Chapitre 11 : Sarinah

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Sarinah

Nous survolons le royaume durant toute la nuit, les étoiles illuminant notre chemin à travers les cieux. À l'aube, nous nous posons délicatement dans une prairie verdoyante pour nous reposer pendant la matinée. Le monde qui s'étend devant nous est une explosion de couleurs, un véritable festin pour les yeux. La biodiversité est si riche que chaque détail semble célébrer la beauté de la nature. Si cela dépendait de moi, je resterais éternellement ici, m'imprégnant de cette magnificence.

— Nous arrivons à la première étape du parcours, annonce Faeryn, tout en caressant doucement Orion, son fidèle compagnon griffon.

— Je ne comprends pas très bien. Ta mère nous a donné toutes les étapes pour trouver la sorcière alors qu'il aurait suffi de nous donner l'adresse. Pourquoi ?

Le jeune homme s'assoit par terre puis s'explique.

— Notre monde fonctionne bien différemment du vôtre. Il n'y a pas d'adresse pour aller quelque part, on doit suivre le chemin d'une carte.

— Mais une fois que vous connaissez le chemin, il doit bien y avoir des raccourcis, non ?

— Oui, bien sûr. Mais nous vivons seulement dans une petite partie de notre monde pour préserver la nature. Les raccourcis sont utilisés pour se rendre à des lieux publics éloignés. Mais ma mère a omis de vous préciser beaucoup de choses. La sorcière n'aime personne. En fait, personne ne croit vraiment qu'elle existe ; seule ma mère la connaît à travers sa propre mère. Il y avait autrefois une carte, mais elle a été brûlée lors d'un grand incendie. Heureusement, ma mère se souvient du chemin. Une légende dit qu'elle accepte les personnes très rarement, et pour qu'elle nous offre ses services, il faut recueillir une pierre à chaque étape du voyage. Mais ce n'est pas garanti. On prendra les pierres au cas où.

— Je suis désolée, mais comme elle l'a dit oralement, je n'ai pas très bien retenu les étapes...

Goliath soupire bruyamment, puis commence à énumérer chaque étape tout en me frappant doucement sur le haut de la tête avec une branche.

— Ce n'est pourtant pas compliqué, Crapule ! Tu es juste une imbécile !

— Ferme-la, le Dégénéré Mental !

Il attrape mon visage en coupe, me faisant mal, et fronce les sourcils.

— Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ?

Il me pince le bout du nez puis gifle mon visage.

— Connard !

Je lui assène un coup de pied violent dans l'entrejambe. Tandis qu'il se plie de douleur, je me dirige rapidement vers Gwen, qui nous observe depuis un moment, une expression de confusion sur son visage. La scène est d'une absurdité totale, comme à chaque fois.

— Me détester est une chose, mais me frapper en est une autre, je hurle à son attention. En plus, tu n'as aucune raison de me détester, je ne t'ai rien fait de mal !

— Je te hais si je le veux. Je te signale que toi non plus tu n'as pas de raison.

— Ah bon ? Tu ne te souviens pas que tu as tué toute ma famille ?

— Tu ne les aimais pas.

— Si !

— Menteuse ! Tu es dans le déni, ce n'est pas possible. Eux non plus ne t'aimaient pas, donc au moins c'était réciproque.

— J'aime mes parents et eux m'aimaient ! Qui es-tu pour affirmer le contraire ?!

— Un homme magnifique et puissant qui a les yeux ouverts, déclare-t-il.

De l'Aube au Crépuscule SIGNATURE CONTRAT REFUSÉE. RéécritureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant