la vie est faite de contrariétés, insignifiantes à l'échelle de la galaxie, mais toujours renouvelées.
14 juin 2024, weissach.
Le souffle de Benjamin se fait de plus en plus rapide et court alors que sa foulée s'agrandit. Il regrette le moment où Marcus avait cru bon de faire la course, encore plus qu'il n'a jamais été particulièrement rapide. Il finit malgré tout par rattraper les trois autres germanophones l'attendant devant un panneau stop. C'est en leur compagnie qu'il faisait une sortie courte pour récupérer de leur intensif entrainement de fin d'après-midi. Il profite de l'occasion pour visiter le village qu'il n'a pas encore eu l'occasion de voir. D'après Antoine et Bradley, celui-ci était un peu vide et il se passait des choses étranges dans la station-service blindée de monde, d'après eux.
La réalité était pourtant qu'elle était bien vide à l'exception de plusieurs voitures de marques garées quand ils étaient passés devant. Quant au village, oui, il ne paraissait pas très vivant. C'était jusqu'à ce que de la musique s'élève de la direction dans laquelle ils avaient décidé de faire leur petite course. Benjamin savait qu'elle ne serait pas particulièrement au goût des entraineurs, l'objectif d'un footing de récupération étant justement d'uniquement réoxygéner ses muscles et non de les faire travailler comme ils l'avaient fait sur une petite centaine de mètres.
— Vide vide, je sais pas où ils se sont baladés les deux autres, mais ils ont certainement loupés le centre-ville !
C'est la voix de Kingsley qui brise le silence alors que Benjamin se retrouve au niveau de celui avec qui il a conquit l'Europe en club. Devant les installés sur la place principale, il est également sceptique. Certes, ils ne sont pas des centaines, mais le village a l'air fort vivant. Alors que l'hymne allemand se met à retentir, ils se décident à s'installer sur les chaises du fond pour regarder le début du match. Les prunelles sombres de Benjamin s'attardent sur ses anciens coéquipiers semblant heureux et il ne peut s'empêcher de sourire.
— Ils en disaient quoi là-bas ?
— De quoi ?
— Ben de la sélection !
Marcus semble un peu exaspéré devant l'incompréhension de Dayot. Mais le brun aux cheveux bouclés le comprend, lui non plus n'avait pas compris sa question.
— Ahhhh de la sélection.
Un léger silence s'installe entre eux durant lequel les supporters présents entonnent des chants en l'honneur de leur équipe nationale.
— Qu'il y a tout Stuttgart, tout le Bayer, personne de Dortmund. Et surtout ni Mats, ni Leon ! Ah et ils débattent encore du choix de gardien numéro un, comme à chaque fois. Mais dans l'ensemble, ils ont l'air contents des choix de Julian.
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Les Oubliés • Equipe de France
Fanfictiondans laquelle les bleus vivent le temps de l'euro au rythme du village où ils résident et de son élément central : sa station service. j u i n 2 0 2 4 - en cours © ebony and ivory universe