Chapitre 10

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- Le temps passe si vite, ce sont bientôt les vacances ! S'exclama Nathanaël, les jeunes s'étaient réunis à une table reculée de la bibliothèque. C'était bientôt l'heure du dîner, mais ils profitaient encore.

- Oui ! J'ai si hâte ! S'extasia Astéria, vous allez voyager vous ? Demanda-t-elle les yeux plein d'étoiles.

- Oui, mes parrains ont une maison de vacances dans le nord. Répondit Gabriel.

- Ouais, on y va presque tout le temps, en plus, on a une piscine fermée et chauffée, tape-moi ça ! S'écria Nathanaël, et pour une fois, Gabriel répondit à son geste. Astéria gloussa et se tourna vers son amie.

- Et toi Ili ? Tu vas aller quelque part ?

- Je ne pense pas, répondit-elle en la fuyant du regard. Elle savait la réponse, non, elle ne partirait pas en vacances même si M. et Mme Anston vont en vacances quelque part elle n'était sûrement pas la bienvenue. Mais toi Astéria, tu vas voyager ?

- Non, rétorqua-t-elle un peu déprimée. Mais bon, on sera deux au moins, tenta-t-elle en souriant.

***

- Ili tu a reçu une lettre, cria Astéria en tapant sur la porte de la salle de bain. La brune se précipita de se changer. Quand on y pense, c'était la première fois qu'Ilithyia reçoit une lettre. Elle ouvrit la porte et Astéria tendit la lettre à son amie, ses yeux étaient pétillants et son sourire débordait de joie. La brune pris la lettre avec hésitation ; ça n'était pas bon signe.

- C'est de mes parents adoptifs. Dit-elle simplement, elle ouvrit l'enveloppe lentement faisant monter le stress des deux filles. Elle n'y trouva qu'un petit papier. Pourquoi avait-elle espéré au juste ? À quoi pouvait-elle bien s'attendre ?

Ne viens pas pour les vacances.

À cette simple phrase, la brune se sentit submergée par les émotions, mais pourtant rien ne lui vint, pas de mots, ni de larmes. Le vide total, elle aurait pu se sentir seule et désespéré, mais ça n'était plus le cas désormais ; elle avait des amis sur qui compter.

- Je vois, dit Astéria, tu sais tu n'as qu'à venir chez moi, j'ai déjà parlé de toi à ma famille, ils seront absolument ravis de te voir, j'en suis certaine.

- Je ne vais pas te déranger toi et ta famille. Répondit la brune en secouant la tête. Astéria lui prit la main et lui sourit doucement.

« Tu ne dérangeras personne Ilithyia. »

Les larmes lui montèrent, non pas de tristesse, non, de joie, de bonheur. D'une certitude pure et simple ; elle était aimée, oui, elle avait des gens sur qui comptait. Son cœur la serrait, mais pour la première fois, ce n'était pas de tristesse non, de soulagement.

Astéria souris et pris ça comme de la résignation, Ilithyia avait accepté, elle sautilla, et se précipita vers sa table de chevet. La brune, la suivit, toutes les deux allongées à plein ventre sur le lit d'Astéria. La blonde se pencha et prit dans son sac, qui était au sol, une feuille et un stylo.

***

- Vous allez être en vacances ensemble du coup ? La chance ! S'écria Nathanaël.

- Et si sa mère refuse, tu feras quoi ? S'inquiéta Gabriel, sourcils froncés.

- Je, je ne sais pas, bredouilla Ilithyia.

- Eh bien jeune fille ! S'exclama la bibliothécaire, tous sursautèrent, Astéria cria quelques brèves secondes. Ah, désolé, on me dit souvent que mes interruptions sont, eh bien, spontané ?

- "Spontané" n'est pas le mot exact grommela Gabriel.

- Mais sinon, j'ai entendu votre conversation sans le vouloir, continua la femme en redressant ses lunettes tombantes sur son nez.

Love is like a butterflyWhere stories live. Discover now