Regret nothing

Prologue

TW !! Cette histoire traite de sujets importants tels que l'inceste, le v*ol, les violences conjugales, les violences physiques et morales.
Âme sensible s'abstenir, si vous voulez en parler, vous pouvez me contacter sur mon insta: hitomi_tsukishiro_wow
Cette histoire reste de la fiction mais ces sujets sont vécus dans la vie de tous les jours. Si vous connaissez une ou des personne(s) ou que vous vivez une des ces situations veuillez prévenir les autorités ou il existe des numéros anonyme et gratuit en cas d'urgence:
- le 3919 pour les violences conjugal
- le 0 800 05 95 95 pour le v*ol

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il y a 4 ans

Mia

C'est la fin de l'après-midi, je suis sur le chemin du retour. Les cours sont finis depuis un bon petit moment, je fais tout mon possible pour retarder mon retour à la maison. Comme tous les jours, papa va trouver une excuse pour pouvoir crier et me frapper. Aujourd'hui l'excuse parfaite sera la note que j'ai eu en philo, quoi de mieux qu'un petit 8/20 pour abuser de moi.

Je reviens à la raison quand Alice et Marie me font sortir de mes pensées. Ce sont mes deux meilleures amies du lycée, je les aime énormément, mais je n'ai jamais eu le courage de leur avouer ce qu'il se passe à la maison, mais est-ce que ça fait de moi une mauvaise meilleure amie ? Peut-être qu'au fond, je veux juste les protéger.

Je n'ai absolument pas suivi la conversation, elles doivent sûrement parler de ce qu'elles vont faire l'année prochaine et où elles voudraient aller. J'en ai vite la confirmation quand Marie me pose une question.

- Mia ? Tu nous écoutes ? On parlait de l'année prochaine, tu comptes aller où ?

- Je suis vraiment désolée, j'étais dans mes pensées. Alors moi l'année prochaine, je ne compte pas rester à Montpellier, j'aimerais bien quitter la ville. Je ne me vois pas rester ici, ça ne me convient plus, je veux changer d'air, réponds-je.

- Oh, tu comptes nous laisser tomber ? Tu ne veux pas rester avec nous encore un peu ? me demande Alice.

Je voudrais leur dire que ça n'a rien avoir avec elles et que si je pars c'est pour me protéger moi, que je les aime énormément et que, si je pouvais rester je l'aurais fait volontiers mais je ne peux pas. Ces mots ne veulent pas sortir de ma bouche, ils sont bloqués au fond de moi. Au moment où je veux répondre une réponse toute faite, Marie décide de me poser une question qui me met mal à l'aise.

- Désolée de te couper, mais tu vas bien en ce moment ? Cette semaine, je t'ai vu plusieurs fois pleurer, et à certains moments, tu commençais à trembler sans aucune raison. Au début, je ne m'étais pas vraiment inquiétée, mais là, c'est récurrent. Mia, si quelque chose ne va pas, tu nous en aurait parlé ?

Je regarde Alice et Marie abasourdie. J'essaye de ne pas montrer mes émotions, mais le stress monte. Je ne sais pas quoi leur répondre, c'est le bon moment pour tout leur raconter, mais comment leur avouer tout ce que je vis depuis maintenant 1 an, comment vont-elles réagir ? Je décide de continuer mon mensonge.

- Je suis juste un peu fatiguée en ce moment, je suis fort stressée, il faut juste que je me repose. mens-je.

- Parles-en à tes parents, il faut que tu ailles faire des examens, ce n'est pas normal que tu te sentes aussi épuisée. Tu es peut-être en manque de quelque chose, me dit Marie.

Mes parents ne vont rien faire pour une baisse de motivation, mon père encore moins parce qu'il sait pourquoi je suis comme ça, il en est la cause première. Je commence à baisser les yeux pour qu'elles ne remarquent pas que les larmes s'apprêtent à couler.