Chapitre 1

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DISCLAIMER : Ceci est purement de la fiction merci de ne pas m'envoyer en prison bisous ;)





- Bienvenue Monsieur Attal ! Nous allons tout vous expliquer.

Je m'appelle Gabriel, j'ai 35 ans, et je suis le Premier Ministre de France. Aujourd'hui, j'ai rendez-vous, car le 23 mai, j'ai un grand débat pour les élections européennes. Et pas contre n'importe qui : contre Jordan Bardella, le président du Rassemblement National. Pour comprendre pourquoi ce débat importe tant pour moi, revenons 15 ans avant cela.


2009.

J'ai 23 ans, je suis étudiant à Sciences Po. Nous sommes un matin de janvier, et, quelle joie, je pars en ce jour en voyage scolaire au ski. J'adore le ski, ainsi que la neige. Dans le train, en première classe, je pense aux beaux paysages, et aux bons moments que je vais passer avec mes camarades, et ma petite amie Joyce. Elle dors d'ailleurs à côté de moi, je m'ennuie. Je décide alors d'aller me dégourdir les jambes dans le wagon. Je me balade, lorsque tout d'un coup, je bouscule quelqu'un, qui se renverse son café sur sa veste.

- Toutes mes excuses ! Je suis confus.

Le jeune homme lève les yeux, et nous nous regardons pendant un court instant. Il a des yeux bruns très profonds, très vrais. Il semble contrarié, mais finit par me sourire.

-Ce n'est pas bien grave, après tout, ce n'est qu'une veste. Par contre, tu me dois un café !

Je lui souris en retour.

-Allons-y !

Je nous achète deux cafés, et nous nous installons dans son wagon privatif, où étonnament, il est seul.

- Tu vas seul skier à Megève ?

-Je vais rejoindre ma copine et sa famille, ils sont pas mal aisés. C'est eux qui m'ont payé mon billet. Et toi ?

- Je suis ici avec mon école, Sciences Po.

-Pas mal ! Dit-il avec un rire adorable. Je suis toujours au lycée personnellement, en première.

Il est assez jeune, 14 ans. Pourtant il semble très adulte, très mature. Nous continuons de parler, et j'en apprends beaucoup sur lui. Il est du signe astrologique vierge, et étant poisson, nous sommes plutôt compatibles. En terme d'amitié bien sûr, quoi d'autre ? Il vient de Seine Saint-Denis, son père est patron de PME, sa mère travaille dans les écoles maternelles. Il a une vie assez banale, pourtant, il a un tel charisme, une telle puissance. Ce garçon me fascine. Nous discutons durant plusieurs heures, si bien que je suis toujours avec lui lorsque le train arrive à Megève.


Le soir, je range ma valise dans ma chambre d'hôtel lorsque Joyce toque à ma porte. Je lui ouvre, et tente de l'embrasser, mais elle semble contrariée.

- Quelque chose te dérange ma chérie ?

- A vrai dire, oui. Où étais tu pendant le trajet ? Je te cherchais Gabby ! J'étais seule pendant au moins une heure...

-Désolé... Quand tu dormais je m'ennuyais donc je me baladais et j'ai ... je me suis perdu !

Pourquoi suis-je en train de mentir ? Je n'ai rien fait de mal. Mon alibi est grotesque.

-Tu t'es perdu ? Dit Joyce, qui ne me croit évidemment pas.

-Eh bien ... étourdi que je suis j'ai oublié quel était notre wagon ! Alors pour ne pas trop déranger je suis resté dans un wagon vide.

Elle me regarde comme si je venais de lui annoncer que jétais un martien.

-Tu te fous vraiment de moi. Aller, salut.

Elle pars en claquant la porte. Je m'assied sur mon lit, dépité. Je décide malgré tout d'aller marcher dans la neige, cela m'a toujours calmé.


Je me dirige vers mon coin préféré : un petit recoin de montagne où il n'y a jamais personne. Mais cette fois il y'a quelqu'un. Le garçon du train.

-Toi ici ? Je demande, et je réalise que je ne connais pas son prénom.

-Ce coin est splendide !

-Oui ! C'est mon préféré, il n'y a d'habitude personne. J'y vais pour penser, mais on peut penser à deux.

Il me sourit.

-J'ai oublié de te demander ton nom ?

-Gabriel ! Et toi ?

-Jordan !

On se regarde quelques instants, et je me perd quelque peu dans ce regard. Il s'approche de moi. Cela m'effraie, mais je ne recule pas, au contraire, je fais un pas vers lui. Nous nous retrouvons à quelques centimètres l'un de l'autre, et je ressens une attirance inexplicable vers ses lèvres. J'ai l'impression que nos corps sont aimantés, que je ne contrôle plus le mien, alors j'approche mes lèvres des siennes. Au moment où elles se touchent, Jordan sursaute et recule. Il continue de me regarder, et après une courte hésitation , prends dans ses mains mon visage, et m'embrasse. Le baiser dure quelques secondes, mais ces secondes vont marquer ma vie. Je recule, le regarde, effrayé, car je sais que ma vie a changé. Je tente de dire quelque chose, mais les mots se bloquent dans ma gorge.

-Jordy ? Appelle une voix.

Jordan s'éloigne, brisant notre unité. Une jeune femme blonde bien plus âgée arrive.

- Ah ! Tu es là ! Pas trop tôt. Elle se tourne vers moi. Et vous êtes ?...

-Gabriel. Répond Jordan. C'est un ami. Gabriel, je te présente ma copine.

Sa copine ? Mais elle doit avoir au moins une quarantaine d'années.

-Marine, dit-elle en me serrant la main. Marine Lepen !

Jordan et moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant