II - J'ai besoin d'personne

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Après une rentrée des cours plutôt catastrophique j'ai fini par m'habituer à la présence d'Adrien en cours, et en dehors je me contente de l'éviter. Je ne supporte pas sa gueule d'ange, ses muscles si bien formé, son caractère de connard sexy. Mon dieu, c'est moi qui parle comme ça dans ma tête ? Je le déteste, je le déteste, je le déteste...

J'ai pas cours jusqu'à 11h alors je décide de mettre mes écouteurs et d'me balader dans le lycée c'est toujours calme les couloirs à cet heure-ci et ça m'apaise.

Je traverse ces grandes allées sans détourner mon regard du sol, quand un choc violent me sort de mes pensées, et quand enfin je retrouve mes esprits, je me retrouve par terre, en face de deux poufs plutôt populaire dans mon lycée, du genre a enfermer des gens dans les toilettes ou à taper ceux qui savent pas se défendre. Kimberly et Anaïs.

- Regardes sur quelle piss on est tombée ! Annonce Kim fière de son coup.

- Dis donc ma petite ton espèce serait pas en train de s'éteindre ? Non seulement t'es affreusement laide mais en plus t'as pas d'pote ! Petite victime ! Ajoute Anaïs en gloussant comme une handicapé.

- Je me relève, ne laissant rien paraître sur mon visage. Ça va vous avez fini ou faut encore que je vous achètes une vie ?

- Si tu crois que tu m'intimides petite pute tu te trompe. Rétorque Kimberly.

Elles se lancent un regard mutuel avant de m'attraper les deux bras et de me coller dans le mur se trouvant derrière moi, Kimberly ayant beaucoup de force par rapport à Anaïs met sa main sur ma bouche pour m'empêcher de hurler.

Je donne un coup violent dans la cuisse d'Anaïs qui me permet de me dégager, mais elle m'attrape le pied ce qui me fait trébucher. Kimberly décide de s'asseoir sur moi comme si elle était sur un cheval et me donne une claque.

Sans réfléchir je sors mon briquet de ma poche et lui crame des cheveux, ce qui la met hors d'elle même si elle n'a presque rien eu.

Je ferme les yeux essayant de me débattre à l'aide de mes jambes mais Anaïs me les tient fermement.

- Tu vas regretter d'être venue au monde petite trainée. Me dit-elle.

- Et toi tu vas aller voir ailleurs si elle y est. Affirme une voix trop flou pour que je la reconnaisse.

Je sens le poids se dégager de mon estomac qui je pense hurlerait de douleur s'il le pouvait. Je vois Kimberly et Anaïs s'éloigner sans vraiment me rendre compte de ce qu'il se passe, quand je sens quelqu'un m'aider à me lever en m'attrapant le bras.

Je me lève un peu larguée quand enfin je reconnais Adrien. Il attrape mon visage avec une douceur que je ne connaissais pas chez lui et me regarde fermement en effleurant ma joue de ses petits doigts.

- Elle ne t'a vraiment pas raté. Me lance-t-il.

- Ce.. Ce n'est pas grave.

- Attends elles se défoulent souvent sur toi comme ça ?

- Parfois lorsqu'elles n'ont rien de mieux à faire, ça les occupes.

- Et tu te laisses faire ?

- Que veux-tu que je fasse elles sont deux, et je ne suis pas vraiment la chose la plus forte qui soit.

- Il ne suffit pas d'être fort physiquement pour combattre quelqu'un.

- Je ne sais même pas pourquoi je parle de ça avec toi, tu n'as rien à m'apprendre.

- Sans moi tu serais sans doute en train de te faire victimiser comme si tu n'étais personne et que tu ne valais rien, alors je pense qu'un merci sera suffisant.

- Et qui te dit que je vaux quelque chose ?

À ma grande surprise il pose sa main sur ma joue bleu et griffée, avant de murmurer.

- Je ne t'aime pas, mais ce que j'aime encore moins c'est qu'on attaque une personne parce qu'elle est différente.

Je le regarde perplexe, avant de me décider à partir, rassurée de voir qu'Adrien à lui aussi rebroussé chemin.

En rentrant chez moi Jenna me bombarde immédiatement de question.

- Que s'est-il passé Lula ?! Hurle-t-elle dans toute la maison.

- Jenna je n'ai pas envie d'en parler, s'il te plaît. J'te jure c'est rien de grave.

- Avec toi ce n'est jamais grave puis un jour on te retrouve morte dans une ruel jeune fille.

- Il faut toujours que tu dramatises.

J'esquisse un léger sourire et ayant compris qu'elle n'obtiendra rien elle abandonne.

- Bon et sinon, ta journée ? M'interroga-t-elle.

- En parlant de ma journée, hm.. Jenna est-ce que ça t'est déjà arrivé de détester quelqu'un mais sans vraiment réussir à le détester ?

- Je ne crois pas non, pourquoi ?

- Je ne sais pas comme ça.

Je fini par monter dans ma chambre en repensant aux événements d'aujourd'hui. Il n'est peut-être pas si mauvais que ça ?

LulaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant