THE DESTINY. [LOCKZIE]

06. 🍋‼️

B A P T I S T E.

— Putain, t'es sérieux ?! Crachais-je, mon visage déformé par la colère. T'avais qu'une seule foutue tâche à faire, et t'as même pas pu la gérer !

— C'était pas ma faute, mec ! Les choses ont merdé, ok ?! T'attendais quoi, que je fasse des miracles ?!

Nos poings s'abattaient violemment l'un sur l'autre, le bruit sourd des coups résonnant dans la ruelle déserte.

Du sang perlait déjà sur nos visages en sueur et bien vite nous nous retrouvions au sol, se débattant comme des bêtes blessées.

Dominant finalement mon adversaire, je sortit une arme, la pointant avec férocité sur lui.

— Je vais te descendre, connard ! Tu mérites pas de respirer le même air que moi !

Mon ancien complice cracha du sang, un sourire méprisant aux lèvres.

— Ah ouais ? Et toi, t'as pas pensé aux conséquences de tes putains de décisions impulsives ?! T'es même pas capable de contrôler ta putain de colère, espèce de taré !

La dispute atteignit un nouveau niveau d'intensité, leurs voix résonnant dans la rue vide comme un avertissement sinistre.

Les mots coupants et les insultes fusèrent comme des balles, chaque phrase une lame acérée dans cette bataille verbale.

— Tu vas voir ce que c'est que de me trahir, enfoiré ! Continuais-je mon regard injecté de haine.

Soudain, des phares éclairèrent la ruelle. Je m'arrêtai, le cœur battant, tandis que mon complice se figeait.

Nous échangions un regard furtif, puis reprirent une attitude normale en s'éloignent.

La voiture de police se gara près de nous. Les agents sortirent, leurs uniformes contrastant avec la rue sombre.

— Bonsoir messieurs, tout va bien ici ? Nous demanda l'un des policiers d'un ton autoritaire.

J'haussa négligemment les épaules, un sourire désinvolte aux lèvres.

— Tout est sous contrôle, officier. Juste une petite altercation entre amis, rien de grave.

— Exactement, juste une dispute de rien du tout. On va se calmer et rentrer chez nous. Continua mon ancien acolyte.

Les policiers échangèrent un regard sceptique, mais après un bref échange de paroles, ils décidèrent de ne pas intervenir davantage.

La voiture de patrouille repartit finalement dans un grondement sourd, nous laissant seuls.

✧✧✧

J'hésitai, puis frappai. On m'ouvrit et les yeux de Lucas remarquèrent mes blessures.

Sans un mot, il m'invita à entrer.

— Qu'est-ce que t'as foutu ? Me demanda le châtain, sa voix grave teintée d'inquiétude.

— Rien, c'est rien. Lui répondis-je en détournant les yeux, cherchant à minimiser l'évidence de mes blessures.

Lucas, incrédule, me guida vers la salle de bain. Il saisit la trousse de premiers soins, son visage passant de l'inquiétude à une douce sévérité.

Il imbiba un morceau de coton d'alcool désinfectant et nettoya les plaies avec assurance.

— Allez dis moi. Dit-il d'une voix douce mais inflexible.

Je soupira, mes épaules se relâchant sous le poids de la sincérité que je ne pouvais plus esquiver.

— Je me suis battu, c'est tout. Avouais-je enfin.