CHAPITRE 16

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Leslie partit du commissariat sans se retourner et claqua la porte. Elle monta dans sa voiture puis sortie une image de son sac, c'était une photo de sa tendre fille. Elle la regarda pendant quelques minutes, puis reprit :

« Je te promets que je te retrouverai Paloma. Je te promets que maman va bientôt arriver. »

Leslie démarra sa voiture puis s'en alla.

Ailleurs dans la ville, Paloma n'avait plus aucune notion du temps. L'adolescente ne savait plus si cela faisait une semaine, deux mois ou même un an qu'elle était enfermée dans cette pièce. La seule chose dont elle se rappelait était son agression. Cette dernière s'était réveillée complètement dans l'obscurité. Son agresseur avait pris soin de soigner sa blessure à la cuisse. Elle avait toujours mal, mais la douleur était surmontable. Ce que l'adolescente avait du mal à comprendre était que son agresseur lui ramenait de la nourriture chaque jour.

Quel était le but de tout cela, et où était-elle ?

Toutes ces questions trottaient dans la tête de l'adolescente. La pièce dans laquelle Paloma était retenue était entièrement plongée dans l'obscurité. L'adolescente ne savait pas comment s'échapper et elle n'avait plus la force de se battre pour retrouver sa liberté. La jeune fille s'allongea sur le sol puis se mit à pleurer. La jolie rousse s'endormit lentement.

Un bruit la réveilla en sursaut. Elle entendit des cris qui appartenaient à une voix masculine, cette voix lui semblait familière. Les cris de l'homme se rapprochèrent de plus en plus de là où l'adolescente se trouvait. La porte s'ouvrit d'un coup, c'était la première fois que Paloma revoyait de la lumière. Son agresseur venait toujours lui apporter son repas sur le sol, et celle-ci mangeait dans le noir. Pour l'accompagner aux toilettes, il lui bandait les yeux, l'adolescente ne voyait rien de ses journées.

Paloma vit son agresseur traîner un garçon. Cependant, elle ne vit pas clairement le visage du jeune homme. L'agresseur recula et ferma la porte d'un coup.

La jeune rousse dans le noir dit :

" Est-ce que vous allez bien ?
— Pourquoi tu me vouvoies ? Demanda le  mystérieux jeune homme.
— Je ne sais pas, je ne sais même plus depuis combien de temps je suis ici. Je n'ai plus aucune notion du temps, répondit la jeune femme.
— Je m'en tape, dit l'homme, je veux juste me tirer d'ici.
— Maintenant qu'on est deux peut-être qu'on pourrait unir nos forces pour...
— Oula ma jolie, coupa le garçon, on ne va rien unir du tout. Tu as bien vu comment il est ? Il est armé, tu veux te faire descendre ?
— Je veux juste partir d'ici, c'est la seule chose que je demande, cria Paloma. "

Après cette phrase, la discussion s'arrêta. Ni Paloma ni le mystérieux garçon ne parlaient. Paloma pleura pendant des heures, elle avait compris que personne n'allait venir l'aider et qu'elle était toute seule. La jolie rousse demanda son nom et celui-ci répondit : Neil.

" Neil ?! S'exclama Paloma, c'est moi, Paloma. Oh, mon Dieu, je ne suis plus seule.
— Paloma ! Cria Neil à son tour, on croyait tous que tu avais disparu. Ta mère te recherche partout.
— Je reprends enfin espoir, répondit Paloma, il faut que l'on sorte d'ici au plus vite.
— Oui. "

Après cet échange, les lumières s'allumèrent d'un coup dans la pièce. Paloma et Neil virent qu'ils étaient dans une pièce remplie d'objets liés à la pratique sportive (ballons de basket, de foot, battes de base-ball...).

Neil expliqua qu'il savait où ils étaient retenus en captivité. Les deux adolescents étaient piégés dans un ancien lycée délabré. Pour Paloma cela allait être du gâteau de s'évader, car dans un lycée, il y a constamment des issues de secours. Neil prit une batte de baseball dans un panier et suggéra à Paloma de faire de même. Après s'être bien préparés, ils virent que la porte était entre ouverte. Ils pensèrent d'abord à un piège, puis songèrent tout de même à ouvrir discrètement la porte. Ils la poussèrent tout doucement et virent un long couloir délabré. Le lycée en lui-même était toujours sur pied, il n'y avait que quelques parties de mur détruites. Les murs étaient noirs, certainement dus à un incendie.

Paloma sortit lentement de la salle dans laquelle elle avait été séquestrée pendant un long moment. La belle rousse et son camarade commencèrent à courir vers une issue de secours au fond du couloir. Arrivés devant celle-ci, ils virent qu'elle était fermée. Paloma se tenait la cuisse, elle avait toujours mal. Elle savait qu'elle ne pouvait pas courir trop longtemps, il fallait donc à tout prix sortir de cet enfer.

" On fait quoi maintenant ? Demanda Neil, il faut qu'on trouve un moyen de sortir au plus vite. Tu as vraiment mal à la cuisse ? Est-ce que tu penses que tu peux encore marcher ou courir ?
— J'ai moins mal que la première fois, mais quand je force trop sur ma jambe, ça me lance, dit Paloma.
— Si tu as trop mal, je peux te porter sur mon dos, répondit Neil.
— Hum d'accord, merci. "

Sur ces mots, les deux jeunes adolescents firent demi-tour et continuèrent de se faufiler dans le couloir. Ils virent des salles de classe vides et détruites.

THE LAST NIGHT (TERMINÉ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant