01 ✽ brusque arrivée

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LES LUMIÈRES BLANCHES du bureau, aveuglantes, bourdonnaient dans ses oreilles comme un parasite dont il ne pouvait pas se débarrasser et leur dure couleur lui brûlait presque la rétine

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LES LUMIÈRES BLANCHES du bureau, aveuglantes, bourdonnaient dans ses oreilles comme un parasite dont il ne pouvait pas se débarrasser et leur dure couleur lui brûlait presque la rétine. Ses doigts tapaient frénétiquement contre le bureau sur un clavier invisible, peut-être dans l'espoir de trouver un mot de passe qui lui échappait. La pièce et ses environs étaient entièrement silencieux et pourtant, il n'avait jamais été aussi assourdit. Tout n'était pas assez et tout était de trop.

Si Locklear passait encore une minute à étudier ce dossier, il allait perdre le reste de stabilité mentale qui lui restait.

La table devant lui était jonchée de tous les papiers concernant l'affaire des Olympiens si bien que la couleur de cette dernière n'était plus discernable. Les mots se brouillaient entre eux: meurtres, démembrements, poison, vidéo... ils avaient été tellement répétés dans sa tête qu'ils n'avaient plus aucun sens.

Ces mots avaient été répété dans sa tête pendant quatre mois. Quatre mois que lui et le reste de l'unité de police HELLBENT avait été mit sur cette affaire, quatre mois qu'ils changeaient de locations dans l'espoir de les trouver, qu'ils se donnaient corps et âmes, matin midi et soir à les traquer. Quatre mois qu'il n'y avait aucune avancée. Locklear serra les poings, froissant quelques papiers au passage.

- Lock ? Appela une voix masculine.

Sa tête se releva immédiatement, surprit. Devant lui, les bras croisé sur son torse, se trouvait Lucas. La fatigue de l'affaire l'avait clairement affecté lui aussi: les cernes sous ses yeux bleus s'étaient creusées et colorées d'une teinte violacée, ces derniers qui luttaient pour rester ouvert et les traits de son visage semblaient plus gris, plus âgés qu'il ne l'était.

Locklear se passa une main sur le visage, comme pour se réveiller.

- Putain Lucas tu m'as fais peur, souffla-t-il, les mains sur le front. Je croyais que j'étais seul.

Son ami et collègue lâcha un faible rire.

- Tu l'étais, j'ai juste faillis oublier mes clés.

- Ah merde, c'était les tiennes ? Je les ai trouver à côté de la machine à café, je les ai laissé là-bas au cas où.

- Merci, tu gères.

Malgré son annonce, Lucas ne bougea pas d'un pouce. Il regardait Locklear, plongé dans ses pensées et ce dernier le connaissait depuis assez longtemps - deux longues années pour être exact - pour savoir qu'il se retenait de dire quelque chose. Locklear leva les yeux au ciel, du mieux qu'il pouvait avec son niveau de fatigue.

- Dit ce que t'as à dire Lucas, dit-il.

- C'est pas en bossant le dossier jusqu'à... il est quoi, deux heures du mat' ? interrogea Lucas. Que d'un coup l'emplacement des Olympiens va t'apparaître comme ça. Attend que toute l'équipe revienne. Va te reposer, t'as l'air vraiment mal.

LILITH, locklearOù les histoires vivent. Découvrez maintenant