À la recherche de tes yeux

Chapitre premier

Aujourd'hui est un nouveau jour pour Jordan Bardella. Depuis des années maintenant, il s'intéresse à la politique et souhaite devenir Ministre, pour finir président. Homme de confiance, il exprimera clairement ses choix et son programme.

Malheureusement, le stress se montre bien trop pesant alors que ses pieds le conduisaient vers l'assemblée. C'était son premier jour, et tel un enfant entrant au collège pour la première fois, il tenait les anses de son sac à dos licorne.

Malgré sa nervosité ', il gambadait gaiement vers la porte, un grand sourire aux lèvres.

Se présentait là, un grand hall illuminé de lustres de cristaux. Qu'est-ce qu'il aimerait un jour en avoir un dans son salon, avec des dinosaures et des crocodiles y pendant.

Il adorait les animaux, mais préférait les reptiles. Plus jeune il avait capturé un petit lézard vert. En perdant sa queue, Jordan avait essayé de réparer sa bêtise en utilisant du scotch, en vain.

"- Jordan Bardella, c'est cela ?

Une voix fit écho entre ces murs dorés. Le brun se retourna vers celle-ci et se retrouva nez-à-nez avec une femme d'âge moyen. Elle arborait un sourire jovial malgré quelques rides. De prime abord, elle semblait d'une sympathie renversante ! Puis ses paroles suivantes glacèrent le sang du plus jeune.

- Sache que tu ne seras jamais à ma hauteur. Et si tu oses, alors je détruirai tout ce qui te rend heureux. Attends ici, Gabriel est chargé de te faire visiter."

Sur ce, elle repartie à grandes enjambées. Gabriel se sentait anxieux suite à cet échange. Il savait que cette femme était Marine Le Pen, mais il n'imaginait qu'elle puisse être si stricte.

Le brun espérait que Gabriel soit plus aimable et accueillant. Il ne le connaissait pas vraiment, à part sur certaines interviews et prises de parole. Il savait que peu de personnes gardaient leur vraie personnalité devant la caméra. Il décida alors d'attendre, les mains toujours sur les anses de son petit sac à dos rose pailleté.

Il sortit son cellulaire, envoyant un message à sa maman lui signifiant qu'il venait d'arriver. Il lui apprit son entrevue avec Marine, et souligna le fait de ne pas voter pour elle.

Il patienta encore un peu, cette fois-ci regardant des tiktoks de chatons trop mignons tout choupi, et n'oubliant guère de faire son BeReal. En scrollant, il tomba sur un édit de Gabriel Attal.

Pour une raison lui échappant, son cœur commença à battre un peu plus vite. Il n'arrivait pas à passer à la vidéo suivante.

Ce sourire charmeur. Ces yeux malicieux. Ces cheveux semblant aussi doux que de la soie.

Il n'avait jamais prêté attention à ce que ses futurs collègues ressemblaient. Il ne s'y était pas attardé non plus, trop occupé à chercher une façon "d'aider la France" avec son programme sensé, ordonné et diversifié. Pas du tout sexiste ni discriminant.

Alors qu'un bruit résonna à sa droite, il le vit, ramassant le vase qu'il venait de faire tomber. Le temps semblait s'arrêter pour Gaby, trop obnubilé par le charisme inné du plus âgé.