Chapitre VIII : Proposition

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Je tourne la tête vers le petit corps allongé sur moi et récupère doucement la télécommande de la télévision posée sur la table de chevet. J'éteins l'écran. Finalement, la princesse s'est endormie dès la première demi-heure de Blanche-Neige. Avec précaution, je la soulève légèrement pour me dégager de sous elle. Je l'installe confortablement sur l'oreiller, puis je la couvre de sa couette Disney, veillant à ce qu'elle soit bien au chaud.

Je sors sans faire de bruit et me dirige vers la cuisine pour nettoyer la vaisselle que j'ai utilisé plus tôt. En passant par le salon, mon regard se pose sur le monstre endormi sur le fauteuil, avec la télévision encore allumée. Je m'approche discrètement et récupère la télécommande posée sur son ventre pour éteindre la télé. Mais au moment où j'essaie de la prendre, le monstre m'attrape fermement le poignet et m'attire vers lui, me faisant tomber en califourchon sur lui.

Son regard, d'abord assombri, s'adoucit en réalisant que ce n'est que moi. Je ne comprends vraiment pas pourquoi ce mec est toujours sur la défensive. Ses yeux glissent sur mon corps vêtu de ses vêtements, détaillant chaque courbe avec une attention troublante. Putain, quel pervers. Il semble prendre un malin plaisir à avoir mes cuisses autour de lui, et son sourire en coin en dit long.

- Tu pourrais me lâcher, dis-je en essayant de me dégager, mais il resserre légèrement sa prise sur mon poignet.

- Pourquoi est-ce que je ferais ça ? répond-il avec un air taquin. Ses yeux remontent pour croiser les miens, et je sens une chaleur monter à mes joues.

- Parce que tu violes mon intimité là, rétorqué-je, essayant de garder mon calme.

Il rit doucement, un son grave et provocateur, avant de relâcher finalement sa prise. Je me redresse rapidement, réajustant ses vêtements sur moi, et lui lance un regard noir. Il continue de me fixer, un sourire toujours présent sur ses lèvres, comme s'il savourait chaque instant de cette confrontation.

Je me dirige alors vers la cuisine et commence à nettoyer la vaisselle.

- Tu sais qu'il y a un lave-vaisselle, lance-t-il derrière moi, moqueur.

- Non, je te rappelle que je ne suis pas chez moi, répliqué-je sèchement.

Je l'entends rire derrière moi, mais j'ignore son amusement et me concentre sur mon travail. Une fois la vaisselle terminée, je me rince les mains et les sèche soigneusement avant de me retourner finalement vers lui.

- Suis-moi, dit-il avec une autorité tranquille.

Je ne discute pas et le suis. Nous montons les escaliers que j'avais empruntés tout à l'heure et arrivons dans son bureau. Il s'installe sur sa chaise en cuir, me désignant d'un signe de main de m'asseoir en face de lui. Je prends place, mal à l'aise, tandis qu'il allume une cigarette avec une nonchalance déconcertante.

- J'ai une proposition à te faire, commence-t-il, son regard perçant planté dans le mien. Et je te conseille d'accepter car cela te sera très bénéfique.

- Je t'écoute, dis-je, tentant de masquer mon appréhension.

- Tu vas devenir ma femme, annonce-t-il, un sourire narquois étirant ses lèvres.

Mes yeux s'ouvrent brusquement, incrédules face à sa demande. Il est hors de question que je devienne sa femme, surtout pas celle d'un mafieux. Il peut bien se mettre ses idées là où je pense.

- Je refuse, c'est hors de question, rétorqué-je, le ton ferme.

Je le vois se contenir pour ne pas déverser sa colère sur moi. Ses doigts se crispent légèrement autour de sa cigarette.

DIEGO ROSSIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant