8 - LE RÉVEIL DOULOUREUX

22 0 0
                                    

Célian se réveilla mais la chambre était sombre. Il n'arrivait pas à voir ce qui l'entourait, il ne savait même pas où est-ce qu'il était. Il tenta de se relever mais il en était incapable, il était comme cloué dans le lit. Son coeur lui semblait lourd et sa respiration était glacée, il était dans un froid insupportable. Maintenant qu'il l'avait remarqué, il avait l'impression que la température était proche du 0. Où suis-je ?

C'est alors qu'une silhouette se dessina dans l'obscurité. Elle semblait observer Célian depuis le fond de la pièce. Elle était immobile, silencieuse.

- Qui est là ?

La personne s'approcha du lit et son visage prit les contours d'un que Célian n'eut aucun mal à reconnaître. Il venait de le voir il y a quelques heures sur une photo de classe.

- Antoine !? Qu'est-ce que tu fous là ?

Célian réalisa alors une chose :

- Est-ce que ça veut dire que je suis mort !?

Sa voix se brisa sur le fin tandis qu'Antoine s'approchait de plus en plus de Célian. Il se pencha vers lui avant de tendre ses bras dans sa direction. Célian ne comprenait absolument pas ce qui se passait. Que faisait-il ici ?

Antoine agrippa alors le cou du jeune homme et le serra fortement, l'empêchant de respirer. Les yeux de Célian s'écarquillèrent tandis qu'il se débattait pour s'extraire de son emprise. Il sentait que ses poumons étaient vides et qu'ils demandaient de l'air qu'il était incapable de leur donner. Il ne pouvait même pas prononcer le moindre mot.

Ses mains s'approchèrent du visage d'Antoine et il essaya de l'éloigner de lui, de lui crever les yeux mais au lieu de ça, ses mains glissèrent sur son visage, entraînant avec elles la peau qui n'était en réalité qu'un masque qui cachait un tout autre visage qui était parfaitement inconnu à Célian, quoi que...

Il avait un air familier mais il ne pouvait dire où est-ce qu'il l'avait vu. Surtout dans ces conditions. L'homme lui brisa les vertèbres et c'est alors que le jeune homme se réveilla en sursaut. Sa tête ressemblait à un tambourin sur lequel on se déchaînait sans cesse et sa mâchoire lui faisait un mal de chien.

Il se rendit compte qu'il se trouvait dans sa chambre, dans la demeure de sa famille, seul. La fenêtre était entrouverte et apportait un petit vent frais. Comment était-il arrivé ici ?

- Monsieur se sentit-il mieux ? l'interrogea Albert qui venait d'entrer dans la chambre.

- Pourquoi suis-je ici ?

Le majordome s'approcha de la fenêtre et referma la double porte avant de se tourner vers le jeune garçon.

- Vos amis ont appelé vos parents qui ont accouru au lac pour vous ramener ici. Ils vous attendent d'ailleurs dans le petit salon, lui précisa-t-il avant de regagner la sortie.

- Combien de temps ai-je dormi ? s'enquit Célian avant qu'il ne s'en aille.

- Près de 13h, monsieur. Le dîner sera bientôt servi.

Albert referma la porte derrière lui, laissant Célian seul avec ses interrogations. Pourquoi avait-il agi ainsi ? Allait-il se faire disputer par ses parents ?

Il s'empressa de prendre son téléphone dans ses mains pour voir si ses amis lui avait envoyer des messages et entre les nombreux messages d'Emilie et les autres, un attira particulièrement son attention :

→ Alors, le réveil est douloureux ?

Alors qu'on pourrait penser que ce message provenait de Luka, il avait été en réalité envoyé par nul autre qu'Antoine. Cela ne fit que terrifier Célian dont le cœur se mit à tambouriner dans sa poitrine comme jamais. Comment pouvait-il être au courant de tout ça ? A moins que... Nan c'est impossible. Qui était-il bon sang !? Ce n'était pas Luka alors qui ? Qui serait aussi taré pour faire ça ?

LA SAGA ELNEVS - REYNIER (One shot)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant