Chapitre VII : 10 fois maintenant...

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Pov de Sahannah





Je crois que nous sommes arrivés, j'aperçois une villa qui se dessine au loin attirant mon regard par sa grandeur, et vers laquelle la voiture se dirige.

Mais, avant même que je puisse pleinement apprécier ce tableau, nous sommes déjà en train de pénétrer un garage souterrain, dissimulé à quelques distances de la résidence imposante. Le garage déborde de nombreuses voitures de luxe : Bentley, BMW, Ferrari, et j'en passe. La vue est impressionnante, chaque voiture rayonne d'élégance et de prestige. C'est un véritable paradis automobile qui s'offre à moi.

Je détourne finalement mon regard de la vitre et me tourne vers le monstre, concentré et habile, qui manœuvre avec assurance pour garer sa voiture parmi toutes ces merveilles mécaniques.

-Je peux te poser une question ?

- Hmmh ? me répond-il concentré.

- Où sommes-nous, et pourquoi on a quitté Madrid pour Marbella ? osé-je demander. Et est ce que... tu vas me tuer, me retenir prisonnière ? Qu'est ce que tu vas faire de moi ? Et Izan ?

Après un long silence, pendant lequel il manœuvrait la voiture pour la garer, il répond enfin :

- Ça fais cinq questions, répond-il. Où on est ? Ça te regarde pas. Pourquoi quitter Madrid pour Marbella ? Ça non plus. Te tuer ? Ça dépend ton comportement. Te retenir prisonnière ? Tu serai pas dans cette voiture si tu l'étais pas déjà. Et qu'est ce que je vais faire de toi ? Bonne question... Et Izan ? Apriori, ce n'est pas lui qui a tuer mon homme. Mais cela dépend aussi de ton comportement. Maintenant que t'as posé tes questions, ferme ta gueule et suis-moi, termine-t-il en sortant de la voiture.

Putain, qu'il m'énerve. J'espère que quelqu'un s'occupera de son cas, comme ça je pourrai m'enfuir le plus loin possible de ce monde.

Je le suis, nous empruntons des escaliers qui nous mènent à l'entrée d'un grand hall. Les murs sont décorés de tableaux et de sculptures en marbre, la lumière tamisée ajoute une ambiance chaleureuse. Le sol en marbre noir et blanc reflète nos pas tandis que nous avançons vers un ascenseur doré. Je sens mon cœur battre de plus en plus vite à chaque pas, une boule d'angoisse se formant dans mon estomac. Je crains qu'il décide finalement de me tuer dans cette ascenseur...

L'ascenseur s'ouvre avec un léger tintement, révélant un intérieur tout aussi luxueux, avec des panneaux en acajou et un miroir reflétant mon visage anxieux. Je monte après lui, et les portes se referment silencieusement derrière nous, m'enfermant encore plus dans cette situation oppressante.

Alors que l'ascenseur commence à monter, il se tourne vers moi, son visage à peine éclairé par la douce lumière de l'habitacle.

- Je te ferai rien, car mes cousins me l'ont demandé.

- Tes cousins ? Je ne comprends pas... réponds-je, perplexe et anxieuse, sentant une boule se former dans mon estomac.

- Alexis et Alessio sont mes cousins. Et Alexis est aussi mon bras droit, continue-t-il avec une pointe de fierté. Je ne sais pas ce qu'ils te trouvent de particulier, mais malgré cette demande, si tu m'emmerdes, je te tue. T'es chez moi ici, les règles c'est moi qui les impose. C'est clair ?

- O... Oui, murmurai-je, la voix tremblante, terrifiée par la menace.

Je comprends mieux maintenant pourquoi Alexis est si à l'aise avec le mafieux le plus puissant d'Espagne. Une vague de panique m'envahit, mais je m'efforce de ne pas la laisser transparaître.

L'ascenseur s'ouvre, et il sort en premier. Je le suis, tentant de calmer ma respiration qui s'accélère. Nous marchons le long d'une allée bordée de plusieurs portes en bois massif, avant de pénétrer dans un vaste bureau. Les murs sont ornés de livres anciens et de tableaux. Un grand bureau en bois d'acajou trône au centre de la pièce, accompagné de fauteuils en cuir luxueux. Il se dirige vers le fauteuil derrière le bureau et s'y installe. Je ne sais pas trop où me placer, mais il m'invite à m'asseoir en face de lui.

DIEGO ROSSIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant