All eyes on her

11 3 2
                                    

                  (TW: mutilation, idées noires)







« Ne donne pas un coeur qu'on ne peux recevoir »
~Racine~ (Bérénice)














                          Noir













Je fait glisser délicatement la clé dans la serrure. Depuis que j'ai quittée cette fête, j'ai un poids fulgurant qui me compresse le ventre. Je sens un pressentiment qui m'exècre. Je sens qu'une terrible chose va m'arriver, mais quoi ? Mais pourquoi ? Depuis que j'ai ré-entrepris mes recherches, je me sens...surveillée.

J'ai l'impression d'être une menace. Pour moi et pour les autres. Mais pour qui ? Je suis principalement seule. J'ai 2 amis qui me suffisent largement, on connaît tous ce fameux dicton: « il vaut mieux être seule que mal accompagnée ». Pourtant, qui est la mauvaise fréquentation dans l'histoire ? C'est moi l'orpheline. C'est moi la fille issue d'immigration. C'est moi la métisse qui est trop blanche pour les noirs et trop noire pour les blanche.

J'ai toujours été dans l'entre deux. J'ai toujours été un second choix, ou le choix de trop. Et c'est dur de ce dire qu'en réalité, ma vie tourne autour de personne qui peuvent très bien vivre sans moi. Étais-ce si compliqué d'avoir de l'importance pour quelqu'un ? Etais-ce si compliqué de compter réellement pour quelqu'un ? Étais-je si compliquée ?

Je tourne lentement la poignée de la porte, titubante. Mon stresse intense se décuple lorsque je pénètre dans l'appartement. Il fait sombre. Menaçant. Un bruit de fond télévisé se propage dans la pièce. Une odeur légèrement nauséabonde d'aire non renouvelée. J'enlève mes chaussures en fronçant les sourcils.

J'ai éteint la télévision avant de partir.

Toute la bonne humeur que j'en avais accumulée lors de cette soirée s'échappe lorsque ma main s'agrippe à ma cuisse. J'en sors délicatement le Glock de son étui. J'avance lentement dans mon foyer qui me semble tout d'un coup beaucoup moins accueillant. Je sillonne les pièces à la recherche du moindre indice d'une effraction.

J'inspecte tout minutieusement tandis que mon poids thoracique décuple encore et encore au fur et à mesure que j'avance parmi ces pièces qui constitue mon « palace ». Après une inspection minutieuse de mon appartement, je pose cette arme sur la table basse du salon et je m'effondre, épuisée, sur mon canapé.

- J'ai du trop boire, la honte, marmonnais-je personnellement.

Je m'installe confortablement en pensant à la journée de demain. Car demain est important. Demain est le jour où mon processus de vengeance va commencer. Demain je commencerais enfin à voir plus clairement la mort de mes parents. Je les vengerais. Pour elle. La personne formidable qu'elle était pour tout le monde.

Pour toi. Victoria.

Pour toi.

Maman...











Je gare ma petite voiture sur le côté de la route. Je commence enfin mes recherches et qui de mieux pour m'aider qu'un policier corrompu. Elian.

Il y a quelque temps j'ai discuter avec ma tante et elle m'a demander d'enquêter sur le jefe du cartel de trafic d'arme le plus connu et dangereux d'Espagne. Et sa tombait bien... 

Tout le monde connaît l'Arena en Espagne mais personne ne peux en parler et surtout personne ne peux en parler. Personne (malheureusement à part moi) ne connaît dans quoi baigne ce gang. Ils contrôlent la police, les services, tout le monde ici est potentiellement corrompu. Comme notre ami, Elian.

DaliaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant