Chapitre 2

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Le quai est bondé, Ilithyia était impressionnée, c'est sûrement l'une des premières fois qu'elle voyait autant de monde. Son ancienne école n'avait rien d'extraordinaire, elle avait gardé la même classe depuis la maternelle, elle n'avait jamais voyagé avec sa famille d'accueil non plus, ils partaient toujours sans elle. Elle ne sortait pas non plus, n'ayant pas d'ami ni d'autorisation. Mais cet endroit dépassait tout, Ilithyia ignorait absolument tout du vaste monde dans lequel elle vivait.

Le vieil homme la poussa dans le train délicatement et celle-ci, telle une poupée, se laissa faire. Alvez lui donna son ticket et monta dans le train avec elle, il déposa sa valise là où les élèves devaient poser leurs bagages. Ilithyia serra les brettelles de son sac ainsi que son ticket. Elle regardait faire le vieil homme, comme s'il était habitué au train. Elle ne posa pas de question cependant. Il l'a poussé de l'autre côté et ils avancèrent jusqu'à une porte que monsieur Alvez poussa.

- Eh bien, voilà mademoiselle. Ça va aller ? Ne stressez pas trop, on se revoit aux prochaines vacances vous me raconterez tout hein ? Demanda M. Alvez. Maintenant, je serai votre conducteur pour chacun de vos voyages. Tenez, il y a mes coordonnés dedans n'hésiter surtout pas ma petite. Enchaîna-t-il en lui tendant une petite carte de visite, que la jeune fille prit.

- Merci et bien entendu M. Alvez, je vous dirai tout. Promis la jeune en souriant, en prenant la feuille, qu'elle plia et mis dans un de ses livres dans son sac. Étrangement, Ilithyia retrouva une figure paternelle en cet homme, elle ne le connaissait que depuis 5 h, mais quelque chose dans le regard de cet homme les reliaient. Il avait tout perdu, comme elle ; ils n'avaient plus rien n'a perdent.

Il tapota l'épaule de la fillette, et il repartit avec un « bien » aux lèvres. Ilithyia s'avança vers les compartiments afin de pouvoir s'asseoir, passant devant tous ses jeunes souriants et qui rigolaient entre eux, la petite eu un pincement au cœur. Après tout, elle était maintenant seule et personne ne sait si elle se fera des amis ou si tout le monde l'exclura comme dans son ancienne école.

Avec de la chance, elle en trouva un vide, elle s'y installe et depuis la première fois depuis le début du voyage elle sortit son MP3, et mis en route sa musique préférée.

Elle sortit son ticket de son sac et l'examina, la jeune regarda sa montre, elle était partie vers 10 h de chez elle, il était désormais 15 h 34. Le train devrait démarrer dans 6 minutes, elle souffla et regarda par la vitre, les enfants faisant leurs adieux à leurs parents, Ilithyia les enviait. Mais elle cessa d'y penser, parce que les envier ne changera pas le cours des choses. Elle se contenta alors de sortir un livre et de le lire tout le long du trajet.

***

Ilithyia avait fait le chemin seule, chose qui, ne l'encombra pas plus que ça. Quand le train s'arrêta, et plusieurs élèves plus âgées qu'elle sortirent, alors la brune suivit le mouvement. Des cris de joie, de retrouvaille se firent entendre. Des embrassades et des câlins allaient et venaient. Au bout de 2 bonnes minutes un raclement de gorge se fit entendre et le silence fit place.

- Bonjour, à tous, c'est un plaisir de vous voir ou vous revoir, je suis Mme Athanase, la directrice d'Aztura. Je vous prie de bien vouloir me suivre les premières années. Les autres vous connaissez déjà le processus, vous pouvez vous dirigez directement vers vos résidences, vous mangerez une heure plus tard, une fois la présentation et visite fait. Elle sourit et il resta plus qu'environs 100 élèves sur 700. Les premières années veuillez bien m'écouter. La femme attendit brièvement quelques secondes afin que le silence prenne forme et une fois fait elle reprit la parole.

- Bien, vos bagages seront transportés par le personnel, pas d'inquiétude, ils seront directement mis dans vos dortoirs. Veuillez me suivre en silence, jusqu'à l'école, une fois au chaud, il y aura une visite et vous pourrez manger et vos professeurs et moi, nous vous expliquerons le fonctionnement de l'école. Annonça la vielle dame aux cheveux gris tirés en un chignon strict. Des questions ? Continua-t-elle.

Love is like a butterflyWhere stories live. Discover now