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Anouk en média.

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Une fois le petit-déjeuner devenu brunch terminé, je m'attelle à la vaisselle. Jetant un coup d'œil par la fenêtre juste au-dessus de l'évier, je constate que la pluie qui tombait à torrent s'est transformée en une bruine légère.

-Qu'est-ce que tu vas faire aujourd'hui ? me demande Anouk qui termine de débarrasser la table.

-Défaire mes valises, pour commencer. Autant m'installer le plus rapidement possible.

-Fais-moi signe si tu as besoin de mon aide.

Je visualise rapidement l'assortiment de sex-toys planqués au fond de ma valise, ainsi que la collection de romans aux titres plus luxurieux les uns que les autres, et retiens une quinte de toux en imaginant Anouk tomber dessus.

-Ça ne sera pas nécessaire ! Réponds-je précipitamment, le sang affluant à mes joues.

Je malmène quelque peu les assiettes, les frottant avec ardeur dans l'espoir de chasser l'image de ma tante et de mes jouets de mon esprit.

-Luna, tu sais que nous avons un lave-vaisselle ?

Je jette un coup d'œil par-dessus mon épaule : ma tante, poings sur les hanches m'observe avec un sourire moqueur aux lèvres. Elle me désigne l'appareil qui, s'il le pouvait, me demanderait sûrement pourquoi je ne l'utilise pas. Je remue mes mains pleines de produit vaisselle.

-La prochaine fois, je penserai à l'utiliser !

Anouk soupire bruyamment avant de ranger je ne sais quoi dans le réfrigérateur.

-Dis, Anouk. Tu as dis que tu vivais ici pour l'instant, le temps de faire le ménage, mais que tu n'étais pas tenue de vivre ici. Tu habites où normalement ?

-En plein centre ville, pas très loin du poste de sécurité.

-Pourquoi tu n'appelles pas ça le poste de police, comme tout le monde ?

-Parce que nous ne sommes pas la police, ma chérie.

-Alors, vous êtes quoi ? Parce que dans mes souvenirs, maman était dans la police et papa gérait une galerie d'art. D'ailleurs, je me demande ce qu'elle est devenue...

La vaisselle terminée, je m'essuie les mains avec mon torchon avant de faire face à ma tante, assise à la table de la cuisine.

-C'est un peu délicat, commence-t-elle en pianotant du bout des doigts sur la table. Pour commencer, nous n'avons ni pompiers, ni policiers. Comme je te le disais, nous avons la FSCP, qui s'apparente à la police. Et l'USCP, qui réunit les pompiers et les urgences.

-Donc Crimson Pine ne peut pas faire comme tout le monde ? demandai-je, un sourcil levé.

-Non. Parce que ces deux organisations nécessitent une formation particulière, peu accessible à la plupart des gens. Il existe une troisième organisation, l'UPCC, moins officielle que les deux autres et pourtant tout aussi importante. Elle s'occupe de l'environnement, notamment ce qui touche à la forêt. Certains membres de la FSCP, dont moi, ont une formation qui ressemble à celle des gardes forestiers, mais ce n'est pas notre priorité.

-Mais vous avez tout de même un hôpital. Sans SAMU ?

-L'USCP s'occupe de tout.

-Ils ne sont pas submergés de travail ?

𝐂𝐑𝐈𝐌𝐒𝐎𝐍 𝐏𝐈𝐍𝐄 𝐓𝟏 - 𝐶𝑟𝑒𝑒𝑝𝑦 𝐻𝑢𝑛𝑡𝑒𝑟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant