Chapitre 13

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Point de vue de Manon:

Je montai sur le siège passager de la Range Rover de Noah.

Tu veux qu'on aille parler autour d'un chocolat chaud ? Lui demandais-je.

Oui, bonne idée. Répondit-il. Mais je pense qu'on pourrait commencer la conversation maintenant, non ?

Ok... Alors... Euh... Pourquoi... Pourquoi tu m'as ignorée après tout ce qui s'est passé à Paris ? Demandais-je, gênée.

Je t'en ai trop dit. Je t'ai dit que j'avais tué ma tante à cause de ma mère. On ne devrait pas être amis. Je ne suis pas le héros, Manon. Je suis le méchant de l'histoire. Ne vois tu pas ?

Non, tu étais sous son emprise. Tu n'est pas coupable.

Noah s'arrêta sur une bande d'arrêt d'urgence, et plongea son regard dans le miens, on sorti de la voiture. Peut importe qu'il pleuve ou non. Il était plein de regrets, de tristesse, et surtout, de peur...

Tu... Tu penses ? Me demanda-t-il, les yeux pleins d'espoir.

Oui. Je te promets que tout s'arrangera, Noah. Promus-je.

Manon... Si tu savais comme je pense à toi, comme je rêve de toi, comme je... Je t'aime... Je t'en supplie reste avec moi. Supplia Noah, les yeux rempli de larmes.

Je reste avec toi, je t'aime.

Il pleuvait des cordes mais nous restâmes dehors. Il m'embrassa. Je lui rendit son baiser, qui était tendre.
Je nageait en pleins rêve. Quand diable allais-je me réveiller ?

Je... Je te ramène chez toi, alors ? Me redemanda-t-il.

Oui, s'il te plaît. Dis-je, Donc... Nous deux... C'est... Officiel ?

– Comme tu le sens princesse.

Un nœud se noua au creux de mon estomac.

Si tu pouvais éviter ce surnom, ce serait génial, BadBoy. Répondis-je, avec ironie.

Ok, tu as gagner, Papillon.

Ce surnom là me fit rire.

Papillon ? Toi Papillon ! Répliquais-je.

Bah on peut dire que oui, du coup...

Noah me remontra son avant-bras.

Je ria encore plus fort.

J'aime te voir rire. Dit Noah, en plongeant son regard dans le miens, lors d'un feu rouge.

Il restait un virage avant ma rue, et deux avant la sienne. Comme je l'ai déjà dit, il ne vit pas loin de chez moi, mais pas dans le même genre de maison.

Lorsqu'il me déposa devant mon allée, je lui dit:

Merci, Joli Cœur.

Il ria.

Rêve de moi cette nuit.

Le truc bien cucul la praline. Mais c'était drôle. Heureusement que ça n'était que pour rire.

J'ouvrais la porte et trouva mon père aux fourneaux, avec un livre de cuisine.

Papa, tu cuisine ce soir ? Demandais-je, intéressée.

Oui ! Gratin Dauphinois, avec une côte de bœuf. Affirma mon père, fier.

– Tu vise haut, dis donc ! Dis-je.

Hé ! Il faire bien que je m'accorde comme je peux au fait que maman soit partie.

– Anne. Le corrigeais-je.

Elle t'as vue au lycée ? Me demanda mon père.

Euh... Oui... Elle a parlé de partir vivre avec elle. Mais je lui ai répondu que non. Que je voulais rester avec toi. Je t'aime, Papa.

– Je t'aime aussi, mon ange. Répondit-il, en me serrant dans ses bras.

Ces bras dans lesquels je me sentais en sécurité et tranquille. Aucun autre contact ne m'avais jamais fait cet effet.

Bon on mange ? Dit papa.

Tu t'es entraîné quand j'étais à Paris ? Demandais-je, curieuse.

Oui ! Il avait vraiment l'air fier.

Je priais pour que ça ne soit pas trop mauvais et pour bien mentir au cas où. J'étais sûre à 80% que ça risquait d'être, soit cramé, soit trop salé ou poivré, soit pas assez cuit.

Je goûta, et... Je fus agréablement surprise ! Tout était bien dosé ! La cuisson, le sel, le poivre, tout !

Papa !! C'est un délice ! Tu sais enfin faire autre chose que de commander des pizzas !! Dis-je en riant.

J'aurais dit ça devant ma mère, je pense qu'elle aurait levé la main sur moi.

Après le repas, et avoir débarrassé la table, je souhaitai une bonne nuit à mon père et montai dans ma chambre. J'eus une sacrée surprise quand je vis, Noah, allongé sur mon lit, avec un livre.

Depuis quand tu sait lire, Watterson ? Dis-je, ironique.

Là, je lis dans mes propres pensées. Donc oui je sait lire, Richards. Répondit-il avec un air innocent.

Il aimait rentrer dans mes petits jeu.

Et à quoi tu penses ? Demandais-je.

Tu veux vraiment savoir ? Dit Noah avec un rictus.

Oh mon dieu... Allons-nous remettre ça ?




De La Haine A L'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant