Chapitre X : Mise en garde

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Pov Sahannah :

Lorsque je suis entré dans la chambre de Diego, je l'ai trouvée en train de regarder un film. Je n'ai pas osé lui poser immédiatement la question qui me brûlait les lèvres. Son regard était ailleurs, et vous savez comment elle est quand il s'agit de regarder des films : d'habitude, elle ne peut s'empêcher de commenter, de parler, et de se concentrer intensément sur l'écran. Mais cette fois-ci, elle était complètement déconnectée. Son visage était pâle, et ses yeux gris miroirs de ceux de son frère, et habituellement pétillants d'enthousiasme, semblaient ternes et vides.

Je pouvais presque sentir le poids de ses pensées lourdes, flottant dans l'air comme une ombre invisible. Incapable de résister plus longtemps, je me suis donc assis doucement à côté d'elle, et lui ai demandé ce qu'il c'était passé.

Elle m'a dit qu'elle était cachée dans l'armoire de sa chambre, et qu'elle a entendu des bruits de pas s'approcher. Elle pensait que c'était Alexis, alors elle a crié son nom, espérant qu'il la trouverait. Mais quand l'armoire s'est ouverte, ses yeux se sont posés sur une personne qu'elle n'avait jamais vue auparavant. Elle m'a expliqué qu'elle n'avait pas eu trop peur sur le moment parce que l'homme lui souriait bizarrement, et elle pensait naïvement que c'était un ami de son frère.

Elle m'a raconté que l'homme lui avait dit de le suivre, mais elle ne voulait pas car elle souhaitait rester cachée pour qu'Alexis la trouve. Alors, il lui a proposé une meilleure cachette en lui tendant les bras, et comme elle voulait absolument gagner, elle est montée dans ses bras.

Elle a pris une grande inspiration avant de raconter la suite, et je pouvais voir la douleur dans ses yeux.

Elle m'a dit que dans les bras de l'homme, elle ne se sentait pas à l'aise car il lui touchait beaucoup les fesses. Mon cœur s'est serré à l'entente de ses mots, et une vague de colère et d'impuissance m'envahissait. J'espérais vraiment qu'il ne l'avait pas violée. Mais elle m'a expliqué que l'homme marchait rapidement en direction de la chambre de son frère et l'avait déposée sur le lit. Lorsqu'il avait commencé à retirer son t-shirt, soi-disant pour la "cacher d'Alexis dedans", Diego était apparu.

Elle a commencé à trembler en me disant qu'elle a maintenant peur de son frère, qu'elle ne l'avait jamais vu comme ça. J'ai naturellement caressé ses cheveux, essayant de lui offrir un peu de réconfort, et lui ai demandé de m'expliquer ce que son frère avait fait. Mais elle m'a dit qu'elle ne voulait plus en parler, car elle ne souhaitait pas que j'aie peur de son frère. J'ai respecté son choix, mais mon esprit bouillonnait de questions et de préoccupations.

Je m'apprêtais à descendre pour la laisser dormir, mais elle m'a attrapé le bras, ses yeux suppliants et remplis de larmes. Elle m'a demandé de rester dormir auprès d'elle. Comment aurais-je pu refuser ?

C'est ainsi que je me suis retrouvé à dormir sur son lit, avec la petite dans mes bras. Je pouvais sentir ses petites mains serrées autour de mon bras, comme si elle cherchait un refuge. J'espérais que ma présence lui apporterait un peu de réconfort après cette épreuve troublante.

Un grinçement de porte me coupe dans mes réflexions. Je tourne instinctivement le regard vers celle-ci et plonge immédiatement dans les pupilles sombres du monstre. Il sort de la douche ; ses cheveux bouclés sont encore humides, ses mèches tombent en spirales définies. Une goutte d'eau perle sur une mèche et glisse lentement le long de son front. Il ne porte qu'un short, exposant ainsi son torse sculpté, où quelques gouttes d'eau scintillent

Lorsqu'il croise mon regard, un sourire carnassier se dessine sur ses lèvres. Ce sourire, à la fois envoûtant et menaçant, fait naître un frisson le long de ma colonne vertébrale. Je sens la chaleur monter à mes joues, et un nœud d'inquiétude se forme dans mon estomac. Mon premier réflexe est de me lever du lit pour fuir cette situation inconfortable, d'autant plus que la dernière fois, il m'a clairement signifié de ne pas entrer dans sa chambre sans permission sinon, je cite ; il allait me niquer ma « grande race ».

DIEGO ROSSIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant