Chapitre 8

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- Eh bien ! Quelle histoire, dit Astéria en époussetant sa jupe. Ilithyia hocha la tête. Mais bon, honnêtement, j'ai cru qu'elle allait te tuer. Elle faisait une de ces têtes ! S'exclama la blonde.

Les mains dans les poches Gabriel semblaient réfléchir, mais ne disait rien, quant à Nathanaël lui, il faisait des mines dégoutées face à notre altercation avec la professeure de sport.

- Si ce qu'elle a dit est vrai, il ne restera plus qu'à procéder par élimination pour savoir qui sont tes parents. Déclara Gab a l'intention de la brunette.

- Oui, mais il y aurait 7 autres années a vérifié, ça serait long, et je ne pense pas que tout le monde soit admis, il a le même nombre de personnes et le même nombre d'élèves chaque année dans chaque classe. Et personne n'a qu'un seul enfant dans chaque génération. Je veux dire que nous ne sommes pas tous fils ou filles uniques. Dit Nathanaël. Tout le monde le regarda plutôt étonner.

- Depuis quand tu sais réfléchir ? Déclara la blonde en ricanant, le brun lui donna une petite tape sur la tête et se gratta la nuque gênée. En-tout-cas, il n'a pas tort, j'ai ma sœur en troisième année ici. Continua-t-elle.

- Je vois, peut-être que c'est sélectif ? Certaines familles sont remplacées par d'autres ? Proposa Ilithyia. De toute façon, ça ne m'intéresse pas de savoir qui sont mes parents. Enchaîna-t-elle en soupirant. Elle balaya du revers de sa main ses cheveux et regarda Gabriel, qui semblait la fixer.

- Tu as peur, je me trompe ? Demanda le noiraud en plantant ses yeux gris dans les siens. Elle tourna sa tête comme d'intéresser et ne dit plus rien.

- Excuse-moi, c'était personnel. Déclara-t-il subitement, sentant la gêne de la brune.

- Wow, attend Gab qui s'excuse ? Ilithyia, je pense que nous assistons à une scène plutôt rare. Les Thompson ne s'excusent que tous les 1000 ans et seulement un mardi d'une année bissextile. Tous rigolèrent suite à la vanne de Nathanaël. Gabriel sourit légèrement et tapa son poing sur l'épaule de son cousin.

- Tu ne sais même pas ce que ça veut dire bissextile, idiot ! Décréta Astéria, et ils se disputèrent comme à leurs habitudes.

En arpentant le couloir pour se rendre à la salle à manger, Gab se rapprocha plus d'Ilithyia, il ne pipa pas un mot cependant, on voyait bien que l'envie n'y manquait pas. Sa main posée sur sa nuque, ses yeux qui fuyaient les siens, depuis quand Gabriel Thompson se sentait gêné au juste ? Surtout vis-à-vis d'une fille ?

- Demande-moi, dit Ili en souriant gentiment lui intimant de parler librement. Elle tourna ses yeux verts, tâchés de couleurs jaune, chose qu'on voyait uniquement au soleil. Gabriel remerciait intérieurement la construction architecturale, elle donnait une superbe vue sur Ilithyia, elle paraissait presque angélique comme cela. Il se reprit en secouant la tête.

- C'est que je me demandais, chez qui tu vis si ce n'est pas avec tes parents ? Demanda Gabriel en grattant la nuque, gêner.

- On m'a adopté, elle haussa les épaules, absolument pas gêner par la question indiscrète de son ami. Je vis chez les Anston, d'où mon nom de famille actuelle.

- Tu vis chez eux depuis longtemps ? Il la regarda quelques secondes, avant de rentrer dans la grande salle, et de lui tenir l'immense porte. Elle le remercia, et le suivit, leurs pas étaient coordonnés et ils ne se lâchaient pas du regard.

- Oui, depuis que j'ai 7 ans. Répondit-elle en s'asseyant à leur table Gabriel la suivit et s'assit en face d'elle.

- T'es parent sont décédé ? Demanda impoliment Nathanaël en rentrant subitement dans la conversation. Astéria lui frappa le bras en le traitant d'idiot et Gabriel lui lança son plus gros regard noir.

- Je n'ai jamais connu mon père et ma mère est morte quand j'étais jeune, c'est pour cela que je n'ai aucune idée de mes origines ou même de mon nom de famille. Déclara Ilithyia honnêtement, ce qui surpris ses amis.

- Ils sont gentils avec toi Ili ? Interrogea Astéria en touchant sa main, Ilithyia se tourna vers son amie qui était juste à côté d'elle. Elle bégaya et ne sut quoi dire. Que devait-elle dire ? La vérité ? Aussi crue soit-elle ? Ou mentir à ses amis ? Elle avala difficilement sa salive et les regarda un par un, puis elle s'arrêta sur Gabriel.

- Aller, laissez-la avec vos questions nulles. Répliqua Gabriel en voulant sauver son amie de ce malaise qui c'était installé. Elle lui sourit doucement en le remerciant silencieusement. Les conversations reprirent et fusèrent, mais comme à leurs habitudes, Ilithyia et Gabriel finassèrent par ne parler qu'à eux seuls.

- Excuse-moi, je t'ai mis mal à l'aise avec mes questions. Bredouilla le noiraud un peu gêné.

- Ce n'est rien, ça ne partait pas d'un mauvais sentiment. Rétorqua la brune, le garçon fuyait son regard et ça, Ilithyia le remarqua bien, un blanc s'installa entre eux et un ange passa.

- Mais il va bien falloir te faire pardonner, poursuivit la jeune, le garçon releva la tête et ses yeux semblèrent briller. S'en voulait-il à ce point se questionna la brunette ? Eh bien, tu dois porter mon sac pendant une semaine et me passer un morceau de poulet ! Exigea la fille. Le garçon souris, et lui passa un gentil morceau de poulet.

- Rah, bon, ok pour le sac. Râla le garçon, il croisa les bras sur sa poitrine comme s'il boudait. Ilithyia rit quelques secondes face à son comportement et son ami ne tarda pas à la suivre.

Cependant, même si la brune rigolait quelque part dans sa tête elle ne cesser de penser à la question de son amie « Ils sont gentils avec toi Ili ? ».

***

- Mon père m'a envoyé une lettre ! S'écria Astéria quand elle vu sa lettre sur son lit. Elle s'installa sur le lis d'Ilithyia et ouvrit sa lettre devant celle-ci. Oh, toute ma famille ma écrit un morceau. Elle lit la lettre avec attention en souriant, c'est dans ces moments-là que la brune se demande ce que ça ferait si elle avait une famille.

- Ils t'ont laissé de l'argent, regarde. Dit Ilithyia en regardant dans l'enveloppe déchiré négligemment.

- Oui c'est de ma tante et de ma mère, elles veulent que je leurs rapportent un petit souvenir de la ville mais on n'y a pas le droit. Oh, elles veulent que je m'achète une robe aussi ! Elles abusent, déclara Astéria en soupirant, elles doivent bien savoir qu'on ne peut pas aller en ville dès la première année !

- Je trouve ça plutôt attentionné moi. Déclara Ilithyia, Astéria souris et hocha la tête, la blonde mâcha sa lettre et posa sa main sur sa cuisse.

- Et toi Ili ? Tu as reçu du courrier ?

- Heu, non pas vraiment.

- Ah, le courrier c'est peut-être perdu ? Ou peut-être qu'ils n'ont pas eu le temps ? Essaya Astéria se voulant rassurante. La brune se leva sans un mot et se dirigea ; pyjamas en main, vers la salle de bain.

Durant sa douche Ilithyia se posa plusieurs questions ; est-ce que les Anston étaient gentils avec elle ? Les larmes commencèrent à perler aux coins de ses yeux. Elle s'effondra, et pleura. A quel point allons-nous pour nier les choses ? Est-ce ça le déni ? Ilithyia frotta son corps comme à son habitude ; fortement. Elle voulait faire dissiper l'image de M. Anston la touchant.

Cette nuit-là, Ilithyia ne pipa mot et Astéria comprit cela et respecta son intimité en n'intervenant pas. Ses tremblements ne cessèrent pas et sa solitude se fit de plus en plus présente, puis elle entendit la phrase d'Astéria dans sa tête encore « Ils sont gentils avec toi Ili ? ».

Non, définitivement ils ne l'étaient pas et ça, Ilithyia venait de s'en rendre compte que ce n'était pas normal. Son corps était en train de brûler, et elle ne s'était pas rendu compte de ses blessures, maintenant elles s'ouvraient toute et son sang coulait à flot. Voilà, elle se sentait comme un cadavre, une personne mourante. Elle continua de pleurer, serrant les dents pour que personne ne puisse l'entendre.

Et puis, elle sentit un corps passer sous les couvertures, elle se retourna en sursaut. Astéria. Elle l'avait entendu, Ilithyia la regarda les yeux écarquiller, mais la blonde se contenta d'essuya les larmes de son amie avec ses doigts et de la prendre dans ses bras. Elle ne lui posa pas de questions, rien, et à travers ça elle vue une véritable preuve d'amitié. 

Love is like a butterflyWhere stories live. Discover now