THE DESTINY. [LOCKZIE]

00. ‼️

P R É F A C E.

J'expira la fumée de ma cigarette avant de braquer mon regard sur l'homme assis en face de moi.

Deux heures s'étaient écoulées depuis mon entrée dans la pièce et je savais déjà ce que j'allais lui faire. Peu importe s'il parle ou non, c'était fini pour lui.

Mais le torturer en le laissant espérer était tellement jouissif que je ne pouvais m'en priver.

Avec lenteur, j'écrasa mon mégot sur le rebord de la table métallique, laissant échapper une dernière volute de fumée avant de le jeter à terre au côté de ma proie.

— C'est qui ? Articulais-je d'une voix calme, presque nonchalante, alors que mon arme reposait entre mes mains.

— C'est une des putes de Cassar ! Elles étaient là quand j'ai récupéré le colis ! Pitié, Lock, je suis pas une balance !

— C'est qui ?! Répétais-je cette fois-ci d'une voix plus agressive.

— Ce n'est pas ce que tu crois ! S'empressa-t-il de répondre, ses mots chargés d'une urgence palpable.

— Ce n'est pas ce que je crois ? Ce que je crois, c'est que depuis quatre ans, tu fais partie de mon équipe, depuis quatre ans, je te verse du foutu fric pour nourrir ta famille, et en retour, tu me livres en pâture aux chiens.

J'abaissa la sécurité de mon arme, le clic sec résonnant dans l'atmosphère tendue.

— C'est... Tenta de balbutier le captif.

— Tu sais ce qu'on fait aux traîtres.

— Pitié ! Lock ! Ne fais pas ça !! Tu ne comprends pas, je voulais arrêter tout ça, refaire ma vie. J'ai une femme qui attend un enfant ! Il a dit que si je lui donnais l'adresse d'une planque, il me mettrait sous protection !!!

L'arme était désormais braquée sur sa tempe, perle de sueur glacée témoignant de son angoisse.

Je le fixa intensément pendant quelques instants, un silence funèbre enveloppant la pièce.

— Toi et toute ta famille. Vous êtes mort.

Sans attendre de réponse, je tira, le coup résonnant dans la pièce, mettant fin à la conversation.

À  S U I V R E . . .