- Chapitre VIII -

66 8 88
                                    

Musique : Outlaw, ATEEZ

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


Musique : Outlaw, ATEEZ

*

| LILITH |

Derrière le rideau qui dissimule l'endroit où sont exposées les pièces à la vente, je m'arme de mes gants en latex et m'approche de l'objet convoité. Le diamant est protégé dans un écrin de soie vert émeraude, sous un verre extrêmement épais que l'on peut uniquement découper à l'aide d'une mine en diamant.

Je détache mon chignon d'un geste fluide, faisant retomber mes cheveux de jais en cascade sur mes épaules et prends le stylo qui servait à le tenir. Étant prévenante je me doutais que le diamant allait être, extrêmement bien protégé et ai donc apporté discrètement le matériel nécessaire pour percer du verre épais.

Dans le yacht la panique règne. Les pas précipités des ingénieurs et des gardes se font entendre dans les couloirs, tous à la recherche de la source de la panne, pour la réparer et ré enclencher le courant. Ce qui me laisse plus de temps pour faire les choses correctement, sans laisser de traces de ma présence.

Devant le présentoir du diamant, je sors la mine en diamant du stylo et appuie légèrement sur le verre pour tracer un cercle. Après avoir pris les marques les plus petites possible, je retrace le cercle en appuyant bien plus fort cette fois-ci, tout en tenant le verre à l'aide d'une ventouse que j'avais dissimulée dans mon soutien gorge, contre ma poitrine.

Une fois la partie découpée enlevée je la pose délicatement au sol. Alors que j'allais m'emparer du diamant je sens un regard sur ma personne. Nous sommes toujours dans le noir mais mes lunettes me permettent de voir les alentours. Me retournant vivement, je ne remarque rien d'anormal et aucune présence humaine dans cette pièce à part la mienne.

— Je devient complètement paranoïaque à cause de la dernière fois, soupirais-je.

Après avoir quadrillé la pièce du regard je me remets au travail, sans me mettre la pression pour ne pas faire de conneries. Je prends délicatement le diamant, le range dans son écrin et l'attache sous la sangle où est dissimulé mon poignard imprégné de poison.

Alors que j'allais repartir discrètement je sens un souffle chaud dans mon cou et on me murmure à l'oreille :

— Bonsoir, ma Démone...

Je me retourne vivement, m'accroupis et balaye le sol en cercle avec ma jambe droite. Mes cheveux se retrouvent devant mes yeux et sont rapidement éblouis d'une lumière vive. Le courant est de retour. Le tireur à l'arbalète de la dernière fois tombe lourdement au sol avant de se redresser sur les coudes.

— Comme on se retrouve ! Ricannais je en me relevant et repoussant mes cheveux dans mon dos.

— J'avais pensé à un accueil plus chaleureux de votre part, petit diablotin, mais nous n'avons pas toujours ce que l'on désir n'est ce pas ?

OBSIDIA [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant