bound by destiny

- 9 -

Alexeï

- Je te quitte, connard. Annonce-t-elle enfin.

Un petit sourire se dessine sur mes lèvres tandis qu'Anton prend la parole.

- Non.
- Non ? Répète Svetlana.
- Tu m'as très bien entendue, espèce de salope, soit tu restes avec moi, soit je te pourris la vie.
- Je ne suis pas dépendante de toi, Anton, je ne t'aime plus depuis bien longtemps, prononce-t-elle, les larmes aux yeux.

Ne pleure pas, princesse, s'il te plaît...

- Anton, je ne suis pas un objet ni ta pute, annonce-t-elle.

Reste calme et dis-lui tout ce que tu penses...

Il ricane avant de répliquer ;

- À part sucer, tu as fait quoi ?
- Tu m'as obligée sinon tu me frappais ! s'exclame-t-elle.

Je serre la mâchoire.

Il a osé lever la main sur elle ?
Anton a osé ?
Le mec qui disait que ça ne sert à rien de frapper une femme, car elle a moins de force qu'un homme ?

- Svetlana, du moment où tu as accepté d'être ma copine, c'est pour la vie, à la mort, j'ai le droit de faire ce que je veux de toi.
- Putain, mais tu le connais ou pas, le consentement d'une femme ? demande Svetlana.

Connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard, connard,
connard, connard, connard, connard, connard,
connard, connard, connard, connard, connard.

- Connard, ajoute Svetlana.

Au moins, c'est dit...

- Tu n'es qu'une salope, Lila, j'arriverai dans 5 minutes.

C'est qui, Lila ?

J'appuie sur le bouton pour raccrocher.

- Qui est Lila ?
- Je n'en sais rien, certainement une de ses nombreuses putes.
- Quel mot vulgaire... soufflai-je.
- Vous préférez que je dise "Magnifique fille avec laquelle votre humble frère m'a trompée tant de fois pendant que je sortais avec lui" ? demande-t-elle.
- Putes, c'est très bien, répondis-je.

Elle passe nerveusement sa main dans ses cheveux.

- Il va venir ici... Pour la deuxième fois, je vous promets que-
- Il ne vous arrivera rien, la coupai-je.
- Tant que je suis là, il ne vous arrivera rien.
- Wouah... Comme un gentleman, vous allez me sauver du monde ? demande-t-elle ironiquement.
- Vous pouvez voir ça comme ça, ironisai-je, mais je ne pourrai pas vous protéger de moi... murmurai-je.

Elle se fige puis mord sa lèvre avant de finalement demander ;

- Quoi ? Vous êtes quoi ? Un détraqué mental qui se drogue ? Un mafieux ?

C'est exactement ça, princesse...

Je ricane.

Mieux vaut qu'elle ne sache pas...

- Je ne vous permets pas-
- Je n'ai rien dit de mal, enfin, en fait si, un peu... se rectifie-t-elle.

Je soupire et passe nerveusement ma main dans mes cheveux, décoiffant un peu ceux-ci.