Chapitre 12

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_Cesse de me regarder avec ces yeux et parle Paolo, dis-moi que tu avais raison. Lança Flavio entre ses dents serrées d'une colère qui n'avait pas le moins du monde fléchi au fil des heures.

Adossé contre l'une des poutres de la salle de torture du mafieux, Paolo se redressa de toute sa taille les bras croisés, ne laissant rien paraître sur son visage. Il porta un regard au cadavre d'Anders Murner dont le cœur et l'appareil génital gisaient à quelques centimètres de son corps, un corps longuement disséqué par les soins du mafieux dont le visage tâché de sang témoignait de la terrible boucherie qu'il venait de faire.

_Quel chef d'œuvre, je suis épaté. Argua t'il avec une moue amusée en applaudissant sans masqué son admiration. Je t'ai rarement vu aussi déchaîner.

Flávio lui adressa un regard noir qu'il balaya d'un revers de la main.

_Maintenant qu'il est mort, que ta colère n'en ai que plus vorace, je peux savoir ce que tu comptes faire la suite ?

_Te tuer si tu ne me partages pas tes pensées, siffla t'il. J'exige que tu parles, tout de suite !

Paolo perdit son sourire et son visage devient aussi dur et froid que de la glace. Il décroisa ses bras et les laissa tomber le long de son corps en faisant quelques pas vers lui.

_Si tu attends de moi que je te fasse des reproches, que je te juge ou même que je te dise que je t'avais prévenu, sache que je ne compte pas le faire Flàvio. Ça c'était avant. Maintenant il est trop tard, le mal est déjà fait. Alors je te demande, que veux-tu que je te dise exactement mon ami ? Dit-il en l'affrontant du regard.

Flávio serra les poings jusqu'à s'en faire mal aux jointures. Il avait l'impression que l'histoire se reproduisait. Ce qui venait de se passer il y'a quelques heures avait éveillé en lui d'abominables souvenirs, des souvenirs qui avaient servi à forger l'homme qu'il était aujourd'hui. Un homme froid, sanguinaire, dépourvu d'émotions et sans cœur. Il revoyait encore sa mère et Valentina se faire abuser sexuellement par la famille Sorrentino. Impuissant Flávio avait fermé les yeux avant qu'ils ne le contraignent à les ouvrir l'exposant au théâtre le plus ignoble de sa propre vie. Il n'oublierait jamais cette expression de désespoir et de peur sur leurs visages, c'était comme s'ils lui arrachaient une partie de lui et c'était exactement ce qu'il avait fait une fois qu'ils en avaient eu assez.

Ce soir, en Kenza Hild, Flàvio avait vu ces femmes plus précisément Valentina. Heureusement la finalité de l'histoire n'était pas la même sinon il serait tombé fou. Quand Flàvio avait retrouvé la banquette du casino vide, il avait d'abord cru que Kenza avait désobéit pour rejoindre la piste de danse. Il s'imaginait déjà lui rougir les fesses en guise de punition avant d'être informé du fait qu'elle ait quitté le club en compagnie d'un homme non identifié. Flávio n'avait pas attendu plus longtemps pour partir à sa recherche. Inquiet, alerté par un bruit provenant d'une ruelle particulièrement sombre, Flàvio rentra dans une rage folle à l'image qui se dessina devant ses yeux sombres.

Nyctalope, n'ayant aucune difficulté à se repérer dans le noir, le mafieux n'avait pas hésité une seule seconde avant d'abattre d'une main de fer l'homme au dessus de la jeune femme dont les intentions étaient à vomir. Il l'avait tué et venait de passer la nuit à torturer son acolyte avant qu'il pousse son dernier soupir dans des souffrances indescriptibles. Son corps et ses vêtements tachés de sang qui commençait à sécher était suffisant pour se faire une idée de la monstruosité qui l'avait animé. Pour autant il n'avait toujours pas décolérer. Certes, il l'avait sauvé mais à quel prix ? Kenza était traumatisée et refusait d'ouvrir la bouche ne serait-ce que pour avaler quelques choses d'après ce que lui avait rapporté Sonia.

_Je refuse que l'histoire se répète Paolo. Je refuse de la voir se faire tuer par ma faute, reprit il d'une voix teintée de culpabilité.

_Ramène la à Seattle, nous n'avons pas besoin de Kenza Hild pour assoir notre autorité sur ce cartel. Intervient Alfonso en pénétrant dans la salle.

Sous l'Emprise Du Mafieux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant