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L U C A S.



Je reste figé, la bouche entrouverte. Et bien, quelle surprise ! Je ne m'attendais pas du tout à le revoir ici.
Jordan. Celui en qui j'avais placé ma confiance.

Ça fait depuis la quatrième que nous ne nous sommes pas revus. Il est toujours aussi sexy d'ailleurs. Mais cela ne change rien au fait qu'il ai disparu sans donner de nouvelles et sans la moindre explication.

Je remarque qu'il perçoit un regard pesant sur lui, car il tourne légèrement la tête dans ma direction. Nos regards se croisent mais il détourne aussitôt le sien.

Peut-être que je l'aime encore, nan, je le déteste.

— Lucas ! Occupe-toi des clients, je fais une pose.

— Avec plaisir.

Je me dirigea vers la terrasse où mon dernier client non encore servi attendait, et me retrouve face à celui que j'avais presque oublié.

— Bonjour, il vous faut quelque chose ?

— Un cappuccino s'il vous plaît.

— Bien sûr Monsieur Rondelli, je vais vous chercher ça.

Je m'éloigne en souriant allant préparer sa commande.

Encore sous le choc des retrouvailles, derrière le comptoir, les souvenirs et l'anxiété se mêlent : et s'il ne se souvenait plus de moi ?

Enfin, la tasse fumante en main, je retourne vers lui.

— Toujours nul au jeux vidéo le nain ?

— Je vois que t'as pas perdu ton sens de l'humour.

— Tu travailles ici ?

— Ouais, et toi tu fais quoi maintenant ?

— Les affaires.

Nous échangeons un sourire avant que mon patron ne me recadre.

— Lucas ! Je te paye pas pour que tu tape la discute avec les clients !! Dépêche toi !

— Bon t'as entendu le chef.

Je me retourne, prêt à regagner le comptoir, mais je suis stoppé net par la collision inattendue avec un nouveau client fraîchement arrivé.

Et bien sûr, dans ma malchance habituelle, je le percute de plein fouet, provoquant la chute d'un amoncellement de vaisselle et un éclaboussement de café.

Je tente maladroitement de m'excuser et sens le regard désapprobateur de mon patron peser sur moi, ajoutant une dose supplémentaire d'embarras à la situation déjà embarrassante.

— Sa aurait pu être pire tu crois pas ?

L'homme que j'avais bousculé et qui m'avait fait tomber peu avant, au teint mat et aux cheveux foncés, me tend la main avec un sourire chaleureux, m'aidant à me relever avec compassion.

— Ouais, sa aurait pu être pire.

Un sourire béat étira mes lèvres alors que je regardais l'homme se diriger vers une table encore libre sur la terrasse. Puis en me retournant, je fus accueilli par le sourire malicieux de mon ami, qui semblait avoir deviné mes pensées.

— Nan nan et encore.

— Le sourire que tu lui a lancé en dit long.

— Nan et c'était simplement.. par pure politesse.

— Politesse, politesse mon cul ouais.

Après un échange de rires complices, je me détacha finalement pour me diriger vers mon patron, conscient que celui-ci ne manquerait pas une opportunité d'ajouter ce temps perdu à ma charge de travail.



À S U I V R E . . .

THE DESTINY. [LOCKZIE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant