Chapitre 4.

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𝗦𝗮 𝗡𝗲́𝗺𝗲́𝘀𝗶𝘀 𝗱𝗲𝘀𝘁𝗶𝗻𝗲́𝗲

𝗦uite à son altercation farrouche avec le fils de son fiancé, Shaylyn s'était vivement précipité jusqu'à la chambre qui lui avait été attribué,  ne prêtant plus attention à son ami à l'autre bout du fil. De toute évidence il n'était plus en état de faire le moindre commentaire. Pas après ce qu'il venait de se passer avec Mathias Di Castelli, alias son prétendu empoté de beau-fils. Comment un tel égo pouvait-il être concentré en une seule et même personne ? Shaylyn en était sans voix. Parce qu'il avait refusé les avances de l'alpha à la cérémonie, méritait-il d'être traité de pute ? Parce que jusqu'à ce qu'on lui démontre le contraire, c'était lui le catin dans l'histoire à plonger sa grosse queue dans tous les trous qu'il a sous l'œil.

Le jeune oméga se laissa tomber dans le lit après avoir raccroché, regard perdu dans le vide. A-t-il une grosse queue ? S'interrogeait-il intérieurement. À quoi bon se le demander, ce n'était pas comme s'il en avait quelque chose à cirer qu'il en ait une grosse ou non. C'était le fils du milliardaire paraplégique qu'il allait épouser.

La journée de Shaylyn se résumait en trois mots: sorties, shopping et relaxation. En d'autres termes, mis à part faire des tours dans les magasins de prêt-à-porter et des instituts de beauté de la ville —tout ceci aux frais d'Alessio—, le châtain n'avait pas vu le temps filer. Mais au moins, il avait pu rapporter avec lui toutes les affaires qui lui seraient indispensables pour son séjour. De retour à la villa, le chauffeur lui ouvrit galamment la portière où il en sortit avec deux sacs de courses en mains, tel une diva sortie tout droit d'un épisode incontournable de Sex and the City. Peut-être qu'en réalité il été né pour ce genre de vie ? Dépenser sans compter, se faire voir en tant que dieu suprême du désir car biensûr, il avait un corps de désir ! Il passa les sacs à un garde qui les récupéra aussitôt, le suivant jusqu'à l'intérieur de la maison.
Alessio l'avait accompagné à quelques unes de ses sorties avant de s'en aller un peu plus tôt. Il avait dû avoir une urgence au boulot.

Ceci étant dit, l'oméga retira ses lunettes de soleil une fois que ses pieds frôlèrent le seuil de la porte principale, prenant une grande inspiration comme si l'air qui circulait à l'extérieur était plus pollué que celui-ci. Que c'était bon d'être de retour chez soi !

  — Monsieur, voulez-vous un rafraîchissement ?

Une servante se rapprochait de lui avec un plateau de service.
   
  — Je vous remercie, volontiers. Récupéra-t-il le verre dans l'attente que la femme y déverse l'eau fraîche.

Il prit une unique gorgée et reposa le reste, frappant dans les mains avant d'héler:

   — Qu'on ramène mes affaires dans ma chambre ! 

Shaylyn allait gravir les escaliers en même temps, ressentant subitement des picotements indésirables dans le dos. Ceci devait être dû à la chaleur. Il lui fallait un bon bain, mieux, il lui fallait nager et quoi de meilleur que de se détendre dans la piscine se trouvant à l'arrière-cour de la villa ? C'était l'occasion d'essayer le maillot qu'il venait d'acheter —techniquement, qu'Alessio a acheté.

***

Refermant délicatement sa porte, l'oméga se retournait déjà lorsqu'il sursauta à la vue de Mathias. Comme s'il venait de se prendre une décharge électrique de mille volts, Shaylyn qui avait la main à la poitrine respira à voix entrecoupé, ne sachant s'il devait insulter ouvertement l'alpha ou alors le faire intérieurement. Dans les deux cas, il méritait un dur traitement. Et s'il avait eu un arrêt cardiaque ?

   — Qu'est-ce que tu regardes ? L'entendit-il s'offusquer dans un pli frontal.

   — Pardon ? S'irrita-t-il à son tour. Vous ne pouvez pas effrayer les gens comme ça !

𝖫'𝖺𝗆𝖺𝗇𝗍 𝗂𝗇𝗍𝖾𝗋𝖽𝗂𝗍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant