THE DESTINY. [LOCKZIE]

05.

L U C A S.

Les jours s'écoulèrent, façonnant un lien indéniable entre Baptiste et moi, telles deux âmes destinées à se retrouver.

Nos rencontres devinrent plus régulières, chaque journée apportant son lot de rires complices et de moments précieux. Nous formions un duo inséparable.

Sur la plage de Palombaggia en Corse, lors de notre dernière journée ensemble, nous savourions chaque instant de détente et de complicité.

Nous courions joyeusement sur le sable doré, nos pas s'entremêlant dans une danse insouciante, Baptiste trébucha maladroitement, m'entraînant dans sa chute.

Baptiste se retrouva bientôt sur moi, ses mains glissant sur ma peau hâler, laissant des traces légères de crocs dans mon cou. Mon rire se mêla au sien, m'emportant dans la légèreté de l'instant présent.

— Tu es incorrigible, Baptiste ! M'exclamais-je entre deux éclats de rire.

Baptiste releva les yeux vers moi, son regard brillant d'une étincelle espiègle.

— Et toi, tu aimes ça, n'est-ce pas ?

— Peut-être un peu trop. Lui dis-je avec un sourire complice.

Nous restions ainsi, étendus sur le sable chaud, savourant chaque instant.

— Lucas, je dois bientôt retourner travailler. Dit-il d'une voix douce.

Baptiste caressa doucement ma joue, cherchant à me réconforter en voyant ma mine boudeuse.

— Mais je ne serai jamais loin. Nous pourrons toujours nous voir, même si ce sera moins souvent. Murmura-t-il, son regard empli de promesses.

Je sourit faiblement, ma bouderie se dissipant peu à peu. Et comme un enfant capricieux, je bouscula le brun sur le sable, l'entourant de mes bras et l'embrassant avec fougue.

— Je ne pourrais jamais me passer de toi, Baptiste. Murmurais-je contre ses lèvres.

✧✧✧

L'atmosphère était tendue, chaque mot semblait prêt à exploser.

— Tu es parti sans prévenir. Attaqua Lorie, sa voix vibrante de colère. Où étais-tu passer ?

Nerveux, je tenta de justifier mon absence.

— J'avais besoin de m'échapper, de prendre l'air. La routine me pesait. Je pensais que la distance nous ferait réfléchir.

— Réfléchir ? Répliqua-t-elle, les yeux étincelants. Tu crois vraiment que fuir nos problèmes va les résoudre ?

Je baissai les yeux, les souvenirs de Baptiste affluant en moi. Chaque instant passé avec lui, chaque rire partagé, chaque regard échangé, avait été une bouffée d'air frais.

Il représentait une échappatoire, une parenthèse enchantée loin de mes préoccupations quotidiennes.

Avec lui, je pouvais oublier mes angoisses, mes doutes, et simplement être moi-même.

Ces quelques jours avaient été une oasis de paix dans le désert de ma vie.

Pourtant, ici, face à Lorie, la culpabilité me rongeait.

Comment expliquer à ma femme que j'avais trouvé du réconfort dans les bras d'un autre, sans qu'elle ne se sente trahie ?

— Lucas ? Tu es toujours avec moi ?

Je releva la tête brusquement.

— Euh.. oui, oui.

— Dis-moi la vérité. À qui tu pensais ? Insista-t-elle.

La question me déstabilisa un peu mais j'arrivai à y répondre.

— Ce n'est pas ça l'important. Ce qui compte, c'est que je suis revenu, prêt à parler.

— C'est toujours pareil. Tu pars, tu reviens, et rien ne change. Tu t'attends à ce que je fasse comme si de rien n'était ?

— Et toi, tu crois qu'on peut continuer comme ça ? Parfois, il faut prendre du recul pour avancer.

— Prendre du recul ou fuir tes responsabilités ? Répliqua-t-elle, acérée.

Les souvenirs de Baptiste me hantaient encore. Je savait que je devait être honnête.

— Lorie, je.. j'étais avec un ami. Regarde.

Je lui montra des photos de moi et Baptiste, souriants.

Lorie les examina, passant de la colère à la confusion.

— Je suis désolée, Lucas. Mais tu dois me prévenir la prochaine fois. Je ne veux plus m'inquiéter comme ça.

— Je te promets, Lorie. Plus de secrets.

À S U I V R E . . .