DIEGO ROSSI

Chapitre IX : Jeu

POV Diego :

Ne vous méprenez pas. Sachez juste que j'ai fait d'elle ma femme pour que ce fils de pute, qui veut toujours tout ce que je veux, comprenne une fois pour toutes qu'il a perdu cette partie et qu'elle m'appartient désormais. Il peut envoyer des hommes pour l'enlever, essayer de me défier, mais elle est à moi, et rien ni personne ne pourra changer cela.

Je l'ai arrachée à ses rêves pour m'assurer qu'il souffre en silence. Oui, Sahannah n'est qu'un pion dans notre guerre, une arme que j'utilise pour lui montrer que c'est moi qui ai gagné cette partie. C'est une guerre entre moi et lui, et pour l'instant, c'est moi qui la mène.

Enfin bref, ce soir, je rentre enfin chez moi. Je devais régler un problème de trafic. Une de mes cargaisons n'est jamais arrivée chez mon client. Mais je sais qui est derrière tout ça... C'est pourquoi je me dirige vers cette personne, celui qui a envoyé ces hommes pour enlever la nana.

J'arrive devant le portail, mais ne sonne pas et grimpe par-dessus celui-ci. Je pense qu'il s'attendait à ma visite, car ses chiens de garde m'ont laissé pénétrer la villa sans opposer la moindre résistance.

Je traverse les couloirs sombres et silencieux, chaque pas résonnant comme une promesse de violence imminente. Je monte les escaliers en marbre, mes doigts effleurant le garde-corps, et me dirige directement vers l'étage où se trouve son bureau.

- Diego, Diego...

Un sourire narquois prend place sur ses lèvres, un sourire auquel je ne réponds pas.

- J'ai appris qu'Achille n'a jamais reçu sa livraison, et tu sais...

Achille c'est mon client de France, il ne représente aucun danger tant qu'il reçoit sa livraison...

- Ferme ta gueule, je le coupe rapidement, sachant qu'il se fout de moi.

Ses yeux s'illuminent d'une lueur malicieuse, mais je suis prêt. Je sens l'adrénaline couler dans mes veines alors que je continue.

- Tu crois vraiment que tu peux continuer à jouer à ce petit jeu avec moi ?

J'approche, réduisant la distance entre nous. Son sourire vacille, juste un instant, mais suffisamment pour que je le remarque.

- La nana est à moi maintenant, tu entends ? À moi. Tes hommes, tes menaces, rien ne pourra la reprendre. Et cette cargaison ? Tu vas me la rendre.

Je me penche sur son bureau, les yeux fixés dans les siens, défiant son arrogance.

Mickael éclate de rire, un rire froid et sans joie.

- Tu penses vraiment pouvoir tout contrôler, hein ? Mais ce n'est que le début. Elle ne sera jamais à toi, pas vraiment. Tu sais cette puta... Je la veux. Tu me connais, hein ? Tout ce que t'as et que t'auras, je te le prendrai. Comme ton père au final, non ?

- Ferme ta gorge, parle pas de lui.

- Oh... je vois que ce sujet ne te laisse pas insensible. Tu sais très bien que ton gros daron n'était rien d'autre qu'un gros fils de chien qui a tué son...

Je me précipite, saisissant Mickael par la gorge. Mon père est un sujet intouchable. Sentant sa trachée se comprimer sous ma prise, je murmure d'une voix glaciale :

— Tu ne sais rien de mon père. Continue de parler, et je te ferai regretter chaque mot.

Ce stronzo vient d'éveiller en moi une colère noire. Je sens son souffle se rarifier sous ma prise et ses yeux s'écarquiller de panique. À cet instant, j'ai juste envie de lui niquer ses grands morts.