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il me dit : "l'amour c'est une fiction". je lui rétorque qu'avec moi, ça serait plutôt de la science-fiction.
(⋆ paroles dites en allemand dans le dialogue)
15 juin 2024, weissach
— Tu crois que c'est plutôt Antoine et Bradley ou les germanophones qui ont raison ?
Depuis que Benjamin dit dès qu'ils sont ensemble, qu'ils s'entrainent, courent ou discutent entre germanophones, Eduardo utilise l'expression à tout bout de champ. Il faut dire que le quatuor constitué des deux joueurs du Bayern et des deux anciens résidents allemands ayant désormais élu domicile en Italie ne se quitte que rarement.
Ce n'est pas qu'ils sont contre le reste du groupe, mais plutôt que les trois bavarois paraissent un peu trop heureux de se retrouver et que le dernier les suit. Attention, Eduardo ne dit pas que Marcus est un suiveur, mais quand même un peu !
— Aucune idée, mais ils seraient bien capable de nous faire croire des choses pour qu'on se ridiculise puisque contrairement à eux, on ne sait pas parler allemand.
— Il parait qu'ils parlent très bien anglais ici.
Aurélien qui l'accompagne alors qu'ils sont partis en exploration hausse les épaules.
— Je ne parle pas très bien anglais non plus.
Avec l'espagnol comme langue parlée en plus du français, les deux madrilènes n'étaient pas sortis d'affaire. Une seconde hypothèse traverse alors l'esprit du milieu de terrain. Une qui parait très plausible connaissant un des protagonistes du discours contraire.
— Ou alors c'est Antoine qui cherche à se moquer. Puisqu'il aime pas le Real.
— Mais Bradley nous aime bien. Et il ne nous l'a pas dit à nous spécifiquement.
Et Eduardo est bien obligé de se rappeler que c'est le cas pour les deux arguments. Mais surtout Bradley appartenait à leur groupe dans cet euro où les plus âgés avaient tendance à parfois se moquer d'eux - mais toujours sans méchanceté. Alors mis à part si Antoine lui avait promis de ne plus jamais l'embêter - c'était peut-être une réelle possibilité - il n'y avait aucune raison qu'il leur ait menti. Et s'il n'avait pas menti, cela voulait dire que les menteurs étaient Benjamin, Kingsley, Dayot et Marcus.
Alors qu'ils longent la petite rivière, Eduardo regarde les fleurs y étant plantées. Avec leurs nombreuses couleurs et le bruit de l'eau s'écoulant à côté, il a envie de ne plus jamais quitter les lieux. Dans le fond, le ciel est sombre - signe qu'il se gorge de pluie - mais la lumière tombant et illuminant les lieux est absolument magnifique. Le contraste entre un ciel noir et le soleil encore présent est l'une des choses que préfère le jeune homme. Il s'arrête donc même pour prendre plusieurs photos.
