LOCKLEAR » ils sont 5, une unité de police créée dans la seule optique de capturer les olympiens: une équipe de tueurs au sang froid qui sévit depuis plusieurs mois déjà. ils ne savent rien de leurs identités, rien de leur position, rien de leur b...
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LE CHOIX D'UN restaurant pouvait en dire long sur la personne qui l'avait choisit.
Lilith en avait fait l'expérience plusieurs fois: des exs, des entraînements de profilage du FBI, des proies des Olympiens... si ils l'emmenaient au restaurant, c'était un ticket gratuit pour décrypter leur personnalité - et George Becker, lui, hurlait l'opulence.
Le Backalley était un restaurant à la clientèle restreinte, c'était connu de tous et le ministre voulait donc que Lilith sache qu'il était important, et voulait lui faire sentir. Le restaurant était aussi réputé pour son thème basé sur les cabarets clandestins des années 1920, avec des tables en ébènes noirs, un bar délavé et des lumières pourpres, mais ce n'était probablement pas l'histoire qui l'attirait: c'était l'interdit, la sensualité, la séduction. C'est pourquoi il avait choisit une cravate rouge. C'est pourquoi il avait insisté pour que Lilith portait une robe similaire, pourquoi elle avait les cheveux lâchés traînant langoureusement sur ses épaules, pourquoi ses yeux étaient soulignés d'un maquillage sombre. George Becker voulait ce qu'il ne devrait pas avoir: une parfaite inconnue au triste passé, une innocente jeunette qui ignorait tout de son accidentelle allure de femme fatale, de sa vraie valeur.
Heureusement pour Lilith, c'était le rôle auquel elle s'adonnait le mieux.
- ...den ? Est-ce que tu m'écoutes ?
Les mots du ministre l'a fit sortir de sa réflexion. Ses yeux se reconcentrèrent sur l'homme devant elle, son costard étincellant et ses pupils affamés. Son regard était si plein de sous-entendus que son estomac se retournait à chaque contact.
La majorité des hommes l'a regardait comme cela. Ça l'a dégoûtait. Pourtant, ses lèvres teintées de carmin s'étirèrent en un sourire désolé.
- Je suis navrée, mais j'admirais la beauté du décors. J'ai toujours été fasciné par les années 20, voyez-vous, minauda-t-elle doucement, toujours assez fort pour se faire entendre au-dessus de la musique de jazz. Au moins, ce n'était pas un mensonge.
- Bien rattrapé, mais la prochaine fois essaye de te concentrer sur la mission au lieu de la charpenterie.
La voix de Locklear atteint les oreilles de Lilith, moqueuse et acide - comme à son habitude. Le sourire faussée de la jeune femme se transforma en un vrai contre son grés. Depuis qu'ils s'étaient promis de ne pas mettre en danger la mission pour de simple histoire de méfiance, leur relation semblait mieux se porter. Ils n'étaient pas amis pour autant, loin de là, mais leur cohabitation était devenue moins désagréable, leur conversation moins tendues.
Et Lilith pouvait se permettre de glisser un doigt d'honneur discret sous la table dans la direction où était assit Locklear et Lucas, tous les deux vêtus de costumes et d'une oreillette chacun.
- Wow, très mature, commenta Locklear.
- On est à peine en repérages, les gars, ajouta Lucas. Lilith pouvait sentir ses yeux se lever vers le ciel, mais aussi le sourire au coin de ses lèvres.
