Chapitre II - riunione selvaggia

142 7 0
                                    

Farah Nobilta

Il y a du monde aujourd'hui au restaurant. Mon manager me presse beaucoup pour que j'aille plus vite, mais c'est difficile quand on a des millions de questions qui fusent dans ses pensées.

J'apporte rapidement les deux assiettes d'un couple d'une soixantaines d'années à leur table, leur adressant un sourire je dis :

- Bonne appétit messieurs-dames.

Puis je leur tourne le dos pour retourner au comptoir du petit restaurant. Je m'assois sur la chaise derrière le comptoir totalement noir en attendant qu'une commande soit prête.

Un groupe de quatre personnes arrivent vers moi pour payer. Je les encaisse en remplaçant ma collègue qui est partie au toilette. Je leur souhaite une bonne soirée en souriant légèrement. Quand le cuisinier indique d'une façon nonchalante que les assiettes sont prêtes, je manque de lever les yeux au ciel. Ils n'ont donc aucun respect pour tout le monde ou quoi ?

J'attrape de la main droit les assiettes, les empilant sur ma deuxième main et me dirige vers la table de mes clients. J'arrive rapidement devant la table d'un couple d'une trentaine d'années à peine, avec un enfant d'environ cinq ans. En souriant, je leur sers leurs trois assiettes et me dirige vers une autre table. Je la débarrasse et emmène les assiettes et couverts sals dans la cuisine pour les laver.

Je reprends de nouvelles assiettes pleines et les apporte à un groupe de cinq adolescents d'environ dix-sept ans. Je pose l'assiette d'un des deux adolescents devant lui, il me regarde attentivement depuis qu'ils sont arrivés dans le restaurant, ce qui me mets mal à l'aise. Puis, une des trois adolescentes avec eux dit :

- C'est bon Mattia pose lui la question, elle ne va pas te bouffer.

Je me tourne vers lui, le sourcil droit levé, me questionnant sur ce qu'il veut me demander. Le dénommé Mattia a l'air stressé de poser sa question sûrement pas très pertinente.

- Est-ce que tu aurais...tu sais...un numéro ?

Je ris face à sa question, ne la prenant pas au sérieux. A quoi bon ? C'est encore un gamin qui croit encore au coup de foudre. C'est un foutu mythe. En riant, je dis :

- Je n'ai pas ton âge tu sais ?

- Et...alors ?

Il est débile ou il le fait exprès sérieusement ? En soufflant bruyamment, je réponds :

- Je suis majeure et tu n'es pas mon style, d'accord ?

D'un coup, la table devient silencieuse. Les cinq adolescents se regardent tous entre eux sauf Mattia qui regarde ses pieds, sûrement en ayant honte.

Je ne pose pas plus de question et leur tourne le dos. Je voulais repartir vers le comptoir sans croiser personne mais mon manager arrive du hall d'entrée, presqu'en courant. Je le questionne :

- Qu'y a-t-il Andrew ?

Il s'arrête brusquement, essoufflé. Il prend quelque temps à me répondre mais finit par dire :

- Il y a un homme entouré de trois gardes du corps je suppose qui te cherche.

Je me décompose, littéralement et demande alors d'une voix inquiète :

L'étreinte sombre du crimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant