Chapitre II.2

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ASTRIA

Abby m'a laissé prendre l'air pendant quelques minutes, principalement parce que je lui avait demandé. J'ai surtout forcé, elle ne voulait absolument pas me voir dehors, c'est trop dangereux pour ma jambe de faire une effort inutile alors que je pourrais me reposer.

Les gardes célestes pointent leurs armes sur l'immense porte, puis celle-ci s'ouvre sur trois personnes, je reconnais rapidement la silhouette du garçon.

Bellamy.

Lui et Monroe aide une jeune fille à marcher jusqu'à l'intérieur du camp. Du sang séché recouvre son doux visage, certaines mèches de cheveux se collent dessus. Je jette un coup d'œil derrière eux mais aucun signe de Finn et de Murphy, mais Octavia se trouve derrière eux.

Abby amène la fille à l'intérieur de la tente conçu pour la médecine le temps de trouver un endroit plus adéquat.

Les Blake se rapprochent dans ma direction, avant de se trouver juste devant moi.

-De la part de Nyko

Octavia me tend un flacon opaque me laissant à peine percevoir ce qu'il se trouve à l'intérieur.

-Merci. répliqué-je en récupérant le flacon.

Elle entre à l'intérieur de la tente et silence s'installe entre son frère et moi.

-Je suis désolé de t'avoir embrassé, surtout quand mon peuple se faisait massacrer. rompt-t-il le silence.

-T'excuse pas Bellamy.

-T'as petite sortie dehors est terminée Astria, on va enfin pouvoir guérir ta jambe. intervient Abby

Je me lève et saute à cloche-pieds jusqu'à l'intérieur de la tente, sous le rire absurde de Bellamy qui nous rejoint à l'intérieur.

-Essaye d'avoir une jambe empoisonnée et tu comprendras que c'est pas si drôle. rogné-je ironiquement.

À force de sautiller sur la même jambe, je ressens des douleurs sur ma blessure par balle toujours pas cicatrisé. Je m'assois sur le même lit où je me trouvais il y a quelques heures.

-D'après Octavia, tu dois boire le contenant du flacon et attendre.

Abby pointe le flacon que je tiens entre mes mains. J'enlève le bouchon en liège et je rappelle la petite bouteille à mes lèvres puis le liquide traverse mon œsophage.

Je pose le flacon vide et refermé sur une table proche du lit, avant de m'allonger dessus.

-Je vais m'occuper de Raven, je reviens dans quelques heures pour vérifier l'état de ta jambe. réplique Abby avant de se diriger à côté de Raven.

-C'était dégoûtant. dis-je.

-En même temps, vu la couleur ça m'étonne même pas.

-D'ailleurs, ils sont où Finn et Murphy ?

Bellamy s'assoit sur une chaise à côté de moi, il passe une main dans ses bouclettes.

-Toujours à la recherche des autres...

Son regard fixe le sol.

-Il y a un problème ?

-C'est Finn le problème. Il veut vraiment retrouver Clarke, qu'il a tué un Natif juste parce qu'il avait la montre de son père. Et je ne sais pas ce qu'il pourrait faire.

-Mais t'as quand même envoyé Murphy avec lui, t'as quand même un espoir qu'il puisse l'empêcher de faire un truc grave.

Il pose son regard brun sur moi, ce regard que j'arrive pas à oublier, celui qui hante mes pensées.

-Finn est têtu.

-Murphy aussi.

***

-Ma jambe va mieux, Abby.

-Tu le penses peut-être, mais elles ont toutes les deux besoin de repos, alors c'est non, tu ne sortiras pas.

J'allais ajouter quelque chose quand un coup de feu m'a coupé dans mon élan, Abby quitte la tente et s'excuse. Je demande à Bellamy de m'aider à sortir, j'enroule mon bras autour de son cou et une de ses mains se pose dans le bas de mon dos.

Ma jambe va énormément mieux, je n'ai donc pas besoin de sautiller comme toute à l'heure. Je boite juste légèrement.

-Lâchez-la ! ordonne Abby aux deux gardes qui tenaient quelqu'un.

-C'est une Natif madame.

-Non Byrn, c'est ma fille.

Abby s'approche de la fille, Bellamy marmonne le prénom de Clarke, toujours en me tenant.

-Fermer la grille !

Abby se dirige dans la tente qui sert de cabinet médical. La dit Byrn me lance un regard noir avant de retourner avec ses hommes.

-Il commence à faire froid, tu devrais retourner à l'intérieur.

La nuit était déjà tombée, probablement depuis une bonne heure, la lumière du camp était déjà allumée.

-Tu parles de la tente ? Elle laisse passer la fraîcheur, c'est affreux, vivement que ma jambe soit totalement rétablie.

Un court silence s'installe entre nous, mais Bellamy décide de le rompre rapidement.

-Ça te dirait de visiter l'intérieur de l'Arche ?

-Abby sera jamais...

-Elle est où, je la vois pas. dit-il sur le ton de l'ironie.

Je pouffe avant d'opiner pour cette idée, j'ai tant entendu parler de l'Arche mais depuis que je suis ici, je n'ai jamais eu l'occasion d'aller à l'intérieur.

Les couloirs sont sombres mais éclairés de quelques lumières, certains gardes passent, je suppose qu'ils vérifient que tout le monde respecte leur loi.

Bellamy ouvre une porte, en entrant à l'intérieur, je remarque que c'est une chambre, il me pose sur le lit et remet mes cheveux brun derrière mes oreilles.

-Tu peux dormir dans mon lit cette nuit, je vais aller voir Clarke. dit-il avant de commencer à s'en aller.

J'appuie contre mes blessures, je sens toujours la présence du Blake dans la pièce. Je ne veux pas le déranger, c'est sa chambre, il fait nuit, il est probablement fatigué mais je ne me sens pas refaire tout le chemin qu'on a fait, surtout que je risque de me perdre parmi tous ces couloirs sombres.

-Je ne suis pas désolé au final.

Bellamy, toujours dos à moi, se tourne directement après avoir terminé sa phrase. Surprise, je me lève difficilement. Où est-ce qu'il voulait en venir en disant ça ?

Il s'avance rapidement et scelle nos lèvres, ses mains sont posées sur mes joues, les miennes sont sur ses avant-bras.

"Je suis désolé de t'avoir embrassé".

Il faisait référence à ça.

Il se détache de mes lèvres et plonge ses yeux dans les miens. Son regard me rassure, je n'ai pas l'impression d'être à ma place ici, mais en sa présence, j'ai l'impression d'être à Polis. Ma maison. Mais aussi en sécurité, avec Bellamy je sais baisser mes gardes.

-Reposes-toi Astria. murmure-t-il son front collé au miens.

-Je ne suis pas fatigué.

-Si tu ne te reposes pas, je te ramène à Abby.

J'enlève mes mains de ses bras et m'éloigne de lui en m'affalant dans son lit. Il pouffe de rire avant de quitter sa chambre pour rejoindre Clarke.

Je plonge dans les bras de Morphée peu de temps après, c'est vraiment mieux de dormir ici que dans l'infirmerie, de plus que l'odeur du brun se trouve sur les draps, il n'est pas avec moi, mais c'est tout comme.

ASTRIAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant