L'absence d'Emmastia pesait lourdement sur Augustus. Chaque jour sans elle semblait interminable, et malgré tous ses efforts, son parti politique peinait à gagner le soutien nécessaire. Les idées de la "vieille monnaie" ne prenaient pas comme il l'avait espéré, et les critiques se faisaient de plus en plus virulentes. Déçu par ses échecs politiques et rongé par la solitude, Augustus trouva refuge dans le haschich et l'alcool.
Les soirées passaient dans un brouillard de fumée et de verre brisé. Les pensées d'Emmastia le hantaient, et les souvenirs de leurs moments intimes se mêlaient à ses échecs politiques, le plongeant dans une spirale de désespoir. Un matin, après une nuit particulièrement agitée, Augustus dormait profondément, incapable de se lever.
Un bruit sourd le réveilla brusquement. Quelqu'un frappait au vélux situé juste au-dessus de son lit. Confus et désorienté, Augustus se leva précipitamment, titubant légèrement. Il enfila rapidement ses vêtements et se dirigea vers la fenêtre, ouvrant brusquement le vélux.
Il aperçut une silhouette sombre se faufiler sur le toit. Pris de panique, Augustus tenta de la poursuivre. En escaladant maladroitement, il perdit l'équilibre et glissa, tombant face contre terre sur les tuiles du toit. La douleur explosa dans son crâne, le laissant étourdi et désorienté.
Alors qu'il tentait de se relever, une ombre se profila au-dessus de lui. Augustus leva les yeux et aperçut un homme, le visage caché par une capuche, qui le regardait avec mépris. Avant qu'il ne puisse réagir, l'homme cracha sur lui, le salive frappant son visage avec une violence humiliante.
"De la part de Don Pablo," murmura l'homme d'une voix glaciale avant de disparaître dans les ombres.
La vision d'Augustus se brouilla, et il sombra dans l'inconscience, la tête résonnant de douleur. Il resta inconscient pendant douze heures, son corps exposé au soleil brûlant. Quand il reprit enfin conscience, il était couvert de coups de soleil, la peau rougie et douloureuse. Chaque mouvement était une torture, mais il parvint à se traîner à l'intérieur.
Sur la table de sa chambre, il trouva une lettre recommandée, marquée d'un cachet portant les initiales "D.P". Tremblant de rage et de douleur, Augustus ouvrit la lettre.
"Augustus,
Vous êtes cordialement invité à une soirée exclusive dans la villa la plus prestigieuse de la crique, récemment rachetée par un mystérieux investisseur. Votre présence est requise demain soir à minuit.
de la part de D.P pour le P.D"
La colère bouillonnait en lui. Don Pablo ne se contentait pas de le humilier, il cherchait maintenant à l'attirer dans un piège. Mais malgré la haine et la peur, Augustus sentit une détermination farouche s'éveiller en lui. Il ne pouvait plus se permettre de fuir ou de se cacher. Cette invitation était une provocation directe, et il était prêt à y répondre.
Augustus passa le reste de la journée à se préparer, ruminant sa vengeance et élaborant un plan. Il savait que la confrontation avec Don Pablo était inévitable, et il était prêt à tout pour récupérer son honneur et protéger ceux qu'il aimait. La soirée qui l'attendait serait décisive, et il se promit de ne plus jamais se laisser humilier sans riposter.