Les griffes de l'envie

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Dans les profondeurs de l'âme, l'envie s'éveille,

Un serpent silencieux, aux crocs aiguisés.

Elle glisse, murmure, étreint, et ensorcelle,

Transformant le cœur en un champ de braises allumées.


Les regards se tournent vers ce qui manque,

Vers les richesses d'autrui, les succès éclatants.

Chaque sourire d'autrui devient une flamme,

Ravivant l'insatisfaction, brûlant le moment.


L'envie, insidieuse, se nourrit de comparaison,

Elle déforme la réalité, la rend amère.

Les rêves des autres deviennent obsessions,

Un désir ardent de posséder, de voir s'éclairer.


Les joies simples se fanent, sous ce poids envieux,

Les rires se perdent, les sourires se ternissent.

L'envie éteint la lumière des jours radieux,

Elle forge des chaînes invisibles qui ralentissent.


Elle promet des trésors, des vies plus belles,

Mais chaque promesse n'est qu'une illusion.

L'envie emprisonne dans une cage cruelle,

Une quête sans fin, sans véritable évasion.


Pour se libérer, il faut apprendre à voir,

La beauté dans ce que l'on possède, ce que l'on est.

Apprécier chaque instant, chaque aurore, chaque soir,

Sans lorgner vers les mirages que l'envie crée.


En cultivant la gratitude, en chérissant le présent,

On désarme l'envie, on la rend inoffensive.

Le cœur trouve la paix, un apaisement bienfaisant,

Un bonheur authentique, une vie plus vive.


L'envie, une tempête qui peut être apaisée,

Par la reconnaissance, par l'amour, par la clarté.

Elle se transforme en une brise douce et légère,

Quand on choisit de célébrer ce que l'on est, ce que l'on a.


Ainsi, dans le jardin de l'âme, la paix renaît,

Les fleurs de l'envie se transforment en beauté.

Un horizon serein, sans nuages, sans regrets,

Où l'esprit peut s'épanouir, enfin libéré.

Lumière et ombre : poèmes des temps modernesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant