Allergic Hearts [Enemies To Lovers] Numéro 1

(New Version) 01 🍏 TALIA

Talia Pérez
Jeudi 28 Mars 2024 - 17:21

--- Tu peux toujours crever, j'en ai plus rien à foutre alors fous moi la paix.

Je raccroche et soupire.

C'est toujours aussi sympathique que d'avoir à rembarrer à son ex, surtout quand il a du mal à comprendre.

Josh Harper.

Et il est très loin d'être ma plus grande fierté.

Mon téléphone se remet à sonner et je choisis de ne pas lui répondre, puisqu'il me rappelle alors que je viens de lui dire de me laisser tranquille, et je le bloque.

D'habitude il lui faut deux mois de supposée remise en question avant qu'il revienne en me suppliant de lui pardonner son incartade ou en me promettant de rester sobre. Là ça ne fait même pas un mois complet.

Sauf que cette fois c'est bon, ça suffit. Ça fait trop longtemps que notre histoire dure et je ne compte pas m'amuser à jouer à me remettre et rompre avec le même mec jusqu'à mes 50 ans, alors qu'on fait ça depuis nos 6 ans. J'en ai 24 !

Après avoir passé une bonne dizaine de minutes à m'énerver contre Josh et ma faiblesse d'esprit face à lui, dans le charmant habitacle de ma voiture, je me décide à rentrer chez moi.

Je sors de ma voiture et me dirige vers l'entrée de ma villa quand je m'arrête en apercevant quatre gorilles habillés en pingouin. Ça ce sont les gardes du corps de mes parents.

Ce qui veut dire que mes parents sont venus à l'improviste — pour ne pas changer, malheureusement — et que ma soirée de détente à base de burger, popcorn, vin et glace tombe à l'eau.

Peut-être que tous les parents ont une aptitude spéciale pour emmerder leurs enfants mais je suis persuadée que mes parents sont sortis major de leur promotion pour si bien savoir faire avec moi.

- Messieurs. J'articule, contrariée, en passant entre les quatre armoires à glace.

- Mademoiselle Talia. Répondent-ils d'une seule et même voix.

Je m'engouffre dans l'entrée, enlève mes talons avec soulagement, dépose mon sac à main sur le comptoir, et disparais dans le couloir menant à mon salon.

- Je t'assure que c'est une mauvaise idée.

- Je te rappelle que c'est la seule qu'on est.

J'entends ma mère puis mon père en approchant pieds nus, ne faisant pas le moindre bruit sur mon sol marbré.

- Elle va nous détester.

- Elle nous déteste déjà.

- Vrai. Dis-je en souriant en arrivant dans mon salon. J'ai beau vous aimer, je vous déteste tout autant, alors j'espère que vous avez une bonne excuse pour venir à l'improviste. Encore.

Je croise les bras, mon portable dans une main et mon admirable self-control dans l'autre, après avoir descendu les quelques petites marches menant au salon.

Est-ce que je déteste mes parents ? Bien sûr que non, je les aime, ce sont mes parents après tout. Est-ce que je déteste certains de leurs comportements, comme le fait de débarquer chez moi sans prévenir et de s'inviter à l'intérieur sous prétexte qu'ils sont mes parents ? Bien sûr que oui, ils le savent et continuent même à le faire.

Mais ils n'ont pas l'air de comprendre malgré mes (très) nombreuses plaintes, alors je prends un raccourci et je leur dis directement que je les déteste. Ça me simplifie la vie et ça fait du bien à mon mental.