Sous l'Emprise Du Mafieux

Chapitre 9

« Je vous promets une soirée des plus mémorables cara »

Si au départ Kenza n'arrivait pas y croire l'atterrissage de l'hélicoptère sur le toit d'un autre bâtiment en plein cœur du centre-ville ne l'avait que davantage conforté dans l'idée qu'elle se trompait. A peine que ses pieds avaient frôlé la terre ferme que le mafieux l'avait embarqué dans une berline noire au vitre teintée qui très vite avait rejoint la circulation.

_C'était fantastique, génial, sensationnel et oh mon Dieu j'ai l'impression d'agir comme une petite fille devant sa première glace au chocolat. S'emporta Kenza légèrement embarrassée toutefois les yeux pétillants d'excitation.

Un rictus traversa les lèvres du mafieux qu'elle fusilla ostensiblement du regard.

_Je suis étonné de voir qu'il en faut si peu pour vous contenter, surtout qu'une simple balade vous exulte autant.

_Une simple balade ? Vous plaisantez ! Ce n'est pas tout les jours qu'on a la chance de se déplacer dans un hélico.

Survoler la Sicile en hélicoptère s'était révélé être encore plus merveilleux qu'elle ne se l'était imaginée. Un peu anxieuse au départ, Kenza n'avait pas pu s'empêcher de s'extasier devant un tel spectacle. Le panorama qui se dressait devant elle, les milliers de petits points lumineux qui surplombaient l'intégralité de la ville et les hautes architectures qui vu du ciel étaient encore plus incroyables. Kenza en avait presque oublié la présence de l'italien.

_J'ai cette chance mademoiselle Hild, rétorqua t'il avec un soupçon d'arrogance, un sourire en coin.

_Ah oui j'avais oublié avoir à faire au mafieux milliardaire le plus arrogant et sexy de toute la Sicile.

Flávio éclata de rire, un rire qui insuffla à la jeune femme une bouffée de chaleur si bien qu'elle s'empourpra joliment en se carrant dans le fauteuil de la voiture.

_Vous en avez connu combien des mafieux dans votre vie pour émettre un tel jugement hmm ? Demanda t'il d'une voix amusée.

_Un seul et je trouve que c'est largement suffisant.

Il y eut un instant de silence avant que Flàvio ne le brise.

_Vous êtes fascinante cara..

_Je vous interdis de vous moquer de moi monsieur Orlov ! Prévient Kenza en reprenant de la contenance.

_Loin de moi l'idée de me moquer de vous cara, se défendit il en s'arrêtant devant un feu rouge avant de lui porter un regard perçant. Bien au contraire vous me distrayez beaucoup !

_Je suis ravie de n'être pour vous qu'une source supplémentaire de distraction monsieur Orlov, dit-elle avec sarcasme visiblement offensée par ses propos.

_Oh non, vous êtes bien plus que ça, beaucoup plus ! Répliqua t'il d'une voix au intonation chaude.

Surprise, Kenza laissa ses yeux se perdre dans les siens et la lueur qu'elle y vit, fit battre son cœur à la chamade.

_Allons ne faites pas cette tête, en trente quatre ans d'existence je n'ai jamais autant rit sincèrement que quand je suis avec vous.

_Je dois certainement avoir quelque chose de spéciale alors, taquina Kenza en levant fièrement le menton.

_Pour être spéciale, ça vous l'êtes mademoiselle Hild.

Son regard resta accroché au sien jusqu'à ce que le feu passe au vert alors seulement là Flàvio se vu contraindre à briser cette connexion. A chaque fois qu'il se perdait dans les yeux de la jeune infirmière, Flavio avait l'intime conviction d'y voir cette lumière aveuglante au bout du tunnel. Cette même lumière qu'il savait ne pas lui être destiné car il se savait déjà condamné dans la noirceur. Une noirceur terrifiante et sans chaleur.