Chapitre 22 : Mariée en fuite

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Je couvre ma bouche de ma main, choquée de le voir ici. Choquée de voir Alec, que je pensai être mon amour perdu à tout jamais.
Ma vision s'embue de larmes, tout devient flou.

– Ce garçon n'était-il pas censé être en prison ?

Questionne ma mère, à voix basse.

La totalité des invités sont sous le choc, tous se murmurent diverses choses, sous le regard bouillonnant de colère de mon père. L'entièreté de ma famille est figée dans une incompréhension totale.
Connor est mort de honte, il n'ose même plus prononcer un mot face à Alec, ni même face à moi.

Alec fait un pas vers moi, vêtu de son uniforme de détenu. Même dans cette tenue, il reste le plus bel homme que je n'ai jamais vu. Il me regarde comme il ne l'avait jamais fait auparavant.

– Viens avec moi.

Me demande-t-il.

Mon cœur bat la chamade, je regarde mon père, son visage empreint de fureur et de déception. Il me dévisage, comme si je venais de devenir une inconnue à ses yeux.
Mais même si cela veut dire me faire renier, je refuse de continuer cette mascarade. Je refuse d'épouser un homme que je n'aime pas, alors que l'amour de ma vie se tient là, tout près.

Je m'éloigne de Connor et m'avance dans la direction d'Alec. À ce même moment, mon père se lève de son siège puis me lance un regard noir.

– Si tu quittes cette église, tu n'es plus ma fille.

Affirme mon père, piqué à vif par ce qu'il pense être une trahison de ma part.
Ma mère est tellement sidérée qu'aucun mot ne parvient à sortir de sa bouche, elle tremble de toute part.

Je prends une grande et profonde inspiration, puis continue à avancer malgré tout.
Je prends la main d'Alec, mes yeux cherchent les siens.

Je prends la main d'Alec, mes yeux cherchent les siens

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– Tu es revenu me sauver...

– Tu croyais sincèrement pouvoir te marier avec un autre que moi ?

– Alec, tu es le seul que j'ai envie d'épouser...

Nos souffles s'entremêlent et chaque battement de cœur résonne en moi comme une mélodie.
Ma seconde main se perd dans les cheveux soyeux d'Alec, à cet instant il n'y a plus que lui et moi, le monde pourrait bien s'écrouler que je ne m'en rendrai pas compte.
Soudainement, nos lèvres se rencontrent dans un baiser ardent, nos lèvres dansent en parfaite harmonie, explorant chaque courbe, chaque recoin. Nos langues s'entrelacent dans une danse sensuelle, éveillant des feux intérieurs qui brûlent de désir.
Je peux sentir sa main parcourir mon dos avec douceur, le sentir effleurer ma peau envoie des décharges électriques à travers mon corps, faisant vibrer chaque partie de mon être.
Le baiser se prolonge, nous débordons mutuellement de désir l'un pour l'autre. La distance entre nous durant cette année aurait pu faire s'évaporer notre amour, mais au contraire, je nous sens plus connectés que jamais.

Finalement, nous nous reculons pour reprendre notre souffle. Je peux entendre les invités hoqueter de surprise. Mais au milieu de cette foule, ma grand-mère, Andrée, se lève pour nous applaudir.

– Vive les mariés !

Hurle-t-elle, d'une voix enjouée.

J'affiche un sourire radieux alors que l'élu de mon cœur m'entraîne à l'extérieur de l'église, où les cloches sonnent pendant que nous descendons les marches en un instant.

Devant l'église, une stupéfiante Mercedes Vito, magnifique de par sa robe noire étincelante.
Alec ouvre l'une des portières arrières de la voiture, je peux apercevoir à l'intérieur du véhicule huit hommes, dont sept portant des cagoules. Ils ont beau être masqués, je sens bien que leurs visages sont crispés. Je suppose qu'il s'agit du gang d'Alec, sauf peut-être celui qui n'est pas masqué et en uniforme de détenu.

La présence de ces hommes m'impressionne grandement, je me sens comme une petite souris fragile au milieu de toute cette testostérone.

– Alec, on va avoir une très longue conversation en rentrant.

Je ne connais point l'homme qui a dit cela, mais il semble avoir une autorité naturelle envers les autres.

Alec prend sa place dans la Mercedes et me fait assoir sur ses genoux à cause du manque de sièges. J'essaye de ne pas gêner les autres en empêchant ma robe de trop déborder sur les côtés. Une fois installée, je fait claquer la portière et la voiture démarre en trombe.
Mon père sort de l'église et je le vois par la vitre taper du pied contre la dernière marche.
Sa colère semble faire bouillir son sang, je ne l'ai encore jamais vu si enragé.
Ma mère est à ses côtés, le regard dénué de toutes émotions. Aucunes réactions, comme à son habitude.

                            11h15

Le groupe d'hommes m'a permis de récupérer Suzar ainsi que quelques affaires chez moi avant que mes parents ne reviennent. Puis ils m'ont emmenée dans une maison à la sortie de la ville, ils semblent l'occuper depuis plusieurs mois, à en juger par le désordre de celle-ci. Ou alors ils sont vraiment bordéliques.

Je me suis assise dans le sofa pendant qu'Alec et les autres se sont enfermés dans une chambre pour s'expliquer. Je sens que je vais avoir droit à quelques éclats de voix.

PDV Alec :

Mon chef, pourtant toujours si calme, commence à avoir la moutarde qui lui monte au nez. La raison ? Ma liaison avec Sabie.
Je sens que ça va foutre un joyeux bordel.

– Owen, elle n'influencera en rien mon lien avec vous. Et ma relation avec elle ne changera strictement rien. The Black cobras, c'est notre famille, je ne vais pas vous abandonner, je ne suis simplement plus tout seul.

– Tu connaissais nos règles, et tu les as quand même délibérément enfreintes !

Je me tends face aux paroles directes d'Owen.
Face à lui, tous les autres demeurent silencieux.

– Oh, j't'en prie, on va pas en faire une maladie, si ?

– Tu te rends compte que tu nous as caché ça ? À nous, tes frères.

J'observe la mâchoire d'Owen qui se contracte et ses sourcils qui se froncent. Je ne pensais pas son visage capable de devenir si sévère.

– J'assume pleinement ce que j'ai fait.

– C'est toute la nature du problème. Tu ne regrettes pas. Les sentiments ne font pas partie de notre monde. Tu dois mettre fin à cette relation immédiatement. Si tu ne le fais pas, il y aura des conséquences.

Je serre les dents, mes yeux sont plissés alors que je regarde dans la direction d'Owen.

– Je suis prêt à prendre le risque. T'as qu'à m'descendre si t'es pas content.

Aiden et Memphis s'approchent de moi, comme s'ils avaient peur qu'il le fasse vraiment, d'un coup de sang. Serait-il devenu sanguin depuis la dernière fois que je l'ai vu ?

— Tu ne comprends pas les enjeux. L'amour peut nous rendre vulnérables, et cela peut mettre en danger tout le gang.

Il inspire, expire, puis reprend calmement son discours.

– Réfléchis bien aux conséquences de tes actes. Si tu ne te plies pas aux règles du gang, tu pourrais être exclu ou pire.

– Owen. Laisse-moi une chance.

Il se tourne légèrement, l'air pensif. Il semble évaluer la situation avec prudence. Il penche sa tête à l'avant, montrant ainsi qu'il est plongé dans ses pensées. Il regarde vers le bas et vers la gauche sans dire quoi que ce soit, certainement encore en train de se parler à lui-même dans sa tête. Putain, ce suspense me tue.
Après un moment, il me fixe à nouveau.

– Ne viens pas te plaindre si les choses tournent mal.

– Reçu, merci.

Ce conflit maintenant réglé, ou du moins mis entre parenthèses, , un autre problème s'apprête à se poser sur la table.
Je regarde Zack, visiblement très mal à l'aise à cause des regards insistants de mes confrères sur lui.

– Toi. Maintenant que t'es au courant d'informations confidentielles concernant notre gang et nos identités, tu n'as pas d'autre choix que de nous rejoindre.

Assure Owen en croisant les bras.

– Moi, je ne dis pas non, mais je suis pas sûr d'avoir les atouts pour être dans un gang.

Déclare Zack, hésitant.

– Alec t'enseignera tout. Nous allons te faire passer une série de tests, ensuite, si tu les réussis, tu seras des nôtres.

– Ça va te rappeler des souvenirs, hein, mon Alec !

Aiden n'a pas tort, je l'avais pris sous mon aile à ses débuts. Et je m'apprête à faire de même pour Zack.

– J'ai l'habitude d'être la daronne de ce groupe.

Nous sommes tous pris d'un fou rire incontrôlable, quand subitement Owen calme son engouement en s'adressant à Zack.

– Assez plaisanter, que les choses sérieuses commencent.

– Ils sont pas trop durs, vos tests, hein ?

Zack semble légèrement inquiet, et j'en profite pour le taquiner.

— Non, au pire, tu perdra un doigt ou deux.

– Maman, au secours.

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Attraction dangereuse (T1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant