Chapitre 1.

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𝗟𝗮 𝗺𝗮𝘂𝘃𝗮𝗶𝘀𝗲 𝗴𝗿𝗮𝗶𝗻𝗲

𝗟a porte s'ouvrit avec grand fracas et Alessio, interrompu dans sa discussion avec son avocat rivait les yeux vers l'avant pour entendre l'intrus cingler rudement :

    NE PENSEZ PAS QUE JE CAUTIONNERAI CELA !

Soufflant intimement quelques mots à son interlocuteur, le sexagénaire le congédia par la suite pour croiser une nouvelle fois les yeux emplis d'ondes ténébreuses que propageait le plus jeune.

  Un rictus déforma le coin droit de ses lèvres. Apparemment, s'il avait réussi à le faire venir aussi facilement jusqu'ici en Italie, c'était que la raison avait surpassée l'entendement, et il avait déjà sa petite idée quant à laquelle. Après tout, il ne fût pas le seul à venir jusqu'à lui protester quant à sa récente décision, laquelle survint de façon inopinée, telle une rafale de vent venant tout ravager devant elle.

  Le PDG soupira cette fois tout en replongeant la tête dans sa paperasse et interrogeant le grand brun qui n'avait aucune intention de le ménager sans avoir obtenu une réponse positive à sa contestation.

    — Bonsoir aussi filston, que c'est bon de te revoir après quoi, trois mois ? Comment se porte la branche de Canberra ?

Poings fermement resserrés, Mathias Di Castelli eût du mal à se contenir quant au regard indifférent et au sourire narquois qu'affichait fièrement l'homme alpha qui a contribué à sa venu au monde, son père. Et pourtant, il garda tout de même son calme et tira le siège face à la table de bureau pour s'y asseoir. Croyait-il réellement que le moment était propice pour parler de ses affaires en Australie or il savait déjà à quel point il se démenait d'arrache-pied pour la prospérité des industries Di Castelli ? Ce vieil homme avait décidément des neurones en moins. Au point où il en était, Mathias n'était pas d'humeur joueuse. C'était le cas de le dire. Pas une seule ombre ou un seul soupçon d'euphorie ne parut sur son visage aux traits vifs et acérés. À la place, il crispait la mâchoire en dardant son regard dans celui de l'homme âgé qui n'avait de cesse de le bassiner avec des paroles dénuées de toute logique.

Ça le rendait fou, oh oui, il allait complètement devenir dingue.

  Et pour évacuer un tel degré de colère, il avait pour habitude de se livrer au judo, ce qui l'avait inexorablement aidé depuis qu'il était lycéen. Sauf qu'en ce moment même il était dans l'incapacité d'enfiler sa tenue de judoka, redoutait donc de ne pas pouvoir retenir ses gestes.

Pas plus tard que la veille, non seulement Bella Harris, la belle effigie oméga du mannequinât australien qui lui servait de petite-amie l'avait délibérément laissé en plan parce qu'il «lui donnait l'impression de ne pas être importante à ses yeux», mais aussi, il dû laisser ses affaires en suspens pour prendre son jet à la minute qu'il appris de la bouche de son frère cadet qu'une lourde menace pesait sur l'héritage de leur famille: le futur remariage de leur père avec un oméga qui avait moins de la moitié de son âge.

  Alessandro ne lui avait pas donner plus de détails concernant l'oméga, juste qu'il était la bombe à retardement qu'il leur avait laissé voir. En écoutant cela, les nerfs de Mathias avait grimpé à vif, d'autant plus qu'il lui fit impossible de voir exactement à quoi ressemblait l'énergumène qui osait vouloir s'imposer dans la famille.

Le comble, il crû entendre que cet oméga aurait vingt-deux ans tout au plus, soit trois ans de moins qu'Alessandro, le dernier-né des Di Castelli. Si cela n'était pas un pur sacrilège qu'était-ce donc ?

  De toutes les MILFS célibataires et de sa tranche d'âge qui jonchaient les rues, son père, le grand billionaire à la tête d'un des plus grands conglomérats à l'échelle mondiale avait jeté son dévolu sur de la chaire fraîche ? Non, Allessio Di Castelli devait probablement subir les méfaits de la vieillesse, il n'y voyait pas une autre explication que celle-là. Et l'oméga en question, pensait-il réellement avoir touché au gros lot en sourdoyant son père il ne savait par quel stratagème ? Serait-il à tout hasard enceint ? Non, Mathias en doutait fortement vu l'état dans lequel se trouvait son père. Ce petit arriviste se trompait lourdement s'il pensait pouvoir siéger sur la fortune des Di Castelli du jour au lendemain, peu importe ce qu'il en était, ce mariage n'aura pas lieu, il l'avait décidé !

   — Vous croyez que je laisserai passer cela ? Auriez-vous perdu la tête père ? S'insurgeait-il encore, jambes galament croisées.

Le chef de famille poussait un soupir qu'on aurait supposé être blasé. Il s'en fichait définitivement des répercussions que ses décisions prises à la légère avaient créées.

   — Tes frères ont dû te tenir informer je suppose ? En te voyant débarquer aunsi à l'improviste, je m'attendais surtout à des félicitations venant de ta part, la seconde prunelle de mes yeux.

   — Roh mais j'vous en prie, levait-il les yeux au ciel, on jouera pas à votre petit jeu aujourd'hui, depuis quand ramassez-vous des va-nus-pieds pour en faire vos concubins ? Devons-nous nous inquiéter du harem que vous comptez agrandir père ?

  — Mathias.

  — Non mais parce que je veux savoir. Alors ? De quel trou sort-il ?

Alessio était consterné.

  — Pourquoi le juges-tu si vite sans connaître de qui il s'agit ?

  — Je sais que c'est un oméga qui se la joue fatal, qui n'a pas plus de vingt-cinq ans et que vous comptez épouser ! Dites-moi que vous n'êtes pas sérieux !?

Un long silence sembla s'éterniser or aucun des deux ne semblait vouloir déposer les armes. Doigts entrecroisés, Alessio reprit sans frein :

  — Je ne crois pas avoir à me justifier quant à mes choix, préoccupes-toi plutôt de ta propre vie veux-tu ?

La mâchoire du brun se crispa davantage. Entendre son père lui rabâcher à chaque conversation qu'il était temps pour lui de se marier l'enrageait toujours autant.

  — Si je décide de l'épouser alors je le ferai. Poursuivit le chef d'entreprise. Et tu ferais mieux de t'y faire dorénavant car c'est ainsi, il fera bientôt partie intégrale de la maison.

  — Je ne suis pas d'accord !

Et je déracinerai la mauvaise graine que vous prévoyez implanter sur nos terres, rajoutait l'alpha dominant en son for intérieur.

Dans un haussement d'épaules, l'homme âgé souffla en dernier, lassé de devoir tenir tête à son empoté de rejeton:

  — Très bien, tu peux toujours retourner à tes engagements si tu préfères mais au cas où tu changeras d'avis, saches que  Shaylyn sera officiellement présenté à la famille ce soir lors de la cérémonie de fiançailles. 

  — Pardon ? Il s'appelle comment ce petit profiteur qui compte nous servir de belle-mère ?

Son père esquissa un rictus à peine perceptible. Décidément, l'entendre traiter son fiancé de petit profiteur l'avait amusé plus qu'autre chose.

Dans le même état d'esprit serein, Alessio se permit d'y répondre :

  — Shaylyn. Il s'appele Shaylyn Donovan.

                          

Ce premier chapitre vous a-t-il plu ? Laissez-moi un petit commentaire si oui svp 🥺

𝖫'𝖺𝗆𝖺𝗇𝗍 𝗂𝗇𝗍𝖾𝗋𝖽𝗂𝗍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant