Chapitre X - un mostro

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Adam Özakan

Nous sommes arrivés devant la résidence avec deux de nos Mercedes berline. Tout le monde est habillé classe. Les cinq hommes dont moi, ont mis des costards luxueux. Layla et Farah ont opté pour des robes, qui leur vont comme un gant. Elles sont toutes les deux gracieuses dans ces robes. Farah porte une robe totalement noir, en velours qui dévoile son dos tatoué. Elle est magnifique.

Je sors en premier de la voiture, et vais ouvrir la portière à la jeune femme assise à côté de moi il y a à peine quelques secondes. Je lui tends ma main droite, qu'elle attrape délicatement avant de sortir de la voiture. A peine est-elle sortie que les photographes se ruent sur nous. Les flashs des appareils photos nous aveuglent.

Tout le monde sort des voitures, un par un. Quand tout le groupe est réunis, nous avançons jusqu'à l'entrée. Je place ma main dans le creux des reins de Farah à mes côtés. Notre entrée ne passe pas inaperçue. Tous les regards sont braqués sur nous. Je resserre ma poigne sur le bas du dos de la jeune femme, tout le monde doit savoir qu'elle est mienne.

Nous nous asseyons à une table, plutôt éloignée des personnes présentes. La scène au fond de la salle attire l'attention de beaucoup de gens quand le rideau rouge s'ouvre. La mélodie du piano cesse. Le brouhaha se tait brutalement. Une voix dans les hauts parleurs retentit. C'est la voix de Victoria Sanchez. La jeune femme qui organise cette soirée avec son frère.

Elle se déplace sur la scène jusqu'à arriver au centre de celle-ci. Ses talons claquent contre le sol.

- Bonsoir à tout le monde. Merci de vous être déplacé pour cette soirée. Nous n'allons pas patienter longtemps. Tout de suite, les ventes aux enchères vont commencer.

Les lots illégaux défilent un par un. Ce fut long mais au bout de plusieurs longues minutes, le silence se fait ressentir. Plusieurs hommes arrivent, avec un gros charriot qui cache son contenu avec un drap blanc.

- Et nous remercions Adam Özakan de nous avoir envoyé tout ceci, pour financer les frais de voyage des jeunes enfants et femmes venus d'autres pays pour échapper aux guerres. Dit Victoria d'un grand sourire charmeur en me fixant.

Je lui rends son sourire mais en tournant la tête, je vois un pitbull enragé qui scrute la jeune femme d'un regard noir. Farah.

- Range ton sourire de merde avant que je t'arrache la bouche. Entendis-je Farah chuchoter.

Je ris silencieusement en l'entendant parler. Même si ces mots doux s'adressent à moi. Des applaudissements retentissent. Ces applaudissements sont pour moi. De ce que je comprends.

Les hommes enlèvent le drap sur le dessus du charriot et nous apercevons les nombreux faux tableaux, les armes aussi. Cette soirée est à but caritative mais toutes les personnes ici présentes sont soit des mafieux soit des criminelles.

- Nous allons commencer par la contrefaçon des tableaux. Le premier s'élève à 20 000 euros. Retentit la voix de Victoria.

Une main se lève pour le premier prix mais très vite une autre main se lève pour annoncer :

- 25 000 euros.

- 25 000 euros, quelqu'un dit mieux ?

Le silence se fait ressentir mais quand la jeune femme prononce «25 000 euros une fois...», une autre main se lève. Il annonce le prix qu'il met.

L'étreinte sombre du crimeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant