Love is like a butterfly

Chapitre 12

- Tiens, tiens, tiens, mais qui voit-on ? Déclara un vieil homme derrière les deux jeunes, en les surprenant. Ah, ah, ah, bande de petits chenapans, vous pensiez fuir face au grand monsieur Tron ? Rigola le vieil homme, les deux amis échangèrent un regard avant d'avaler leur salive difficilement ; ils étaient mal, très mal.

Monsieur Tron, prit douloureusement chacun de leurs bras par le sien, Ilithyia à gauche et Gabriel à droite. Les deux ne cessèrent de gémir, essayant de se libérer de la forte poigne de l'homme.

Monsieur Tron, était le gardien, il exerçait ce métier depuis maintenant 35 ans, il était petit ne mesurant sûrement qu'1m65. Il sentait la sueur, pas très glamour, et ses cheveux (du moins le peu qu'il en avait) étaient gras. Tous les élèves ici avaient une peur bleue de cet homme, il n'inspirait physiquement pas la peur, mais la manière dont il s'exprimait le faisait passer pour un fou et son physique était plus que repoussant.

- Vous me faites mal, arrêter. S'écria Ilithyia, les larmes aux yeux, son bras droit la lancinait et devenait douloureux. Mais l'homme ne l'écouta point.

- Eh, tu l'as entendu, lâche-la ! S'énerva Gab en se retirant de la prise de M. Tron. Et avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, la porte du bureau de la directrice, ils étaient arrivés sans se rendre compte.

- Qu'est-ce qui se passe ? Questionna Madame Athanase en criant. M. Tron lâcha brusquement le bras de la fille et elle s'écroula au sol. Gabriel se précipita vers elle. Eh bien ! En voilà des manières, soupira la directrice en regardant mal l'homme. Gabriel, releva la jeune fille et elle s'appuya sur lui.

- Ah madame, c'est que Monsieur Tron a trouvé ces petits insectes dehors ! Ils ont dû filer en douce, monsieur Tron le sait, oui, oui. Bredouilla le vieil homme. Madame Athanase soupira et secoua sa main droite, lui faisant signe de partir.

- Eh bien, déclara Madame Athanase en les pointant du doigt, vous deux, vous avez intérêt à être irréprochable le reste de cette nuit, demain, vous viendrez me voir, à 10 h. C'est clair ? Pas de bêtises jusque-là ? Les deux secouèrent la tête et la directrice soupira est partie dans son bureau.

- Ça va ? S'inquiéta Gabriel son bras toujours sur une épaule, la soutenant.

- Oui, je pense que j'ai dû surréagir. Avoua-t-elle, désolé, j'ai dû te gêner. Gabriel haussa les épaules et sourit, le garçon n'était pas gêné, loin de là. Il enleva son bras et à la place replaça une mèche de ses cheveux. Il continua de sourire simplement, était-ce normal qu'un enfant de 12 ans se sente aussi auprès d'une amie ? La partie la plus étrange était sûrement l'envie d'arracher le bras de M. Tron, il avait osé toucher Ilithyia. Il serra les poings et passa sa main dans le dos de la fille, lui intimant d'avancer.

***

Ilithyia était sur son lit en étoile de mer, son manteau et son bonnet retiré, ne gardant seulement l'écharpe du garçon sur son ventre. Tous les évènements passaient dans sa tête, les éclats de rires, les cris, les paroles échanger. La brune serra ses mains contre son cœur quelques secondes, et elle pria silencieusement « que rien ne change ».

- Eh bien, je ne suis peut-être pas ton Dieu, mais si tu ne veux pas aller dans mon enfer, tu vas devoir tout me dire, chuchota Astéria en s'installant à côte de la brune. Ilithyia sourit.

- Tu as veillé la nuit ? Demanda Ilithyia a son amie, celle-ci hocha la tête et son regard descendit vers l'écharpe qu'elle gardait précieusement.

- Alors ? Je n'ai pas veillé la nuit pour qu'on se regarde dans le blanc des yeux moi ! S'exclama Astéria toujours en chuchotant, les filles se mirent sous les couettes et discutèrent toute la soirée.