chap 9 : En quête de vérité

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Ava

Août 2028

~ 11h

Je prends le volant et indique la position de mon appartement sur le GPS, il y a au moins 20 minutes pour rentrer, il vaut mieux arrêter les recherches pour ce matin. Si je force trop, je vais m'épuiser et Dieu sait qu'il me faut de la patience pour l'après-midi qui m'attend.

J'arrive ENFIN. Je suis littéralement explosée, il a beau s'être révélé plutôt sympa, le Aiden, il m'a quand même bien épuisé. Je monte vite jusqu'à mon appartement et attrape directement une casserole. Oui, il est 11h30, mais je meurs de faim. Attention, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Je veux manger un bon plat, et pour ça rien de mieux que du fait maison. Voyons voir ce que j'ai dans le frigo... C'est bon, j'ai une idée !

J'attrape des poivrons verts, jaunes et rouges, beaucoup trop de gens croient que c'est des variétés différentes, mais pas du tout ! C'est juste le même légume à des stades de maturation différents, le vert est plus amer, le jaune plus tendre et le rouge beaucoup plus doux. C'est sympa de varier selon les plats que l'on prépare, enfin, moi je les adore peu importe la couleur, donc aujourd'hui, ils passent tous au mixeur.

Je rajoute un peu de tomates, de crème et je mixe tout. Une fois ma sauce faite, je fais cuire des pâtes et sors une burrata du frigo. Pour moi, il n'y a pas de meilleur repas. J'égoutte les pâtes, remets ma sauce à chauffer et mélange le tout. Je dresse mon assiette comme une vraie cheffe, j'aime beaucoup cuisiner, c'est vraiment une passion, je regrette d'avoir si peu de temps pour en apprendre plus.

Je m'assois devant le plan de travail et commence à manger, mon téléphone à la main. Mes pensées sont claires et organisées, j'aime ça, j'ai le contrôle. J'apprécie la tranquillité du moment, lorsqu'une idée me vient soudainement. Sérieux ? Comment j'ai pu oublier ça ? Je me lève et fouille partout à sa recherche, impossible de le trouver, il était pourtant sur le canapé, j'en suis sûre ! Ça m'agace, ça m'angoisse, comment j'ai pu perdre ce foutu papier ?! Je retourne l'appartement, à sa recherche. Tout y passe, les cousins volent, je casse un verre, me cogne le pied, et, même après tout ça, je ne l'ai pas retrouvé. J'abdique, aux bords de la crise de nerfs et vais ramasser le verre cassé dans le petit salon. Je vais pour récupérer les morceaux qui se sont glissés sous le canapé lorsque je repère une feuille sous la table basse. L'espoir revient. Je l'attrape, ouf, c'est bien elle. La pression redescend. J'ai retrouvé ce maudit certificat de changement de propriétaire. Il a dû s'envoler et se glisser sous la table lorsque j'ai fermé la porte.

Il est temps d'y jeter un œil, changement de propriétaire le 1er décembre 2024, j'attrape mon carnet, Aiden ne m'a pas menti. Ancien propriétaire... je parcours le document à sa recherche, mais je dois être aveugle, je ne trouve pas l'information. Je le relis au moins 2 fois avant d'enfin tomber dessus : Henri Duclos. C'est donc lui qui est ami avec les parents d'Aiden. Le changement de propriétaire a eu lieu 1 an et quelques après l'accident, il est donc assez probable que ce soit lui qui soit passé ici ce jour-là, mais est-ce cette voiture qui a eu l'accident ? En tout cas, on peut éliminer la famille Grimson des suspects, ils ont tous été honnêtes. Henri Duclos va être une belle piste à explorer. Je finis mon assiette, débarrasse et commence à réunir toutes mes informations dans un doc LibreOffice. Je note tout de même tout ce que j'ai sur les Grimson, ce n'est pas parce qu'ils m'ont convaincu qu'ils sont innocents. Et encore moins qu'il faut occulter leurs informations.

~ 12h45

Je sors de l'appartement, clé en main, pour me rendre au domicile d'Amandine Joly. On commence cette aprèm par le plus dur, après, ce sera plus simple, il faut juste que je prenne sur moi. Avec elle, la pleurnicheuse ne fonctionnera pas, il faut que je la domine, ses paroles auront pour but de me détruire mentalement. Il faut que je garde en tête sa folie, que rien ne me touche. Je prends mes infos et je me barre, rien de plus. Ça va être très dure pour moi psychologiquement, il faut que je bosse sur moi, que je me contienne. Ce n'est pourtant pas mon point fort. Je dois sérieusement arrêter de cogiter. Je prends le volant et me rends chez elle.

Là où les cœurs devraient guérirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant