Beaucoup d'entre nous sont prêts à défendre leur liberté crocs et griffes (hop la ref aux therians, c'est fait). Mots et pensées. En faisant cela, certains sont persuadés d'aider les autres à se "défaire de leurs chaînes", de leurs croyances, de leurs peurs, des stigmates, des agressions. C'est d'ailleurs ce qui inspire des personnes à devenir coachs, en tout et n'importe quoi : coach d'orientation, coach de vie, coach en relations amoureuses, coach parental, coach en entreprise, bon je vais pas tous les faire car FLEMME.
La liberté est devenue un vrai marché florissant.
Vous connaissez peut-être cette citation : "L'Enfer est pavé de bonnes intentions". Je trouve que ça résume bien l'idée principale du coaching, quel qu'il soit. On peut penser que ça part d'une intention très noble, celle d'aider les autres. Pour moi, il y a 2 arguments-massue :
> puisque j'ai vécu des moments très difficiles dans ma vie, je veux vous épargner des souffrances inutiles.
> ce qui me fait vibrer, c'est d'accompagner les autres dans leur transformation intérieure (très important, cette idée de transformation : souvent, le coach part du principe que ce qu'on montre à l'extérieur, ne nous correspond pas)
Pourquoi je parle d'arguments-massue ? Car à moins de passer pour un ignoble c*nnard, on peut difficilement critiquer la démarche. Et lorsqu'on fait face à quelqu'un qui a l'air de bonne foi, qui prétend connaître nos besoins mieux que nous-mêmes (déjà, c'est un signal d'alerte très fort), comment pourrait-on rompre le contact/contrat avec le coach ?
C'est justement sur ce sentiment-là que les coachs jouent.
Ils créent une relation de confiance, souvent même, ils se confient eux-mêmes sur un vécu assez difficile. Sauf que ça fausse complètement la relation de travail (rappelons-le : c'est une relation professionnelle, avant toute chose), car quand quelqu'un se confie, souvent, on tend à se confier aussi. Perso, quand j'ai été suivie par une coach, je croyais dur comme fer qu'elle était une des seules personnes à me comprendre réellement, et ça m'a littéralement aveuglée. De sorte que, lorsqu'elle me remettait à ma place (oui, elle osait le faire, c'était des moments particulièrement violents), je le prenais pour argent comptant.
Alors, si un jour vous êtes confrontés à ce genre de personnes, j'aimerais vous mettre en garde sur quelques éléments très importants.
1) Exigez la mise en place d'un contrat ÉCRIT.
En effet, une relation de travail, quelle qu'elle soit, nécessite forcément un contrat, ne serait-ce que pour pouvoir formuler des recours en justice. Un contrat engage les 2 parties. Et j'insiste sur les 2 parties, d'ailleurs, car ça vous comprend, vous aussi. N'acceptez pas de contrat, si vous voyez une clause qui peut vous porter préjudice, ou vous paraît étrange au vu du contexte ! car vous serez automatiquement impliqués, si vous ne respectez pas vos obligations.
N.B : un mineur non émancipé ne peut pas signer de contrat en son nom ; il implique forcément son/ses représentant(s) légal (ex : apprentissage avant 18 ans). Source : article 1146 du code civil.
2) Méfiez-vous des belles promesses !
De manière générale, si quelque chose vous paraît trop beau pour être vrai, c'est fiable dans 95% des cas.
Exemples :
-> "tu vas trouver le métier de tes rêves, fait sur-mesure pour toi" ; FAUX. Désolée de briser le mythe, mais un travail, ça ne peut pas être "fait sur-mesure". Perso, la promesse qu'on m'avait fait, c'était d'inventer mon propre métier (mais mdr), sous prétexte que de nouveaux métiers émergeaient dans notre société. Alors, oui mais non. L'émergence de nouveaux métiers, c'est parce que ça répond à un besoin précis de la société. Et c'est pas toujours compatible avec ce qu'on aime faire. Si ça l'est, c'est cool ! Mais je pense que ça reste rare.
De plus, pour qu'un métier se créé, il faut qu'il soit porté par plusieurs personnes, et de fait reconnu par les entreprises. Eh oui ! Comment voulez-vous défendre votre projet s'il n'a pas porté des preuves concrètes de son utilité ?
-> "tu vas gagner énormément d'argent si tu suis mes conseils" ; FAUX. L'argent facile ça n'existe pas. Et pour ceux qui pensent qu'il y a des gens qui réussissent : allez-y, donnez-moi la proportion qui réussissent à gagner de l'argent facile, en la comparant à ceux qui perdent de l'argent pour investir. (je parle des paris, mais aussi des coachs, ça peut s'appliquer).
Justement, prenez conscience que la faible proportion de gens qui réussissent, c'est l'argument principal de ceux qui cherchent à vous flouer.
3) Réfléchissez à un plan de retrait, voire de fuite.
Prenons un exemple concret, dans le marché du travail, même si vous y êtes encore loin, pour la majorité qui me lisent. Vous êtes sous contrat, certes. Mais certaines situations peuvent vous amener à quitter cet emploi (comportement douteux des supérieurs hiérarchiques, incompatibilité des missions avec vos compétences...). Vous avez la possibilité de rompre votre contrat, et d'aller postuler ailleurs.
Si, à un moment, vous sentez, vous avez l'impression de ne plus pouvoir fuir : c'est un autre signal d'alerte important, à prendre absolument en considération.
Bref, faites attention à vous, et ne laissez pas des gourous du développement personnel voler votre libre arbitre.
