Je pars (Natasha)

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<Dans un train en direction de la Russie>


Le grondement sourd du train résonne dans mes oreilles, se mêlant à la mélodie douce-amère de Chimène Badi. Je suis assise là, seule, alors que le paysage défile à toute allure. Chaque kilomètre qui me sépare de ma vie d'avant est comme un poids qui s'alourdit sur mes épaules

Je pars pour la Russie. Une mission, une nécessité. Et pourtant, ce départ n'a rien d'un choix.

Ma sœur m'a contactée récemment. Certaines des Veuves Noires qu'elle a libérées m'en veulent. Elles pensent que je suis partie sans essayer de tuer Dreykov, sans penser à leur sort. Elles ignorent la vérité. Elles ignorent que j'ai échoué. À leurs yeux, je suis celle qui les a condamnées au conditionnement chimique, celle qui a trahi leur confiance.

Cette mission est devenue inévitable. Je dois retourner en Russie, dans mon pays natal, là où tout a commencé. Mais pour cela, il me faut laisser ma petite amie derrière moi, sans aucune explication. Lui dire la vérité, c'est risquer de mettre sa vie en danger. Je ne peux pas me permettre de lui dire la moindre chose. Mon cœur se serre à l'idée de ce que je lui fais subir.

J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles, espérant que la musique apaise un peu la douleur qui me ronge. Une chanson de Chimène Badi se lance : "Je pars". L'ironie de la situation ne m'échappe pas.

"Je me sens trop près de toi"

Je repense à cette proximité avec Léa. Cette intimité me fait peur. On m'a toujours dit que l'amour était pour les enfants. Mais avec elle, j'ai commencé à croire à autre chose.

"Est-ce que c'est bon pour nous ?"

Je me demande souvent si c'est bon pour nous de vivre en dehors des cases, de défier les normes. Notre amour est-il une force ou une faiblesse dans ce monde qui ne laisse aucune place à la vulnérabilité ?

"Toi, tu penses quoi de moi ?"

Est-ce qu'elle me voit comme son égale, ou suis-je juste une ombre dans sa vie ? Mes doutes m'assaillent, et je crains de n'être qu'un fantôme à ses côtés.

"Quand je dirige presque tout"

Je dois toujours tout contrôler, garder mes émotions en cage pour ne pas sombrer. Mais avec elle, c'est différent. Elle me fait perdre pied, elle me rend vulnérable et forte à la fois.

"Au creux de tes bras, autour de mon pouls"

Quand je suis dans ses bras, je suis invincible et vulnérable à la fois. Sa chaleur, sa douceur... elle est mon refuge, mon ancre.

"Si l'on ne respire pas, comment tenir debout"

Elle est devenue mon oxygène. Chaque jour loin d'elle, c'est une lutte pour respirer, pour ne pas me perdre dans un vide sans fin.

"Quand la ville s'éloigne, je m'approche de nous"

À chaque fois que le monde extérieur devient étouffant, je trouve refuge dans notre bulle, dans l'idée de ce que nous sommes ensemble.

"Je sais qu'on y gagne quand on ne partage pas tout"

Nous gardons des parts de mystère, et c'est ce qui nous maintient en vie. Un équilibre délicat entre ce que nous sommes et ce que nous devons être.

"Je reviens plus tard. Je pars, je m'en vais Je pars, j'te laisse, mais je suis là, je suis là"

Je pars, mais je reviendrai. C'est ma manière de lui montrer que je tiens à elle. Cette absence, ce silence, c'est la promesse d'un retour.

"Je pars, je m'en vais, je pars, je m'en vais, avec toi, avec toi"

Même loin, chaque pas que je fais est en pensant à elle. Elle est toujours avec moi, dans mes pensées, dans mon cœur.

"Ça y est, j'ai bien pris l'air, maintenant j'ai mal aux pieds"

La liberté a un prix, et parfois elle pèse lourd sur le cœur. Je ressens chaque kilomètre comme une blessure qui ne cesse de s'ouvrir.

"Besoin de retrouver la terre en Méditerranée"

Revenir à mes origines, là où tout a un sens. Retrouver cette terre pour mieux l'aimer, pour comprendre pourquoi je fais tout ça.

"Au creux de mes bras, le monde c'était nous"

Dans mes bras, j'aimerais construire un univers rien que pour nous, là où rien ne pourra nous atteindre.

"Je m'en remets à toi, ma gravité, mon tout"

Elle est le centre de mon monde. Elle est celle qui me maintient en équilibre quand tout autour de moi vacille.

"Quand le sol m'échappe, je me raccroche à nous"

Notre amour est le seul point solide quand tout le reste s'effondre. Il est ma boussole, ma lumière dans l'obscurité.

"Tu sais si je m'ébats, c'est pour ne pas qu'on devienne fous"

Je m'éloigne pour nous sauver, pour la préserver. Chaque départ est une lutte pour ne pas sombrer dans la folie de ce monde.

"Je reviens plus tard. Je pars, je m'en vais. Je pars, je m'en vais. J'te laisse, mais je suis là, je suis là"

Je la quitte, mais je ne l'abandonne pas. Je suis là, toujours, d'une manière ou d'une autre. Elle ne le sait peut-être pas, mais je suis présente à chaque instant.

"Je pars, je m'en vais, je pars, je m'en vais, avec toi, avec toi"

Dans chaque au revoir, il y a la promesse d'un retour. Je pars, mais elle est avec moi à chaque pas, chaque décision.

"Je pars, je m'en vais, je pars, je te laisse, mais je suis là, je suis là"

Il faut que je parte, que je répare les torts du passé. Mais je pars pour mieux revenir, pour retrouver celle que j'aime.

"Je pars, je m'en vais, je pars, je m'en vais, avec toi, avec toi."

Je pars pour me retrouver, pour lui montrer la vraie moi. Même dans ce voyage, elle est avec moi, dans mon esprit, dans mon cœur.

La chanson s'achève et le train s'ébranle, m'emmenant loin de ma bien-aimée. Je ferme les yeux un instant, espérant qu'à mon retour, elle sera là, prête à m'accueillir, à me comprendre.

Le monde défile à l'extérieur, mais à l'intérieur, je reste fixée sur une seule chose : l'espoir de retrouver Léa, de revenir à elle, entière, libre.

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💫661 mots💫

Voilà pour le chapitre de cette semaine, j'aime trop le format chapitre/chanson, j'aimerais bien en faire un avec une chanson en anglais mais je n'ai pas d'idée de chanson et de personnage alors si vous avez des suggestions je suis totalement ouverte. En attendant le chapitre de la semaine prochaine prenez soin de vous. 🥰

Je vous remet la chanson Je pars su vous voulez prendre le temps de bien l'écouter :

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