Arphand {En Pause}

CHAPITRE 1.

Dans les vastes enceintes d'un hall majestueux, une lueur ardente dansait au centre de la pièce, irradiant sa chaleur bienfaisante dans toutes les directions. Les flammes dansaient avec une intensité éclatante, éclairant les visages des occupants qui se rassemblent autour des longues tables disposées de part et d'autre. Au fond de la salle, sur une estrade légèrement surélevée, trône un siège imposant, digne d'un souverain. Sur ce trône, un vieil homme au regard sage et pénétrant se tenait, observant avec attention les individus qui peuplaient cet espace.

Soudain, dans un mouvement solennel, le vieil homme se leva de son trône et descendit les marches avec une prestance majestueuse, accompagné de deux gardes dont la prestance intimidante ne laissait aucun doute quant à leur dévotion à leur seigneur. Les regards des aventuriers présents dans la salle se tournèrent vers lui, reconnaissant en cet homme un guide, un maître des lieux. Ils étaient six, parés pour l'aventure, leurs silhouettes athlétiques et leur aura de détermination laissant entrevoir leur expertise dans l'art du combat. Trois femmes, trois hommes, chacun porteur de son propre récit et de ses propres exploits, composaient ce groupe d'élite, prêt à affronter les défis les plus redoutables que le destin leur réservait.

Dans l'embrasement du foyer, à ce qui ressemble à un homme se tenait, ses traits éclairés par les flammes dansantes, semblables à celles d'un dragon ancestral. Il était un Drakéide, sa peau couverte d'écailles rougeoyantes qui capturent la lumière dans un éclat flamboyant. Sa silhouette imposante semblait absorber la chaleur du feu avec une satisfaction palpable. Le vieil homme, scrutant la scène avec une acuité sans égale, remarqua immédiatement le Drakéide. Ses yeux perçants ne manquèrent pas de détecter le moindre mouvement, le moindre détail. Il avait noté, malgré son âge, un geste furtif, presque imperceptible : celui du Drakéide s'emparant discrètement d'un morceau de pain. C'était un geste anodin pour certains, mais pour l'observateur averti, c'était la marque subtile d'un voleur habile, même si les années avaient voilé ses mouvements de la grâce de la jeunesse. Dans le silence du hall, le regard du vieil homme rencontra celui du Drakéide, un échange silencieux empreint de compréhension mutuelle, mais également de l'affrontement tacite entre deux esprits aiguisés, chacun évaluant l'autre avec une admiration mêlée de méfiance.

À la droite du Drakéide, une silhouette à la fois gracieuse et indomptable captivait l'attention. C'était une demi-elfe, ses cheveux sauvages semblables à une tempête figée dans le temps, encadrant un visage marqué par la détermination et la force. Assise au bout de la table, elle dégageait une aura farouche, comme si elle était née pour défier les éléments eux-mêmes. À ses côtés reposait une arme imposante, une épée massive qui semblait être une extension naturelle de son être. Le métal et la fourrure qui composaient sa tenue témoignent de son affiliation des barbares, une guerrière des terres sauvages, habituée à affronter les pires périls avec bravoure et détermination. Ses yeux, d'un vert perçant comme l'éclat des forêts profondes, étaient rivés sur le vieil homme, empreints d'une curiosité mêlée de méfiance. Elle se demandait pourquoi elle avait été conviée en ces lieux, quel destin l'avait amenée à croiser la route de cet homme au regard sagace. Ses mains, endurcies par les combats et le travail acharné, caressait distraitement le manche de son épée, trahissant une impatience contenue, une nervosité qui se mêlait à son désir ardent de comprendre et d'agir. Chaque mouvement révélait la tension palpable qui habitait son être, prête à se déchaîner à tout moment si la situation l'exigeait.

Au-delà du foyer rugissant qui dominait le centre de la pièce de sa chaleur et de sa lumière, un homme se tenait immobile, tel une statue de marbre dans l'obscurité. Son regard, d'une froide intensité, était rivé sur le vieil homme avec une détermination sans faille. Sa prestance aristocratique trahissait ses origines : il était un Haut Elfe, une créature issue des légendes anciennes, dont la noblesse et la grâce étaient aussi évidentes que le souffle du vent dans les branches d'un chêne millénaire. Chaque mouvement était empreint d'une élégance naturelle, chaque geste était exécuté avec une fluidité sans pareille. Une mèche de cheveux argentés glissa derrière son oreille en un mouvement. Cette simple action souligna davantage encore la glace sur son corps, figeant chaque trait de son visage dans une expression impénétrable. La lueur dans ses yeux d'un bleu profond était semblable à celle de la glace éternelle, reflétant la danse des flammes du foyer avec une intensité hypnotique. Ces yeux perçants révélaient la puissance latente qui sommeillait en lui, une magie glaciale prête à se déchaîner à la moindre provocation. Il était un ensorceleur de glace, un maître des éléments gelés, et la froideur de son aura semblait envelopper l'air ambiant, faisant frissonner même les plus intrépides des aventuriers présents dans la salle.