Chapitre 7

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Scène violente, blessure et toxicité.

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Une fois les armes distribuées et les explications pour l'entraînement fournies, chacun est retourné chez soi. Diesel, pressée, se hâte de rejoindre sa chambre. Bien qu'elle ait évité Alastor du mieux qu'elle pouvait, elle sait bien qu'avec sa capacité à se dématérialiser, il pourrait tout de même la rejoindre.

Elle s'étire tout en bâillant, réalisant qu'elle n'a rien mangé de la journée. Se dirigeant vers la salle de bain, elle ôte ses vêtements et prend une douche rapide, la tête lui tournant légèrement. L'ange sort de la cabine, s'essuie et enfile une longue robe de nuit blanche. De retour dans sa chambre, Diesel se fige en apercevant Alastor, tranquillement installé sur le matelas, apparemment en attente.

Diesel secoue les oreilles, détournant légèrement les yeux tout en s'approchant d'un pas moins assuré vers le démon de la radio, qui la fixe avec son éternel sourire satisfait.

— Tu ne me reprocheras pas mon intrusion, n'est-ce pas ? La suite de la série titille ma curiosité. Je pensais un peu me détendre, cela te dérange ? dit-il sur un ton plaisantin.

Diesel le dévisage et hoche lentement la tête, attrapant la télécommande pour allumer le téléviseur et lancer le nouvel épisode. Elle s'assoit tout en épongeant sa chevelure encore humide. Le regard d'Alastor se perd sur la nuque de la jeune démone, ses cheveux et son pelage crème se bouclant sous l'effet de l'humidité. Son odeur semble plus forte et étrangement attirante, presque donnant l'eau à la bouche à Alastor. Dans un geste presque trop naturel, il vient glisser ses doigts dans son pelage, effleurant la nuque de Diesel. Celle-ci frissonne et le regarde avec de grands yeux, se demandant ce qu'il est en train de faire. Elle lui trouve un regard étrange, dangereux, bien trop satisfait de la situation.

— Je me demande, Diesel. Tu n'es pas venue ici en quête de rédemption. Tu aides à l'hôtel, mais de toi à moi, je suis certain que ce n'est pas par altruisme que tu es là, déclare le démon tout en venant se glisser devant Diesel pour lui soutenir la mâchoire. Quelque chose t'effraie et si tu es venue ici pour te protéger, j'aimerais que tu sois franche avec moi, chérie. Si l'hôtel est menacé à cause de ta présence, je veux en être informé !

Diesel pâlit, secouant la tête en guise de réponse, son corps se raidissant. Alastor, ne la libérant pas, se rapproche, son regard devenant plus intense, dangereux, prêt à prendre les mesures nécessaires pour la faire parler.

— Allons, ma chère, je ne te demande pas de partir, je veux juste savoir quels genres de menaces je vais devoir affronter ! Je suis juste curieux, qui pourrait davantage t'effrayer que moi-même, cela m'est tout aussi désopilant qu'agaçant de vivre avec cette idée ! gronde-t-il sur les derniers mots.

— Ce n'est pas ça. Il n'y a pas d'ennemi que je fuis, enfin pas comme tu le penses... Ce que je fuis, se trouve dans ma tête, murmure Diesel.

Alastor penche la tête, écarquillant les yeux, pris d'une certaine hilarité face à ses paroles. Il les analyse, tentant de comprendre le possible sens caché. Les dessins, un ennemi qui est dans sa tête ? Peut-être que cette peur qu'elle manifeste n'a rien à voir avec cette marque qu'elle porte sur le front.

— De quel clan viens-tu ? Cette marque sur la tête, je la reconnais, insiste-t-il.

Diesel cligne des yeux.

— Une marque ? répète-t-elle en se touchant le front. Où ça ?

Alastor penche la tête dans un grésillement tout en plissant les yeux. Il dévisage Diesel, n'ayant pas l'impression qu'elle surjoue la surprise. Elle n'est donc pas consciente de cette marque. Était-elle vraiment dans une crise de somnambulisme ?

— Te souviens-tu d'avoir débarqué dans ma chambre avec une forme plus agressive ?

