Un amour sans fin

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Mais passons. Je continue donc de marcher, de plus en plus vite, avec la chaleur qui frappe mon crâne. J'aimerai être rentrée déjà à l'heure actuelle. Est-ce que je cours au risque de faire un malaise ? Ou est-ce que je continue de marcher vite et cramer ? Au final, je préfère marcher vite en croisant les doigts pour ne pas m'évanouir. J'avance encore et encore, en essayant de penser à rien pour ne pas surchauffer mon cerveau. Le soleil me donne la tête qui tourne. Je commence à marcher en zigzag, ce n'est pas bon. J'ai des vertiges.

Aller, il ne reste plus que 500m.

Je m'arrête pour souffler un peu, je m'appuie sur un muret de l'autre côté de la route mais au moment où je traverse, je sens mon corps s'alourdir et me paralyser. Mes yeux se ferment tout seuls et je tombe, en sentant que quelque chose me rattrape. Quoi ? Qui ? Je ne sais pas, à ce moment là, je ne suis plus consciente.

Pendant un instant, c'est un black-out dans ma tête. Pendant un court instant, je ne pense plus, je ne vois plus, je ne bouge plus. Pour une fois, je ne suis pas en capacité de faire quelque chose. Pour une fois, je ne visualise rien dans mon cerveau. Pour une fois, une fois, je suis libérée de toutes ces pensées.

Puis, une lumière éclaire mes yeux fermés. Vous savez, quand on ferme les yeux, on voit comme des petits points, des lignes floues de couleurs, comme si ça crépitait dans les paupières. Une migraine prends toute ma tête. J'ai si mal... J'ouvre mes lourds yeux, et j'observe. Je suis dans mon lit. Comment ? La seule personne qui sait où j'habite c'est mon voisin. Les volets sont fermés. Rien d'anormal. Je suis juste dans mon lit avec une serviette brûlante sur le front. Je décide de me lever pour boire un verre d'eau froide et en profiter pour aller poser des questions au voisin. Ça ne peut être que lui. Je ne vois pas qui ça serait d'autre étant donné que personne n'a mon adresse. Je sors de mon lit, et traverse le couloir pour accéder à la cuisine. De là je prend mon verre d'eau et je le bois. Ça fait du bien. Ma migraine est déjà partie. Quel bonheur. Je pose délicatement l'objet en verre dans l'évier, j'enlève mes chaussures et j'enfile mes fameux chaussons-claquettes. Je sors ensuite de chez moi en fermant la porte à clé.


Un amour sans finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant