Une vie de Dragonne. Partie 1 : Oeuf, Kangourou et Potentiel.

Je n'ai jamais été très sociable avec mes voisins...

Depuis mon premier combat et ma montée de niveaux, plusieurs jours s'étaient écoulés. Cinq ou six je dirais.

Difficile d'avoir une réelle perception du temps dans cet endroit.

Néanmoins, cela m'a permise de me construire une routine.

Chaque jour au réveil, la plupart du temps à l'aurore, je m'attelle à aller remplir mes sceaux d'eau au point d'eau, non loin.

J'ai d'ailleurs remplacé ceux que j'avais réalisé en terre par du bois.

J'ai dû faire preuve d'un peu d'ingéniosité à ce sujet. Mais le résultat est plus impressionnant qu'il n'en a l'air.

La première étape a été d'abattre un arbre.

Et bien qu'on ne dirait pas, cela m'a quand même demandé une journée entière avant d'en dégoter un bon.

Il était jeune. Pas aussi grand que les autres, j'entends.

Une fois tombé au sol, je l'avais découpé en plusieurs bûches puis planches à l'aide de mes griffes.

Dans certaines d'entre elles, j'ai percé des trous avec mes crocs. Puis j'y ai glissé des lianes et fais des noeuds pour maintenir les différentes partie ensemble.

Pour finir, j'ai découvert que je pouvais me servir de la résine séchée pour rendre le fond du sceau hermétique et éviter que l'eau ne fuite entre les morceaux de bois.

Franchement, j'aimerai avoir mieux mais ma capacité à tenir des objets progresse plus lentement que je ne le souhaite.

J'ai cependant hâte de redevenir assez habile pour faire des objets plus travaillés.

Peut-être même réussir à tresser un sac digne de ce nom ?

Tout ça pour dire que j'en ai un total de six, dorénavant.

J'en garde constamment trois à mon petit abri pour ma réserve d'eau.

Deux d'entre eux sont entreposés, remplis, près de la source.

Je les intervertis avec des sceaux vides quand j'y vais me réapprovisionner.

Et le dernier m'accompagne quand je me balade dans les environs, me servant à la fois de gourde comme de panier, notamment quand je récupère des tomates.

Je reviens justement d'une session de cueillette les concernant.

Je les dépose prestement dans des caisses en bois, également construites récemment, placées quand à elle dans la structure dédiée à la nourriture.

Par ailleurs, il faut vraiment que j'arrête de les appeler tomates, puisque je connais leur vrai nom maintenant, grâce à [Analyse].

Leur véritable appellation est Baie Pissa. Elles sont très communes dans les habitats humides et chauds, à la végétation riche, comme les jungles.

Mais elles ont aussi besoin de beaucoup de hauteur, ne poussant qu'à l'extrémité de très longues racines.

Ceci donne une explication à la taille démesurée de la canopée.

A ce sujet, je connais enfin l'environnement dans lequel je vis.

Cela s'explique par l'utilisation systématique de ma compétence, dès que je découvre de nouvelles choses.

Mais également par mon exploration plus poussée des derniers jours.

Et comme à mon habitude, le sort est contre moi.