— Agressive ? J'ai été dans ta chambre, oui, mais je suis parti aussi vite que possible, répond-elle, visiblement confuse.

Encore une fois, Alastor reste dubitatif face à sa réponse. Elle ment ou non ?

— Tu as marmonné des choses qui n'avaient aucun sens avant de partir, et tu n'avais pas ton apparence normale, se moque-t-il en détournant les yeux avec une mine narquoise. Réussir à s'endormir à mes côtés est un exploit, cela a dû chatouiller tes instincts.

Diesel le regarde avec confusion, ne comprenant pas le sous-entendu d'Alastor. Ses yeux vont de gauche à droite, comme si elle allait trouver la réponse sur les murs, puis se rabattent sur Alastor. Celui-ci défait sa prise sur sa mâchoire, Diesel desserrant le poignet du démon. Alastor fixe sa peau crème qu'il meurt d'envie de goûter. Il ne ressent pas habituellement une telle impatience face à un corps. Il ouvre la bouche, prêt à mordre la démone qui, surprise et paniquée, réplique en venant contrer ses crocs avec les siens !

Leurs dents se rencontrent dans un claquement, Diesel grognant de colère. Alastor cligne des yeux, tout d'abord, il pensait mieux se tenir que cela et, secondement... Qu'a-t-elle voulu faire ? Ils se dévisagent, Diesel avec une expression froide, Alastor confus et intrigué, peut-être même amusé.

Le démon perçoit clairement le malaise de la démone. Il baisse les yeux sur ses bras qu'elle tient tendus contre ses épaules et ses jambes qu'elle garde repliées contre elle, dans une posture de protection. Depuis le carnet, il s'en doutait. Il sourit avec une pointe de sadisme, sa main se glissant sur la cuisse de Diesel qui se raidit immédiatement. Elle est recroquevillée, comme si cela allait l'empêcher de l'atteindre. Diesel le regarde avec colère. Alastor sourit toujours, puis se redresse pour se laisser tomber sur son arrière-train, saisissant ses genoux tout en s'exclamant :

— Ma chère, c'est bien la première fois que l'on tente de m'embrasser de cette manière ! plaisante Alastor.

Diesel se tend, son visage devenant rouge, tandis qu'elle secoue machinalement la tête de gauche à droite, ainsi que ses mains, reculant un peu d'Alastor.

— Je ne voulais pas t'embrasser ! C'était pour t'empêcher de mordre ! rétorque la dorée.

— En croquant mes dents ?

— Contrer une morsure par une autre m'a semblé être une bonne idée, désolée, je ne voulais pas être déplacée.

Alastor cligne à nouveau des yeux et rit, moqueur. Déplacé ? Il l'est depuis le début ! Le démon sourit et rit tout en reprenant sa place aux côtés de la démone. Diesel s'éloigne un peu, elle décide de mettre l'épisode en route avant de devenir blanche, puis rouge comme une tomate aux bruits indiscrets de son estomac.

Alastor la regarde avec des yeux ronds, puis rit tout en se redressant, agitant sa main dans le vide.

— Ma chère, voilà une façon claire de me réclamer un jambalaya ! Je reviens !

Diesel cligne des yeux alors que le démon disparaît. Il aime profiter de tous les prétextes pour aller cuisiner... Dire qu'elle avait l'impression qu'il voulait la dévorer. Diesel secoue la tête, les larmes coulant sur ses joues tandis que le stress redescend. Entre lui et son ancien amant, elle ne saurait dire lequel lui fait le plus peur.

La démone sursaute au retour du démon, qui maintenant est calme et tranquillement en train de savourer son plat en regardant l'épisode, comme si de rien n'était. Il paraît même serein. Diesel fronce les sourcils tout en avalant sa bouchée.

— Pour un démon psychopathe, tu es plutôt bon cuisinier...

Alastor, la fourchette en bouche, baisse les yeux sur la femme et répond par un bref soupir de satisfaction. Le flatter pour sa cuisine le met toujours de bonne humeur.

 Le flatter pour sa cuisine le met toujours de bonne humeur

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Hazbin Hôtel : DéchueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant