Ennemis

Observée

Quelqu'un m'observe.

C'est une certitude.
Noah se retourne ; elle me scrute en fronçant les sourcils et dû voir qu'il y avait un problème car elle me dit :

- Calme toi Lény, on va danser, ça va te detendre.

Je frissonne malgré la chaleur et essaye de me concentrer sur autre chose.

Depuis deux ans, j'ai l'habitude de déjouer des tentatives d'assassinat parce que peu de monde accepte une femme comme cheffe de gang. Malheureusement, c'est moi et j'en paie les conséquences même si je ne l'ai jamais voulut.

J'ai beaucoup d'ennemis.

En tout, nous sommes quatres gangs :
- Silverstone
- Spielberg
- Sakhir
- Suzuka
Moi je suis la cheffe des Spielberg. Tout les chefs prennent le nom de son gang c'est comme ça que je suis devenu Lény Spielberg.

Nos alliés sont les Sakhir.
Mes ennemis sont donc soit des Silverstone soit des Suzuka.

En réfléchissant, je pris une grande lampée de vodka, de toute façon ça ne change rien que j'arrête de boire, je suis déjà incapable de me défendre seule si on veut me tuer dans cet état.

J'essai donc de me détendre comme me l'a conseillé Noah, je commence donc à danser et mon cerveau imbibé d'alcool eut une merveilleuse idée : si l'on m'observe, autant que ce ne soit pas pour rien.

Je bois encore et quand j'eus fini ma bouteille je l'abandonne je ne sais où. Maintenant que j'ai les mains libres, je peux lever les bras au dessus de ma tête et, comme tout à l'heure bouger les hanches au rythme de la musique. Sur une piste de danse avec de l'alcool dans le sang, je suis dans mon élément.

Je sais que beaucoup de regard suivent le mouvement de mon corps. Je ne passe pas inaperçue dans ma petite robe grise dos nu qui moule parfaitement mes formes.

Je vois Noah sourire, soulagée. Son copain est derrière elle, les mains sur ses hanches et elle se trémousse contre lui. Ça me manque, ça fait deux ans que je ne suis pas sortie avec un mec.

Je décide donc de me chercher un partenaire pour danser. Quand je me retourne, je vois beaucoup d'hommes mais aucun d'eux ne m'attirent. Je m'éloigne de ma meilleure amie en continuant à danser.

Inconsciemment, je me dirige vers les espaces privés. Au Jimmy'z comme dans toutes les boîtes, il y a ces endroits. Ici, ils se trouvent au fond de la salle, un peu en hauteur de sorte à avoir une vue parfaite sur la salle, et bien sûr près du bar.

De là où je suis, je peux voir tout les canapés, dont le plus luxueux de tous où l'on peut apercevoir un homme qui doit être un peu plus vieux que moi. Il est assis entouré de quatres filles très peu habillées. L'une d'entre elles a une main sous sa veste en cuir entre-ouverte et une autre l'embrasse dans le coup, lui laissant des traces de rouge à lèvres.

Le beau bad boy a l'air de ne même pas les remarquer, même si il a une main sur le cul de la troisième ( qui ne porte qu'une robe beaucoup trop transparente où l'on peut apercevoir un string et un soutif rouge sang ) qui est assise à moitié sur lui.

La quatrième, habillé tout en noir, lui passe les mains dans ses cheveux noirs qui lui tombes devant les yeux. Ils ont l'air bleu-vert.

Je suis trop loin pour voir son expression, mais il a l'air de s'ennuyer à mourir. Je m'approche un peu plus mais je me fais bousculer par un homme habillé tout en noir qui tient deux boissons dans ses mains, il baisse les yeux vers moi et un grand sourire illumine son visage d'ange. Dès qu'il sourit, son visage passe de banal à beau gosse.
Il s'excuse :

- désolé, mademoiselle ?

Il me demande mon nom, je lui donne sans réfléchir à cause de mon cerveau alcoolisé et lui demande le sien.

- Maël, repondit-il, j'apporte ce verre à un crétin flemmard qui me sers d'ami.

Curieuse je lui demandais qui.

- Julian, tu connais ?

Je secouais la tête, non je ne le connaissais pas. Même si son nom me rappelait quelque chose.

- Tu veux danser ? Me demanda-t-il soudain.

- Je t'attend, aquiessai-je.

Je cherchais un partenaire pour danser et en voilà un qui viens de lui même. Il me relança son sourire de tombeur et partit en direction des espaces privés. Je le suivit du regard, il va vers le canapé de l'homme de tout à l'heure.

Soudain j'eus une illumination : Julian, le mec et les quatres salope dont les filles des toilettes parlaient tout à l'heure. C'est pour ça que son nom m'a parût familier. Je souris fière d'avoir résolu cette énigme.

Cette fois il embrasse ( enfin il lui gobe la bouche ) celle sur ses genoux, les deux mains sur les fesses, elle a l'air de prendre son pied.

Je remarque une bague à son doigt, mais je n'ai pas le temps d'y penser plus que ça,  Maël s'approche de lui et lui glisse un mot à l'oreille. L'homme ( Julian ) se détache de la fille et la vire de ses genoux, il se lève et lui répond.

Maël tend son verre au beau bad boy qui le vide en une gorgée. Ils se tournent vers la piste de danse, où je suis, je détourne le regard, je ne veux pas être surprise à les observer. Lui par contre ne se gêne pas, je sens son regard sur mon corps. Je compris que c'était lui qui tout à l'heure qui m'observait car je sens de nouveau les même sueurs froides.

J'ai besoin d'alcool.

Alors, quand quelqu'un devant moi tient un verre je lui prends. Il proteste :

- Ey !

Je lui lance mon plus grand sourire en vidant son verre.
J'ai encore envie d'une bouteille, je vais donc au bar. Maël me retrouvera.

Heureusement, c'est le même barman que tout à l'heure et cette fois-ci il est coopératif, il me donne la bouteille quand je lui demande.

De nouveau sur la piste de danse, je donne tout ce que j'ai, et, encore une fois, je sens des regards sur moi.