Mon cœur semble être sur le point de s'arrêter. Je vais revoir Jordan Bardella. Et un choix s'offre à moi. Je l'aime toujours tout en le haïssant pour ce qu'il m'a fait. Est-ce que je décide de me venger, et de tout faire pour qu'il échoue à ce débat, où vais-je aider l'homme que j'aime à réaliser son rêve ? Je peux facilement perdre exprès. Mais l'amour ne fait pas tout. Il m'a lâché pour ce rêve, pourquoi est-ce que je l'aiderai ? Mais si il réussissait , peur être que notre amour serait possible ? Non. Arrête Gabriel. Cela fait 15 ans. Il ne me mérite pas. Je gagnerai ce débat coûte que coûte.Lorsque je m'installe, Jordan n'est pas encore là. J'ai les mains moites. Que ressent-il ? Enfin il entre. Nous nous regardons dans les yeux, ces yeux qui auparavant m'apportaient du confort. Il brise cet eye-contact et s'installe.
- Vous pouvez commencer.
Le débat commence, et je sens que je me débrouille bien mieux que lui. Il bégaie, n'a pas ses sources. Je sais que c'est égoïste, mais quelle satisfaction. Je ne peux m'empêcher de lâcher des petits sourires de satisfactions. Il fait de même, et la tension entre nous et palpable. J'en profite pour lâcher un pic :
-Toute à l'heure vous m'avez traité d'irrespectueux en chef.
- Alors cela fait deux partout.
Je sais ce qu'il veut dire. Je sais qu'il fait allusion à notre relation. Mais pourquoi m'en veut il ? Il m'a laissé. Pas moi. C'est lui qui m'a brisé le coeur en mille morceaux. Peu importe je ne doit pas me laisser me faire déconcentrer. Le débat se termine, et j'ai, aux yeux de tous réussi.Je me repose à l'hôtel après toutes ces émotions, lorsque l'on toque à ma porte. Serait-ce ?...
- Gabriel ! C'est Steph.
Ah, Stéphane. Nous étions ensemble pendant deux ans, et nous sommes séparés en février. Cela ne marchait plus, et vous vous doutez pourquoi. Je n'arrive pas à oublier Jordan, je n'y arriverai jamais. Et je ne veux pas d'un amour superficiel lorsque j'ai connu un amour si pur et si fort avec quelqu'un.
Stéphane continue de venir me voir, pour lui les choses peuvent fonctionner. Ce n'est pas vraiment de sa faute, comment lui expliquer que je suis toujours amoureux de mon amour de jeunesse, qui est actuellement notre plus grand opposant politique ? Je lui ai dit que je n'avais pas la tête à avoir une relation. Je soupire et lui ouvre la porte.
- Pourquoi est tu venu Stéphane ? C'est fini je te l'ai déjà dit.
- Je voulais simplement te féliciter. Tu as détruit Bardella.
- Comment ça?
- Eh bien ... Au débat ?
- Ah oui bien sûr. Merci. Au revoir.
Il retiens la porte que je tentais de fermer.
- Quel gâchis tout ça mon Gabby. Je t'aime, et je sais que tu m'aimes. Pourquoi avoir arrêté quelque chose de si beau ?
- Je ne t'aime plus je suis désolé. S'il te plaît Stéphane arrête. Arrête de venir me voir, de me dire que tu m'aimes. Ce n'est pas réciproque, alors passe à autre chose.
Il semble contrarié, mais continue d'insister :
- Je sais que tu mens. Allez, juste un restaurant. Tu agis avec moi comme si j'étais Bardella !
- Tu ne seras jamais lui ! Dis-je avec colère.
Il me regarde surpris. J'en ai trop dit, et la dernière chose dont j'ai besoin, c'est pour quelqu'un d'apprendre ce qui s'est passé entre moi et Jordan.
- Je veux dire, Dis-je, que cela n'a rien à voir. Bardella est un opposant politique, tu es mon ex.
- Ton ex... c'est pas vraiment ça.
- Si Stéphane. Tu es mon ex et tu le resteras, je ne t'aime plus. Casse toi avant que je m'énerve.
- Gabriel...
- Dégage !
Je ne devrais pas être aussi agressif, ce n'est pas mon genre d'être vulgaire. Mais je suis troublé par le fait d'avoir revu Jordan, et je n'ai pas d'énergie pour Stéphane. Je regrette un peu mes mots mais je lui claque la porte au nez. Cette fois je pense qu'il a compris.
Dix minutes plus tard, on toque à nouveau à ma porte.
- Je t'ai dit de te partir Stéphane !
- Ce n'est pas Stéphane. Répond une voix.
Cette fois je reconnais immédiatement cette voix.
- Jordan ? Dis-je en ouvrant la porte. Pardon. Monsieur Bardella ?
- Comment as-tu pu m'humilier ainsi pendant le débat. Tu es le seul qui sait à quel point réussir en politique est mon rêve.
- C'etait pour ça, ton petit pic ? Tu es énervé parce que ... Je débat à un débat ? Oui je sais que cela compte pour toi, mais pour moi aussi. Tu n'es pas le seul à avoir des rêves.
- La politique n'est pas ton rêve, se moque t'il. Je sais quel est ton rêve, et je pense que ton petit numéro d'aujourd'hui c'etait simplement ta colère à l'idée que ton rêve, contrairement au mien, est inaccessible.
- Que sais-tu réellement de moi, et de mes rêves ? Tu m'as laissé, abandonné, tu crois vraiment que mon rêve, c'est être avec toi ? Je t'en prie, redescends un peu. J'avais un débat à gagner, et je t'ai écrasé.
Il semble fou de rage, mais au lieu de partir, se rapproche, de sorte à ce que ses lèvres soient à quelques mini mètres de les miennes. Ses yeux sont plongés dans les miens, et je sens mon coeur s'arrêter. Je n'arrive pas à reculer, et il prends mon visage dans les mains, comme si il allait m'embrasser, mais au moment où nos lèvres se touchent, il me repousse.
- Tu vois, dit-il avec mépris. Tu dis me détester mais tu ne réussira jamais à me repousser.
Comment peut-il être aussi abjecte ? M'utiliser et utiliser mes sentiments comme ça ? Je le méprise.
- Tu peux te dire ce que tu veux, certes j'ai des sentiments pour toi. Mais moi ? Je t'ai écrasé à ce débat, et je vais gagner les élections. Je vais réaliser ton rêve, sans même essayer autant que toi. Tu as choisi ton malheur et le mien pour rien, tu ne réussiras jamais.
Il me regarde choqué, et pars. Je referme la porte et fond en larmes. Et je ne suis pas au bout de mon cauchemar, puisqu'en allumant mon téléphone, je vois, en top tendance Twitter, une photo de moi et de Jordan, il y'a quelques secondes, sur le point de nous embrasser. C'est un cauchemar.
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Jordan et moi.
FanficSalut, moi c'est Gabriel Attal, ou Gabby pour les intimes. J'avais 23 ans quand je suis tombé amoureux de Jordan. Voici notre histoire.