- Chapitre X -

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Musique : Let's Get It Started, Black Eyes Peas

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Musique : Let's Get It Started, Black Eyes Peas


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| LILITH |

Courir.

S'enfuir.

Survivre.

Après avoir sauté par la fenêtre de la chambre, sans m'être fait repérer ou sans m'être cassé une cheville, je me suis dirigée, le plus rapidement possible, vers la forêt qui entoure la propriété. Le balcon auquel j'ai pu m'accrocher m'a permis d'atterrir sans trop de chocs sur les graviers de l'allée principale.

Dès que j'ai atteint l'orée du bois, je me suis mise à courir, en zigzaguant entre les pins et les chênes. Mes pieds, nus, martèlent la terre humide pendant que mes yeux fouillent la nature qui m'entoure. Il fait encore nuit et le jour se lève à peine, me permettant de plus ou moins me diriger entre les arbres, sans trébucher.

Mon ravisseur a déjà sûrement dû remarquer mon absence et ne va pas tarder à partir à ma recherche. Peut-être viendront t-il en personne ou peut-être enverront t-il des mercenaires à ma suite. Lorsque je me suis réveillée, j'étais dans un bureau et j'ai distingué trois personnes en train de discuter en reconnaissant une voix beaucoup trop familière à mon goût.

Mes yeux sont restés clos jusqu'à ce que je sente mon corps être soulevé et plaqué contre un torse. Un sursaut m'a pris mais apparemment la personne qui m'a porté ne l'a pas remarqué. J'ai ensuite été déposée sur un lit, désarmée, puis couverte par un drap en soie. C'est uniquement lorsque la porte s'est fermée que j'ai ouvert les yeux. Analysant rapidement mon environnement, la fenêtre était ma seule porte de sortie. Je me suis donc accrochée au balcon avant de me laisser tomber gracieusement dans le vide. Mes pieds nus ont atterri sur le gravier et j'ai fait une roulade pour amortir le choc.

C'est à ce moment-là que la course à commencé. Mais pour l'instant, ma seule préoccupation, c'est de trouver de quoi me protéger pour leur échapper encore une fois.

Je m'enfonce de plus en plus dans le bois jusqu'à atteindre un coin assez reculé. Je m'accroupis derrière un chêne avant de prendre de grandes goulées d'air. Ma course effrénée fait brûler l'air que mes poumons inspirent et je suis essoufflée. J'inspire puis expire un grand coup avant de me remettre en marche.

Une légère brume s'évapore vers le ciel et m'indique qu'un plan d'eau n'est pas loin. L'air sens la terre humide et battue et me fait froncer le nez. Je m'approche de ce qui s'avère être un lac que j'aperçois au loin et m'assois sur le sol humide, pour être moins voyante. Le jour se lève à peine et procure de jolis reflets dorés à l'eau.

- Allez Lilith, on respire et on se calme. La vie est semée d'embûches même si dans mon cas c'est plus, des troncs d'arbre. Donc on arrête de s'apitoyer sur son sort et on se bouge le cul, m'intimais-je.

OBSIDIA [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant