I ) AMÈRE BLESSURE

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ma vie est entre tes mains mais je ne la verrais pas autre part

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ma vie est entre tes mains
mais je ne la verrais pas autre part.

La nuit était déjà tombée sur la maison de pierre blanche de Carlos Sainz et Charles Leclerc. Le silence auparavant apaisant se transforme lentement en une attente douloureuse. Carlos glisse sa main sur le matelas, grimaçant.

La paume de sa main cherchant pour la peau de son amant, il ne trouve que le tissu râpeux du drap. L'oreiller est également vide. Un trou béant se creuse dans la poitrine de Carlos, qui respire fortement.

Il entend alors un son flou depuis l'étage du dessous. Il se détend doucement, pensant naïvement que Charles avait soif et qu'il est seulement descendu furtivement pour réhydrater son gosier.

Mais lorsque la silhouette trouble de Charles pénètre dans la chambre sombre, Carlos peut identifier un costume, même dans la fatigue la plus lourde, cela lui met la puce à l'oreille.

Ce n'est pas la première fois que Charles disparaît au beau milieu de la nuit. Le monégasque l'a fait plusieurs fois dans les derniers mois, mais Carlos ne relevait pas, ne posant pas question.

– Charles ? Carlos appelle dans un souffle discret alors que le châtain ouvre la salle de bain en face du lit sans se tourner vers l'espagnol.

Carlos fronce les sourcils avant de porter ses mains à son visage pour se frotter les yeux, pensant naïvement que la silhouette de Charles retournerait dans le lit à ses côtés.

Mais non, Charles s'enfonce dans la salle d'eau et ne ressort pas. Intrigué, Carlos se poste devant la porte et toque, ses yeux s'habituant peu à peu à l'obscurité.

– Charles. Ouvre s'il te plaît.

La porte clenche brusquement et s'ouvre. La lumière n'est pas allumée, Charles se tient, adossé au lavabo, le visage fermé et baissé vers la vasque.

– Charles ? Carlos soupire dans la poussière qui se déplace dans un nuage.

– Tout va bien, souffle le monégasque d'une voix rauque.

– Tu mens. Pourquoi t'es habillé ? Carlos demande, sa voix trahissant sa fatigue.

– Je... J'avais des choses à faire.

Charles se referme comme une coquille, tournant son dos à Carlos, qui sent une distance se crée.

– Des choses ? L'espagnol répète, incrédule.

L'amertume se fonde sur sa langue comme une forteresse. Le doute l'envahit comme les ennemis.

– Des choses.

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